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La Côte d’Ivoire touchée par un premier cas confirmé d’Ebola

Le cas « isolé et importé » a été détecté, vendredi, « sur une jeune fille âgée de 18 ans de nationalité guinéenne », a précisé le ministre de la santé ivoirien.

Le Monde avec AFP

Publié le 15 août 2021 à 00h11, modifié le 15 août 2021 à 17h29

Temps de Lecture 3 min.

Un cas de fièvre hémorragique Ebola a été détecté en Côte d’Ivoire, le premier depuis près de trente ans dans ce pays voisin de la Guinée, où le virus est réapparu en 2021, a annoncé samedi 14 août le ministre de la santé ivoirien, Pierre N’Gou Dimba.

Les autorités sanitaires ivoiriennes « ont été informées [samedi] par l’Institut Pasteur d’un cas de maladie à virus Ebola après examen des échantillons prélevés » vendredi « sur une jeune fille âgée de 18 ans de nationalité guinéenne », a déclaré à la télévision nationale RTI le ministre.

Il a précisé que la jeune fille avait quitté la ville de Labé, en Guinée, par la route et « est arrivée en Côte d’Ivoire le 11 août ». « Il s’agit d’un cas isolé et importé », a-t-il assuré, ajoutant que la patiente était « actuellement en isolement et prise en charge au centre de traitement des maladies hautement épidémiques du CHU de Treichville », à Abidjan.

« Aucun élément n’indique que le cas détecté en Côte d’Ivoire est lié à la récente flambée épidémique qui a touché la Guinée, a réagi de son côté l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une enquête plus approfondie et un séquençage génomique permettront d’identifier la souche du virus et de déterminer s’il existe un lien. »

Premier cas confirmé d’Ebola depuis 1994 en Côte d’Ivoire

« Une réunion interministérielle d’urgence » s’est tenue, samedi en fin d’après-midi, sous la présidence du premier ministre ivoirien, Patrick Achi. Parmi les mesures prises figurent la réactivation du système de surveillance et de riposte au virus Ebola mis en place pendant la dernière épidémie en Guinée, « l’identification et la surveillance de tous les cas contacts identifiés » et une « collaboration frontalière intense avec la Guinée ».

« Le gouvernement rassure les populations et les invite à la sérénité, a déclaré M. Dimba. Toutes les dispositions sont prises pour faire face à cette situation. »

Selon le ministre, la Côte d’Ivoire dispose de vaccins contre Ebola et « procédera à la vaccination des groupes cibles : le personnel soignant qui a été en contact immédiatement avec la patiente et les forces de sécurité qui sont à nos frontières ». L’OMS a précisé dans un communiqué que « 5 000 doses de vaccin anti-Ebola » obtenues « pour combattre l’épidémie en Guinée » devaient être acheminées en Côte d’Ivoire. Les vaccinations « des groupes cibles » a débuté dimanche après-midi, selon des sources sanitaires ivoiriennes.

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Selon l’OMS, c’est le premier cas confirmé d’Ebola depuis 1994 en Côte d’Ivoire, bien que le pays ait des frontières communes avec la Guinée et le Libéria, qui ont été durement frappés par Ebola entre 2014 et 2016. « Il est extrêmement préoccupant que cette épidémie ait été déclarée à Abidjan, une métropole de plus de quatre millions d’habitants », a déclaré Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, dans un communiqué.

« Cependant, l’essentiel de l’expertise mondiale en matière de lutte contre la maladie à virus Ebola se trouve ici, sur le continent, et la Côte d’Ivoire peut tirer parti de cette expérience pour accélérer la riposte », a également souligné Mme Moeti.

Une épidémie circonscrite depuis juin en Guinée

La Guinée et l’OMS ont officiellement annoncé le 19 juin la fin de la deuxième épidémie d’Ebola dans ce pays, quelques mois après la réapparition de cette maladie rapidement vaincue grâce à l’expérience accumulée en 2013-2016, période durant laquelle le virus avait fait plus de 11 300 morts, principalement en Guinée (2 500 morts), au Liberia et en Sierra Leone, trois des pays les plus pauvres du monde.

Après la détection des premiers cas à Gouécké, dans la préfecture guinéenne de Nzérékoré, au début de 2021, « les autorités sanitaires nationales ont rapidement mis en œuvre la riposte, avec le soutien de l’OMS et ses partenaires, en s’appuyant sur l’expertise accumulée » dans la lutte contre Ebola dans le pays et en République démocratique du Congo, selon un communiqué de l’OMS. Seize cas confirmés et sept cas probables ont été recensés. Onze patients ont survécu et douze sont morts, poursuit l’organisation internationale.

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Le dernier cas guéri déclaré remonte au 8 mai, a affirmé le ministère de la santé. Selon les règles internationales, l’épidémie est donc circonscrite, après avoir atteint vendredi quarante-deux jours sans nouveau cas, soit deux fois la durée maximale d’incubation.

Ebola est une maladie à virus souvent mortelle, qui touche les êtres humains et d’autres primates. « Les taux de létalité ont varié de 25 % à 90 % lors des épidémies précédentes », selon l’OMS, qui précise que « néanmoins, il existe désormais un traitement efficace, et si les patients sont pris en charge à un stade précoce de la maladie, avec en parallèle des soins de soutien, leurs chances de survie s’améliorent considérablement ».

Le Monde avec AFP

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