Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'ĂŞtes pas inscrit sur Le Monde ?

Ebola en Ouganda : 29 morts, inquiétude de l’OMS face à l’inefficacité des vaccins

Une souche du virus « relativement rare », dite soudanaise, n’avait plus été signalée dans le pays depuis 2012.

Le Monde avec AFP

Publié le 06 octobre 2022 à 10h37

Temps de Lecture 2 min.

Des membres du personnel médical de l’unité de traitement d’Ebola à l’hôpital régional de Mubende, en Ouganda, le 24 septembre 2022.

L’épidémie d’Ebola en Ouganda a fait 29 morts, dont quatre agents de santé, a indiqué mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), inquiète en raison de l’inefficacité des vaccins face à la souche dite « soudanaise » du virus.

« Les vaccins utilisés avec succès pour enrayer les récentes épidémies d’Ebola en RDC ne sont pas efficaces contre le type de virus Ebola responsable de cette épidémie » en Ouganda, a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus en conférence de presse. « Cependant, plusieurs vaccins sont à différents stades de développement contre ce virus, dont deux pourraient commencer les essais cliniques en Ouganda dans les semaines à venir, en attendant les autorisations réglementaires et éthiques du gouvernement ougandais », a-t-il précisé.

Soumya Swaminathan, scientifique en chef de l’OMS, a expliqué qu’il existe environ six vaccins candidats contre la souche soudanaise du virus Ebola, « pour la plupart à des stades très précoces de développement ». « Mais trois d’entre eux ont fait l’objet de données sur l’homme, sur l’immunogénicité et la sécurité des données, et peuvent donc être utilisés sur le terrain dans le cadre d’une campagne de vaccination en anneau, comme cela a été fait pour l’épidémie d’Ebola en RDC il y a quelques années », a-t-elle indiqué.

Le 20 septembre, le ministère ougandais de la santé a annoncé la présence d’une « épidémie » de virus Ebola en Ouganda, après le décès d’un jeune homme de 24 ans. Selon l’OMS Afrique, ce cas provient d’une souche « relativement rare » dite soudanaise, qui n’avait plus été signalée en Ouganda depuis 2012. Selon le bureau régional de l’OMS, bien qu’il n’existe aucun traitement spécifique contre cette souche, l’identification des cas et le traitement précoces des symptômes augmentent considérablement les chances de survie.

Plus de 2 millions de dollars débloqués

Jusqu’à présent, 63 cas confirmés et probables ont été recensés, y compris 29 décès, a indiqué le docteur Tedros. 10 agents de santé ont été infectés et 4 sont morts. « Lorsqu’il y a un retard dans la détection d’une épidémie d’Ebola, il est normal que les cas augmentent régulièrement au début, puis diminuent au fur et à mesure que les interventions visant à sauver des vies et les mesures de contrôle de l’épidémie sont mises en œuvre », a expliqué le chef de l’OMS.

Jane Ruth Aceng Ocero, ministre ougandais de la santé, avait annoncé sur Twitter le décès, tôt mercredi, d’une anesthésiste de 58 ans. L’Ouganda a déjà connu des épidémies d’Ebola, maladie découverte en 1976 en République démocratique du Congo voisine. En 2000, 200 personnes avaient trouvé la mort en Ouganda au cours d’une épidémie dans le nord du pays.

Partie du sud de la Guinée en décembre 2013, l’épidémie la plus violente de l’histoire d’Ebola a frappé l’Afrique de l’Ouest jusqu’en 2016, coûtant la vie à plus de 11 300 personnes. La RDC a connu elle plus d’une douzaine de flambées épidémiques depuis 1976, mais elles ont été causées par la souche « Zaïre » contre laquelle les vaccins sont efficaces. Cette fièvre hémorragique se transmet à l’homme par des animaux infectés. La transmission humaine se fait par les liquides corporels, avec pour principaux symptômes des fièvres, vomissements, saignements, diarrhées.

Le docteur Tedros a indiqué que l’OMS avait débloqué 2 millions de dollars de son fonds de réserve pour les situations d’urgence pour aider à lutter contre l’épidémie en Ouganda. L’organisation travaille avec ses partenaires pour renforcer la réponse sanitaire en envoyant des spécialistes et des fournitures médicales.

Le président Yoweri Museveni a exclu la semaine dernière tout confinement, affirmant que le pays avait la capacité de contenir l’épidémie. Les premiers cas ont été recensés dans le district de Mubende, dans le centre du pays, avant de s’étendre dans les districts voisins de Kassanda, Kyegegwa et Kagadi. Mubende est situé à environ deux heures de route de la capitale Kampala et se trouve le long d’une route très fréquentée menant à la RDC. Selon l’OMS Afrique, il y a des mines d’or dans la région, ce qui attire des personnes de différentes parties de l’Ouganda, ainsi que d’autres pays.

Pour ne rien manquer de l’actualité africaine, inscrivez-vous à la newsletter du « Monde Afrique » depuis ce lien. Chaque samedi à 6 heures, retrouvez une semaine d’actualité et de débats traitée par la rédaction du « Monde Afrique ».

Le Monde avec AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Contribuer

RĂ©utiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil Ă  la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez Ă  lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.