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Epidémie d’Ebola en Ouganda : le président Museveni ordonne aux guérisseurs traditionnels de cesser leurs activités

Afin de stopper la propagation d’Ebola, le chef de l’Etat a ordonné d’arrêter toute personne soupçonnée d’avoir contracté la fièvre hémorragique si elle refuse de s’isoler.

Le Monde avec AFP

Publié le 13 octobre 2022 à 10h56, modifié le 13 octobre 2022 à 11h07

Temps de Lecture 2 min.

Des médecins de la section d’isolement Ebola de l’hôpital régional de Mubende, en Ouganda, le 29 septembre 2022.

Le président Yoweri Museveni a ordonné mercredi 12 octobre aux guérisseurs traditionnels de cesser de soigner les malades afin de stopper la propagation d’Ebola, qui a déjà coûté la vie à dix-neuf personnes dans ce pays d’Afrique de l’Est. Dans un discours télévisé à la nation, il a également ordonné aux responsables de la sécurité d’arrêter toutes les personnes soupçonnées d’avoir contracté la fièvre hémorragique, souvent mortelle, si elles refusent de s’isoler.

Ses instructions font suite à une réunion ministérielle régionale à Kampala axée sur les mesures d’urgence face à l’épidémie après que l’Ouganda a annoncé en septembre son premier décès dû à la maladie hautement contagieuse depuis 2019.

Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré auparavant que des essais cliniques de vaccins contre Ebola pourraient débuter « dans les prochaines semaines » en Ouganda, où le virus sévit toujours. La ministre ougandaise de la santé, Jane Ruth Acenga, a déclaré de son côté mercredi à l’AFP qu’un cas mortel avait été enregistré à Kampala, une personne infectée qui a quitté le district central de Mubende où l’épidémie a été signalée la première fois et qui est ensuite décédée à l’hôpital dans la capitale ougandaise.

« Les sorciers, les traditionalistes et les herboristes ne devraient pas accepter les personnes malades maintenant. Arrêtez ce que vous êtes en train de faire », a ajouté le président Museveni. « Il n’y a pas de sorcellerie ici. Ebola est une maladie. Les communautés des zones touchées doivent savoir qu’Ebola est mortel et se propage par contact avec la personne affectée », a-t-il précisé.

Une souche du virus venue du Soudan

« Plusieurs vaccins contre ce virus sont à des stades de développement différents, deux d’entre eux pourraient être utilisés pour des essais cliniques en Ouganda dans les prochaines semaines, en fonction des autorisations réglementaires et éthiques du gouvernement ougandais », a ajouté Tedros Adhanom Ghebreyesus lors de la réunion ministérielle d’urgence contre l’épidémie.

« Malheureusement, les vaccins contre Ebola qui ont été si efficaces pour contrôler les récentes épidémies d’Ebola en RDC ne sont pas efficaces contre le type de virus Ebola qui est responsable de l’actuelle épidémie en Ouganda », a déploré Tedros Adhanom Ghebreyesus. En cause : une souche venue du Soudan. Le directeur de l’OMS, qui participait à cette réunion depuis Genève, a compté 54 cas avérés et 20 probables, à quoi il faut ajouter 660 cas contacts sous « suivi actif ».

Le premier cas a été signalé le 20 septembre dans le district central de Mubende. Plusieurs infections ont ensuite été recensées dans quatre autres régions. « Notre principal objectif maintenant est d’aider le gouvernement de l’Ouganda à rapidement contrôler et contenir cette épidémie, de stopper sa propagation aux districts et aux pays voisins », a expliqué le docteur Tedros à des journalistes. Le risque de transmission interpays est « élevé à cause des mouvements entre l’Ouganda et d’autres pays », a estimé l’OMS.

L’Ouganda, pays d’Afrique de l’Est, a connu plusieurs épidémies d’Ebola, dont la dernière en 2019 qui a tué au moins cinq personnes. Souvent fatal, ce virus provoquant des fièvres hémorragiques a été découvert en 1976 et sévit surtout dans l’ouest du continent. La pire épidémie dans cette zone, entre 2013 et 2016, a fait plus de 11 300 victimes. La semaine dernière, les Etats-Unis ont décrété un dépistage plus strict des voyageurs en provenance d’Ouganda.

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Le Monde avec AFP

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