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Éléousa

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Notre-Dame de Vladimir (XII s. ).

L'Éléousa (en grec ancien : έλεος/éléos signifie « compassion et pitié ») est l'un des types principaux de représentation de la Vierge Marie, Mère de Dieu (appelée souvent Notre-Dame par les catholiques) dans l'iconographie russe. C'est une Madone maternelle à la différence des Vierges symboliques hiératiques telles les Orantes[1]. La Vierge Marie est représentée avec l'enfant Jésus dans ses bras appuyant sa joue contre celle de sa mère.

Dans ce type d'icônes le rapprochement du visage de la Vierge Marie et de celui de l'Enfant-Jésus symbolise l'amour infini. L'icône fait aussi symboliquement référence, en évoquant cet amour infini, au sacrifice du Christ sur la Croix, comme expression la plus élevée de son amour pour l'humanité. La Vierge pressent le martyre de son fils et le serre dans ses bras. Celui-ci lui tend la joue pour la consoler. C'est un thème profondément humain qui existe en variations infinies : celle de la tendresse d'une mère pour son enfant[2].

Histoire et description

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En art grec, des icônes de ce type sont souvent appelées « Doux amour » (en grec ancien : Γλυκοφιλουσα / Glykophilousa), que l'on traduit parfois par « Doux baiser » (en russe : Сладкое лобзанье / Sladkoe lobzane).

Les icônes suivantes sont dénommées « Éléousas » : Notre-Dame de Vladimir, Icône du Monastère de Donskoï, l'Icône Féodorovskaïa, Potchaievskaïa (ru), Vzyskanie pogibchikh (ru).

Parmi les variantes de ce style Éléousa il faut ajouter notamment les icônes Korsounskaïa (ru) et Igorevskaïa (ru). C'est devant cette dernière qu'Igor II de Kiev pria pendant les dernières minutes de sa vie

Parmi les fresques murales byzantines, existent également des représentations de Notre-Dame proches du type Éléousa.

L'icône Éléousa intitulée « Kikskaïa » représente la Vierge avec un enfant Jésus moins figé, qui semble jouer ou bouger, et dont la main se trouve, en partie, recouverte par le voile de sa mère. Elle a été réalisée par Simon Ouchakov en 1668.

Par ailleurs les épithètes « éléousa » ou « tendresse » peuvent parfois être utilisés pour qualifier d'autres représentations différentes de ce type d'icône.

Bibliographie

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Articles connexes

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Références

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  1. Louis Réau, L'art russe des origines à Pierre le Grand, Henri Laurens édition, Paris, 1920 p. 150
  2. Louis Réau op. cit. p. 192