(PDF Download) Um Coração Convertido Stefan Hertmans Fulll Chapter
(PDF Download) Um Coração Convertido Stefan Hertmans Fulll Chapter
com
DOWLOAD EBOOK
OR CLICK LINK
http://ebookstep.com/product/um-coracao-
convertido-stefan-hertmans/
https://ebookstep.com/product/twisted-pride-cora-reilly/
https://ebookstep.com/product/sweet-temptation-cora-reilly/
https://ebookstep.com/product/bound-by-honor-born-in-blood-mafia-
chronicles-1-2nd-edition-cora-reilly/
https://ebookstep.com/product/ligados-pela-honra-born-in-blood-
mafia-chronicles-1-1st-edition-cora-reilly/
Ligados Pelo Ódio Born in Blood Mafia Chronicles 3 1st
Edition Cora Reilly
https://ebookstep.com/product/ligados-pelo-odio-born-in-blood-
mafia-chronicles-3-1st-edition-cora-reilly/
https://ebookstep.com/product/handbuch-insolvenzrecht-stefan-
smid/
https://ebookstep.com/product/das-esslinger-madchen-stefan-walz/
https://ebookstep.com/product/de-engelenmaker-1st-edition-stefan-
brijs/
https://ebookstep.com/product/012-friesentraum-1st-edition-
stefan-wollschlager/
Stefan Hertmans
UM CORAÇÃO CONVERTIDO
Romance
Capa
Ficha Técnica
I - Monte Júpiter
1
2
3
4
5
6
II - Rouen
1
2
3
4
5
6
7
III - A Fuga
1
2
3
4
5
6
7
8
9
IV - Narbona
1
2
3
V - Moniou
1
2
3
4
5
6
7
VI - A Travessia
1
2
3
4
5
6
7
8
VII - Cairo
1
2
3
4
5
6
VIII Nájera
1
2
3
IX - Cambridge
X - O Tesouro de Monieux
1
2
3
Agradecimentos
Ficha Técnica
Título: Um Coração Convertido
Título original: De bekeerlinge
Autor: Stefan Hertmans
Tradução do neerlandês: Patrícia Couto
Edição: Maria do Rosário Pedreira
Revisão: Madalena Escourido
Capa: Maria Manuel Lacerda / LeYa
ISBN: 9789722071710
1MANN, Thomas, José e os Seus Irmãos, tradução de Gilda Lopes Encarnação. Alfragide: Dom
Quixote, 2018, p. 37. [N. da T.]
Este romance foi inspirado numa história verídica. É fruto de
pesquisas aprofundadas, bem como de uma empatia criativa.
I
Monte Júpiter
1
3 Teveté o quarto mês do calendário civil judaico e o décimo do calendário religioso. É um mês de
inverno, tem 29 dias e ocorre geralmente em dezembro-janeiro do calendário gregoriano. [N. da R.]
6
Os anos passam, o tempo corre. Pouco mudou nas suas vidas, à exceção
de a sua pele ser agora mais áspera, os rostos mais vincados e a sua vida
anterior se ir desvanecendo e desbotando lentamente.
O pequeno Yaakov brinca quase sempre sozinho na rua. Por vezes,
atreve-se a descer a colina até à Place des Boeufs, que se encontra mais
abaixo, junto à porta da cidade. É ali que os bois são abatidos e é também
onde se encontra a torre de vigia – que serve igualmente de prisão e onde
as crianças passam o dia a gritar e a brincar. Regressa sempre sozinho a
casa.
Hamoutal continua com dificuldades em entender bem a variante local
da langue d’oc, o provençal antigo, apesar de David lha ter ensinado. Às
vezes contam piadas no dialeto local e ela fica sem perceber. As pessoas à
volta também observam com prazer malicioso quando ela, gaguejando
atrapalhada, tenta explicar algo na língua do Norte. Enquanto David
conversa com Obadiah na sinagoga ou se debruça sobre os rolos da Tora,
ela faz caminhadas pelo vale, cada vez para mais longe de casa, com o
filho às costas. Nessas ocasiões é acompanhada por outras mulheres
judias. Apanham ervas aromáticas, recolhem tubérculos comestíveis,
fazem pequenos bouquets perfumados e contemplam a paisagem. O
mundo ocidental fervilha de agitação e conflito: as tensões políticas
aumentam de dia para dia; os cristãos brigam entre si; em Roma, o Papa
está envolvido numa luta desesperada pelo poder com o imperador
germânico; aqui, porém, as ovelhas vagueiam pelas pastagens numa paz
intemporal. Nas grandes cidades, o povo rebela-se. Fala-se em heresia,
assaltos, assassínios, ajustes de contas, escaramuças e falsos profetas.
Fervilham boatos de que o Anticristo apareceu na Terra. Sempre chegou,
no final do milénio, o monstro do fim do mundo profetizado no
Apocalipse, mas ninguém o reconhece, o demónio disfarça-se, cuidado.
Aquele homem desfigurado acolá, com um olho vazado, não é o demónio?
Aquele mendigo coxo, com o pé boto, não é um disfarce astuto do diabo?
Todos podem ser suspeitos de provocar qualquer adversidade ou doença
contagiosa. O perigo paira em todo o lado. O medo domina a imaginação.
Talvez seja tudo culpa dos judeus, ouve-se tanta coisa. Nas ruelas
acanhadas das vilas e aldeias, os judeus sentem-se, de dia para dia, mais
ameaçados.
*
Oh ! le caribou-ou-ou, le caribou-ou-ou
Il rôtit en l’air,
Haut sous le ciel clair,
Le gros et blanc caribou-ou-ou !
— A vous, maintenant ! hurla-t-il. A vous, et en chœur !
Et, se réveillant du long silence qui, si longtemps, avait pesé sur
eux dans le Wild, hommes, femmes et enfants entonnèrent le chant
à leur tour, avec une frénésie sauvage, qui éclata vers le ciel. En
même temps, se prenant par les mains, ils mettaient en branle,
autour des quatre broches enveloppées de flammes, la Grande
Ronde.
A plusieurs milles au sud et au nord, à l’est et à l’ouest, se
répercuta ce tonnerre formidable. Kazan et Louve Grise, et les
outlaws sans maîtres qui étaient avec eux, l’entendirent. Et bientôt
se mêlèrent aux voix humaines le hurlement lointain des chiens,
qu’excitait la sarabande infernale.
Les compagnons de Louve Grise et de Kazan ne tenaient pas en
place. Ils dressaient leurs oreilles dans la direction de l’immense
rumeur et gémissaient plaintivement.
Kazan n’était pas moins troublé. Il commença son manège
ordinaire avec Louve Grise, qui s’était reculée en montrant les dents,
et qu’il tentait d’entraîner à sa suite. Toujours, d’ailleurs, aussi
vainement.
Alors il revint vers les quatre huskies. A ce moment, une bouffée
de vent apporta plus distinct l’écho sonore du Carnaval du Wild et
ses ardentes résonances. Les quatre bêtes, oubliant l’autorité de
Kazan, ne résistèrent pas davantage à l’appel de l’homme. Baissant
la tête et les oreilles, et s’aplatissant sur le sol, elles filèrent comme
des ombres, dans la direction du bruit.
Le chien-loup hésitait encore. De plus en plus, il pressait Louve
Grise, tapie sous un buisson, de consentir à le suivre. Elle ne
broncha pas. Elle aurait, aux côtés de son compagnon, affronté
même le feu. Mais point l’homme.
La louve aveugle entendit sur les feuilles séchées un bruit rapide
de pattes qui s’éloignaient. L’instant d’après, elle savait que Kazan
était parti. Alors seulement, elle sortit de son buisson et se mit à
pleurnicher tout haut.
Kazan entendit sa plainte, mais ne se retourna pas. L’autre appel
était le plus fort. Les quatre huskies avaient sur lui une assez forte
avance et il tentait, en une course folle, de les rattraper.
Puis il se calma un peu, prit le trot et bientôt s’arrêta. A moins
d’un mille devant lui, il pouvait voir les flammes des grands feux qui
empourpraient les ténèbres et se reflétaient dans le ciel. Il regarda
derrière lui, comme s’il espérait que Louve Grise allait apparaître.
Après avoir attendu quelques minutes, il se remit en route.
Il ne tarda pas à rencontrer une piste nettement tracée. C’était
celle où l’un des quatre caribous, qui étaient en train de rôtir, avait
été traîné, quelques jours auparavant. Il la suivit et gagna les arbres
qui bordaient la vaste clairière où s’élevait la Factorerie.
La lueur des flammes était maintenant dans ses yeux. Devant lui,
la Grande Ronde se déroulait échevelée.
On aurait pu se croire dans une maison de fous. Le vacarme était
réellement satanique. Le chant en basse-taille des hommes, la voix
plus perçante des femmes et des enfants, les trépignements et les
éclats de rire de tous, le tout accompagné par les aboiements
déchaînés d’une centaine de chiens. Kazan en avait les oreilles
abasourdies. Mais il brûlait d’envie de se joindre au démoniaque
concert. Caché dans l’ombre d’un sapin, il refrénait encore son élan,
les narines dilatées vers le merveilleux arome des caribous qui
achevaient de rôtir. L’instinct de prudence du loup, que lui avait
inculqué Louve Grise, livrait en lui un dernier combat.
Tout à coup la ronde s’arrêta, le chant se tut. Les hommes, à
l’aide de longs pieux, décrochèrent des broches qui les portaient les
énormes corps des caribous, qu’ils déposèrent, tout ruisselants de
graisse, sur le sol.
Ce fut alors une ruée générale et joyeuse de tous les convives,
qui avaient mis au clair leurs coutelas ou leurs couteaux. Et, derrière
ce cercle, suivit celui des chiens, en une masse jappante et
grognante. Kazan, cette fois, n’y tint plus. Abandonnant son sapin, il
se précipita dans la clairière.
Comme il arrivait, rapide comme l’éclair, une douzaine d’hommes
de l’agent de la Factorerie, armés de longs fouets, avaient
commencé à faire reculer les bêtes. La lanière d’un des fouets
s’abattit, redoutable et coupante, sur l’épaule d’un chien d’Esquimau,
près duquel Kazan se trouvait justement. L’animal, furieux, lança un
coup de gueule vers le fouet, et ce fut Kazan que ses crocs
mordirent au croupion. Kazan rendit le coup et, en une seconde, les
mâchoires des deux chiens béaient l’une vers l’autre. La seconde
d’après, le chien Esquimau était par terre, avec Kazan qui le tenait à
la gorge.
Les hommes se précipitèrent, pestant et jurant. Leurs fouets
claquèrent, et s’abattirent comme des couteaux. Kazan, qui était sur
son adversaire, sentit la douleur cuisante. Alors remonta soudain en
lui le souvenir cruel des jours passés, qui avaient fait de l’homme
son tyran. Il gronda et, lentement, desserra son emprise.
Comme il relevait la tête, il vit un autre homme qui surgissait de
la mêlée — car, animés par l’exemple, tous les autres chiens
s’étaient rués les uns contre les autres — et cet homme tenait à la
main un gourdin !
Le gourdin s’abattit sur son dos et la force du coup l’envoya
s’aplatir sur le sol. Puis le gourdin se leva à nouveau. Derrière
l’énorme bâton était une face rude et féroce, éclairée par les reflets
rouges des feux. C’était une telle face qui avait jadis poussé Kazan
vers le Wild. Comme le gourdin s’abaissait, il fit un écart brusque
pour l’éviter, et les couteaux d’ivoire de ses dents brillèrent.
Pour la troisième fois, le gourdin se leva. Kazan, bondissant,
happa l’avant-bras de l’homme qui le portait et lacéra la chair jusqu’à
la main.
— Tonnerre de Dieu ! hurla l’homme.
Et Kazan perçut dans la nuit la lueur d’un canon de fusil.
Mais il détalait déjà vers la forêt. Un coup de feu retentit. Quelque
chose qui ressemblait à un charbon rouge frôla le flanc du fuyard.
Lorsqu’il fut assez loin pour être certain de n’être point poursuivi,
le chien-loup s’arrêta de courir et lécha le sillon brûlant que la balle
avait tracé, roussissant le poil et emportant un lambeau de peau.
Il retrouva Louve Grise qui l’attendait toujours à la même place.
Toute joyeuse, elle bondit à sa rencontre. Une fois de plus, l’homme
lui avait renvoyé son compagnon.
XIX
UN FILS DE KAZAN