Élu plus beau pays au monde par le Readers’ Choice Awards, du Conde Nast Traveller le Japon a de nombreux atouts touristiques. Voici 24 bonnes raisons de visiter le Japon en 2024 selon Tokyo Halfie, spécialiste de la gastronomie et des voyages.
Fort d’une culture qui sait marier le respect des traditions et l’innovation, le Japon est un pays aux multiples contrastes. Après la levée en début d’année des restrictions à l’entrée qui ont duré deux ans, les touristes du monde entier accourent pour découvrir les merveilles de l’archipel.
La variété du paysage tisse une toile colorée qui ne cesse de s’enrichir à mesure que l’on découvre le pays. Du rose des cerisiers en fleurs au printemps, jusqu’à la palette automnale des érables locaux, les couleurs varient toute l’année durant. Côté saveurs, le Japon vit également en accord avec le cycle de la nature, grâce à sa gastronomie qui met en avant les shun-no-shokuzai, les ingrédients de saison.
De l’animation des festivals urbains à la sérénité des thermes ancestraux, le Japon propose une gamme d’expériences illimitée.
Nos 24 raisons de visiter le Japon en 2024
1. Une scène gastronomique en plein essor
Tout d’abord, Tokyo possède certains des meilleurs restaurants du monde, qu’on parle de cuisine simple servie dans une ambiance décontractée ou d'établissements omakase – où le menu est laissé à la discrétion du chef – de renommée mondiale. Les chefs consacrent leur vie au perfectionnement de leur art grâce à l’esprit shokunin, une vertu les poussant à l’excellence dans leur métier. Aux plats préparés avec soin s’ajoute le service impeccable, héritier de la tradition de l'omotenashi, une hospitalité raffinée qui implique de prendre le plus grand soin de la clientèle.
2. Une cuisine d’une variété extraordinaire
Le pays propose une offre gastronomique extrêmement variée, des classiques de la tradition (sushi, tempura et kaiseki) aux fusions plus audacieuses. Dans tous ces genres, le cycle des saisons joue généralement un rôle de premier plan. La variété du paysage japonais permet de disposer d’une grande diversité de légumes, de fruits de mer et de viandes tout au long de l'année. Chaque région possède sa spécialité, qu'il s'agisse d’un ingrédient particulier ou de kyodo ryori, qui désigne au sens propre la « cuisine régionale ».
3. Le saké le plus fin
En japonais, le terme saké signifie « alcool » – le vin de riz que l’on connaît en Occident sous cette appellation est désigné par le terme de nihonshu. Cette boisson, originellement brassée dans les sanctuaires shintos, a un caractère sacré dans la culture du pays. Son processus de production est le fruit de siècles d'artisanat : il faut d’abord choisir les bonnes variétés de riz, que l’on fait fermenter dans l’eau la plus pure, avec des levures et des champignons koji. Les zones montagneuses offrent des sources d’eau naturelles riches en minéraux, les qualités de chaque source jouant un rôle majeur dans le caractère et la saveur du produit final.
4. Les fleurs de printemps
L'apparition des fleurs, au printemps, après un hiver froid, est synonyme de « renouveau » au Japon (l’année scolaire commence ainsi en avril). Les premières sakura, ou fleurs de cerisier, apparaissent dans les îles du sud, avant que le phénomène se déplace vers le nord. Il existe plus de 600 variétés de sakura dans tout le pays, avec des nuances de rose différentes. Les pétales s’ouvrent progressivement jusqu'à atteindre leur apogée avec le mankai (pleine floraison) qui ne dure que quelques jours.
5. Les fêtes estivales
L’été est la saison des festivals matsuri. Chaque région organise son bon-odori (danse communautaire traditionnelle) ou son hanabi-taikai (festival de feux d'artifice). Nombreux sont ceux qui s'y rendent vêtus d'un yukata, version plus légère et décontractée du kimono. On trouve le plus souvent des vendeurs de yatai lors de ces célébrations, proposant toute une gamme de spécialités de street food, notamment des yakisoba (nouilles sautées avec des sauces de soja et d'huître) et des ringo-ame (pommes d'amour).
6. Les feuillages d’automne
Après un été caniculaire, les températures baissent progressivement et le célèbre koyo, ou feuillage d'automne, apparaît à la mi-septembre à Hokkaido. Les feuilles passent du vert à un dégradé époustouflant de rouge, d’orange et de jaune. Le moment le plus couru à Kyoto correspond généralement à la deuxième moitié du mois de novembre, de nombreux visiteurs se rendant dans les sublimes jardins zen des temples bouddhistes pour y admirer leurs momiji (érables japonais) colorés.
7. Un climat hivernal rafraîchissant
Contrairement à nos hivers habituellement gris et pluvieux, dans la région du Kanto (dont fait partie Tokyo) l’hiver est à la fois sec et froid, avec un ciel très souvent bleu. Dans les montagnes, la neige est au rendez-vous, et on peut profiter de stations de ski de renommée mondiale comme Niseko et Hakuba. C'est également la meilleure saison pour profiter des onsen (sources chaudes) dans le cadre serein offert par les ryokans (auberges japonaises traditionnelles). On peut même admirer des macaques japonais – ou singe des neiges – se baigner dans la nature au parc des singes de Jigokudani.
8. Les multiples strates de Tokyo
La capitale japonaise est un oxymore vivant : le chaos organisé du Scramble Crossing de Shibuya, avec ses milliers de piétons qui traversent en même temps, n’en est qu’un exemple parmi d’autres. À côté de l'épicentre de la culture pop Harajuku, on trouve le paisible sanctuaire Meiji-Jingu ; le palais impérial et ses arbres impeccablement taillés se trouvent à quelques pas du quartier d’affaires animé de Marunouchi. Du marché aux poissons de Toyosu aux premières heures matinales aux bars à cocktails de Roppongi, Tokyo est une ville qui ne dort jamais.
9. L’histoire étonnante de Kyoto
Cette ville historique a été la capitale du Japon pendant plus de 1 000 ans, du VIIIe au XIXe siècle. Elle abrite plus de 3 000 temples bouddhistes et sanctuaires shintoïstes, dont 16 sont inscrits au patrimoine culturel mondial de l'Unesco. Du magnifique temple Kinkakuji (également connu sous le nom de « Pavillon d'or ») à au sublime Kiyomizu-dera, on y trouve une abondance de monuments extraordinaires. La forêt de bambous d’Arashiyama et les portes rouges du sanctuaire de Fushimi Inari figurent également sur de nombreuses listes de monuments à voir.
10. Les trésors naturels de Hokkaido
Plus grande préfecture du Japon, l'île la plus au sud de l’archipel est réputée pour ses merveilles naturelles. Avec son ample éventail de paysages et l’océan qui l‘entoure, l’île dispose d’une abondance d’ingrédients frais – et plus particulièrement les fruits de mer et les légumes de saison. Des promenades dans les champs de fleurs au printemps au hors-piste dans les montagnes en hiver, sans oublier le ramen miso au restaurant du coin, la région offre une infinité de ressources.
11. L’artisanat à Hokuriku
Le Hokuriku est situé le long de la mer du Japon, au nord-ouest de l'île principale de l’archipel, Honshu. La spécialité locale, le kobako-gani (crabe des neiges femelle), ne peut être consommée qu'entre novembre et décembre, les mois les plus courus pour visiter Ishikawa et sa capitale Kanazawa. Pour ceux qui aiment découvrir l’artisanat local, les traditions séculaires de la préfecture de Fukui vous attendent : couteaux faits à la main, papier Echizen washi et poterie.
12. La gastronomie sans chichis à Kyushu
La région de Kyushu, située au sud du Japon, se compose de huit préfectures. Le quartier de Hakata, à Fukuoka, est célèbre pour ses restaurants à la bonne franquette appelés B-kyu gurume (ce qui signifie littéralement « gourmet de série B »). Les ramen régionaux sont préparés avec un bouillon tonkotsu à base de porc et servis avec des nouilles fines. Parmi les autres spécialités locales, citons le mizutaki (bouillon de poulet), les gyoza (raviolis) et le mentaiko (rogue de colin épicée).
13. Naoshima, l’île aux musées
Ces anciennes îles de pêcheurs de la mer intérieure de Seto, quasiment laissées à l’abandon – Naoshima, Teshima et Inujima – ont été transformées en repaires de musées au cours des dernières décennies. Tout autour des îles on trouve de nombreuses institutions et œuvres, notamment la célèbre citrouille jaune de Yayoi Kusama. Le Art House Project a rénové sept vieilles maisons kominka, qui accueillent désormais des expositions interactives ; ne passez pas à côté du Chichu Art Museum, construit par le célèbre architecte Tadao Ando, et le Lee Ufan Museum.
14. La forêt tropicale de Yakushima
Une forêt pluviale tempérée recouvre en partie cette île subtropicale, également inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. De nombreux voyageurs traversent la forêt couverte de mousse pour admirer le Jomon-Sugi, le plus ancien Cryptomeria, vieux de plusieurs milliers d'années et haut de 25,3 mètres. On dit que ce parc national enchanteur aurait inspiré le célèbre film d'animation Princesse Mononoke de Hayao Miyazaki.
15. Les îles d’Okinawa
Les îles tropicales d'Okinawa abritent de magnifiques plages de sable blanc. Parmi les sites les plus visités, on trouve évidemment l’île principale de Honto, mais aussi les îles d'Ishigaki et de Miyako. En été, le snorkeling ou la plongée sous-marine dans une eau claire peuplée de poissons tropicaux sont des activités très courues. Les plus chanceux pourront même observer des tortues, des raies manta voire des requins. Dans les zones plus urbaines, l'architecture Ryukyu, avec ses châteaux et ses forteresses, se laisse admirer en de nombreux endroits.
16. Le sublime mont Fuji
La silhouette majestueuse et parfaitement symétrique du mont Fuji est un exemple de nature sublime. On peut même le voir depuis Tokyo par temps clair. On peut apprécier sa beauté apaisante au fil des saisons, grâce aux cerisiers en fleurs dans les forêts environnantes au printemps ou profiter de la vue sur son sommet enneigé en hiver. Le paisible lac Ashinoko à Hakone est une destination privilégiée pour profiter de vues pittoresques sur cette montagne au rôle éminemment symbolique.
17. Les sources d’eau chaude relaxantes
Grâce à sa centaine de volcans en activité, le Japon jouit de milliers de sources chaudes onsen. Que l’on en profite dans des thermes rustiques ou dans un luxueux ryokan traditionnel, l’effet relaxant de ces eaux riches en minéraux est un doux bonheur. Attention, il existe plusieurs règles implicites à connaître avant de se baigner, la plus importante d’entre elles étant de se doucher avant d’entrer entièrement nu (les maillots de bain sont généralement proscrits).
18. Le panorama architectural pléthorique
L’architecture japonaise marie tradition et modernité : des monuments anciens coexistent avec des gratte-ciel futuristes. Si de nombreux temples et sanctuaires sont millénaires, de nouveaux gratte-ciel innovants ne cessent de voir le jour (notamment Azabudai Hills, un projet pluriannuel toujours en cours à l'automne 2023). Tadao Ando, l'un des architectes les plus célèbres du pays, utilise souvent le béton pour produire des espaces aussi minimalistes que gigantesques.
19. L’art contemporain de pointe
La scène artistique contemporaine japonaise est très riche, notamment grâce à des artistes de renommée internationale comme Yayoi Kusama, Takashi Murakami ou Yoshitomo Nara. Leurs œuvres avant-gardistes sont exposées dans les galeries et les musées du pays. Si Kusama orne les pièces de ses motifs à pois, Murakami mélange culture pop et motifs japonais traditionnels. Les sujets aux grands yeux peints par Nara évoquent à la fois l’innocence et la rébellion.
20. Les fêtes saisonnières
Le calendrier japonais est scandé par de nombreuses fêtes, chaque saison étant accueillie par des rituels traditionnels. Au printemps, les amis et la famille se réunissent lors de pique-niques ohanami pour admirer la beauté des cerisiers en fleurs ; en été, pour la fête des étoiles de Tanabata, on recouvre les branches de bambou par du papier tanzaku coloré. En automne, on fait des offrandes de mochi pendant la fête de la lune tsukimi, et en hiver, on admire des sculptures de glace.
21. Un système de transports publics efficace
La nation peut s’enorgueillir de la qualité de ses transports publics, mondialement connus pour leur fiabilité et leur ponctualité. Les Shinkansen (TGV locaux) circulent fréquemment et transportent les passagers à une vitesse pouvant atteindre 300 km/h. Les métros et les trains, nettement plus agréables en dehors des heures de pointe, sont d’une ponctualité épatante. Les voyageurs étrangers peuvent acheter un Japan Rail Pass, qui permet de voyager de manière illimitée sur certaines lignes ferroviaires pendant une période déterminée.
22. Une propreté exceptionnelle
La propreté du pays va bien au-delà des rues toujours impeccables, reflet d’une profonde culture du respect. Les Japonais développent dès leurs premières années d’école un sentiment de responsabilité collective et cherchent à garder les espaces publics propres pour les autres. En outre, il est de coutume d'enlever ses chaussures avant d'entrer dans une maison au Japon. À noter : il est parfois difficile pour les voyageurs de trouver des poubelles à l'extérieur, car la norme veut que l'on rapporte ses propres déchets à la maison.
23. La sécurité totale
Le Japon est régulièrement classé parmi les pays les plus sûrs au monde, avec des taux de criminalité remarquablement bas. Le plus souvent, lorsque de l’argent liquide est trouvé dans la rue, il est remis à la police (un montant qui s’élève à plusieurs milliards de yens chaque année, soit plusieurs dizaines de millions d’euros). Il n’est pas rare non plus de voir des enfants se rendre seuls à l'école. Cette confiance dans la communauté fait même l’objet d’une émission très touchante (Old Enough!), où l’on suit des enfants de maternelle qui font les courses seuls pour la première fois.
24. Un service aux petits soins
Le niveau de qualité du service japonais est inégalé. La culture de l’hospitalité dite omotenashi, veut que l’on anticipe les besoins des clients. Du concierge de l’hôtel au personnel des centres commerciaux, on est souvent traité avec une déférence et une attention jusqu’alors inconnues.
Article initialement publié sur Conde Nast Traveller.