Aller au contenu

Guerre franco-anglaise de 1194-1199

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

La guerre anglo-française de 1194-1199 est une guerre entre le royaume de France et le royaume d'Angleterre. Cette campagne militaire a opposé Richard Cœur de Lion et Philippe Auguste, de 1194 à la mort de Richard en .

Après la bataille de Fréteval, Richard finalise la reconquête de la Normandie. Après une première trêve qui n’est pas respectée, la guerre continue et se déplace dans le Berry. Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion signent finalement un traité de paix à Gaillon le  : Richard cède Gisors et le Vexin normand à Philippe, qui lui abandonne les différentes conquêtes qu'il a faites en Normandie et ses prétentions sur le Berry et l'Auvergne de Guy II.

En 1198, Richard s'enfonce au cœur du territoire français et capture plusieurs châteaux, dont le château de Courcelles et la forteresse de Burris. Philippe Auguste réagit et se met en marche pour reconquérir Courcelles. Il prend la route depuis Mantes avec une armée de 300 chevaliers auxquels se joignent des soldats à pieds et des paysans. Lorsque l'armée française, supérieure en nombre, change de direction et se dirige vers Gisors, elle tombe nez à nez avec les forces anglo-normandes. Une bataille féroce s'engage, c'est la bataille de Gisors le . Philippe Auguste manque de se faire tuer. Chargeant à la tête d'un régiment de cavalerie, il aurait déclaré : « Non, je ne fuirai pas devant mon vassal. » Malgré leur victoire, les Anglo-Normands ne parviennent pas ensuite à exploiter leur avantage. La forteresse de Gisors, notamment, reste aux mains des Français. Après la bataille, la guerre s'enlise. Les deux souverains concluent finalement une nouvelle trêve temporaire à Vernon en 1199.

Conséquences

[modifier | modifier le code]

Richard meurt le au siège de Châlus-Chabrol dans le Limousin. La mort de Richard Cœur de Lion est, à l'échelle de la construction des territoires européens, un événement majeur, qui conduit à la fin de l'empire Plantagenêt et à la naissance de la notion de nation portée par les rois de France.

Après la mort de Richard Cœur de Lion à Châlus, Philippe Auguste fera de son épouse, Bérengère de Navarre, la douairière du Maine.

Notes et références

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Charles-Léonard Simonde de Sismondi, Histoire des Français, H. Dumont, 1836
  • Pierre-François-Dominique Hersan, Histoire de la ville de Gisors, Imprimerie et librairie de Lapierre, 1858
  • Abbé François Arbellot, « La Vérité sur la mort de Richard Cœur-de-Lion », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin,‎ , p. 161-260 (lire en ligne)
  • Albert Dujarric-Descombes, « La vérité sur la blessure et la mort de Richard Cœur-de-Lion », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 7,‎ , p. 252-253 (lire en ligne)
  • Jean Flori, Richard Cœur de Lion, Payot, coll. « Biographies », , 598 p. (ISBN 2-228-89272-6)
  • John Gillingham, Richard Cœur de Lion, Noêsis, , 399 p. (ISBN 2-911606-04-3).
  • Paul Patier, Histoire de Châlus et de sa région, Res Univeris, coll. « Monographie des villes et villages de France », , 167 p. (ISBN 2-7428-0184-7).
  • Antoine Perrier, « De nouvelles précisions sur la mort de Richard Cœur de Lion », Bulletin de la Société historique et archéologique du Limousin, Société archéologique et historique du Limousin, t. LXXXVII,‎ , p. 37-50.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]