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- Born to Die · 2011
- Born to Die · 2011
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Albums indispensables
- Au cœur des paysages oniriques de Lana Del Rey, inspirés d’Hollywood et des Hamptons, se cachent des rappels – et une célébration – de la vacuité que peuvent représenter ces lieux. Sur l’espiègle et vif Norman F*****g Rockwell!, l’artiste se penche sur les règles de l’authenticité, elle qui a fait carrière en les transgressant. Sa palette de couleurs alterne entre sincérité et satire, et elle nous met au défi de distinguer le vrai du faux. La dernière pièce, « hope is a dangerous thing for a woman like me to have – but I have it », est livrée comme une confession : chantée à la première personne, avec intériorité, sur de simples accords de piano. Brillamment cinématographique, la Californienne entremêle des références à Sylvia Plath et des anecdotes sur sa propre vie pour nous amener à nous interroger, une fois de plus, sur ce qui est réel. Quand elle répète les mots « a woman like me » [« une femme comme moi »], on a l’impression qu’il s’agit d’une provocation. Del Rey avait passé les dix années précédentes à multiplier les identités – artiste marginale et idole pop, débutante et sorcière, pin-up et poète, pécheresse et sainte – dans le but de les banaliser. Ici, elle avance une hypothèse encore plus audacieuse : et si la seule chose plus dangereuse qu’une femme complexe était une femme qui refuse d’abandonner.
- La tessiture étendue de sa voix de diva se prête autant aux mélopées candides qu’aux envolées jazz. Tour à tour lascive et mordante, la chanteuse mêle flow hip-hop et bases pop dans un répertoire qui tend au tragique. « Blue Jeans » évoque ainsi les relations torturées, « Summertime Sadness » la perte d’être aimés et « Radio », le cynisme du rêve américain. Chargées de refrains addictifs et d’atmosphères vaporeuses, ses compositions équilibrées sont empreintes d’une emphase toute hollywoodienne.
Albums
Listes de lecture de l’artiste
- L’artiste accomplie explore les amours doux-amers.
- Comme autant de petits films pop et mélancoliques, signés Lana.
- Entre idylle et amertume, une autre vision du mythe californien.
- Une tournée au sein de la nouvelle chanson indie pop.
Apparaît sur
Plus à écouter
- Préparez-vous pour un peu de « Summertime Sadness », en avril.
À propos de : Lana Del Rey
Quand on entend Lana Del Rey, on se replonge dans le Hollywood des années 50, là où les divas envoûtaient le public avec leurs voix vaporeuses et leurs chansons dignes des bandes originales des plus grands films. Née à New York en 1985, Elizabeth Woolridge Grant connaît un début de carrière difficile. Son premier EP Kill Kill, paru en 2008 sous le nom de Lizzy Grant, n’obtient pas le succès escompté, forçant l’autrice-compositrice à se réinventer. Elle adopte le pseudonyme Lana Del Rey, un croisement entre Lana Turner, l’actrice, et la Ford Del Rey, un modèle d’automobile vendu au Brésil, et élabore un univers sonore fortement inspiré par ce nom de scène très élégant. En 2011, Del Rey lance « Video Games », un premier simple langoureux, vaporeux et théâtral qui fait le tour de la planète. Tout en étant ancrée dans la nostalgie et influencée par des légendes comme Frank Sinatra, Andrew Lloyd Webber, Nina Simone et Billie Holiday, la musique de l’artiste n’en fait pas moins souffler un vent de fraîcheur sur la scène pop américaine, où les rythmes survoltés tiennent le haut du pavé. Ses albums sont encensés par la critique, qu’il s’agisse de son premier effort (Born to Die, paru en 2012) ou de chefs-d’œuvre tels que Norman Fucking Rockwell! (2019), inspirant au passage toute une nouvelle génération de jeunes artistes comme Lorde et Billie Eilish.
- VILLE DE NAISSANCE
- United States of America
- NAISSANCE
- June 21, 1985
- GENRE
- Musique alternative