Plus de 3 000 civils tués et une activité djihadiste intensifiée : depuis l’arrivée de Wagner au Mali, dans les derniers jours de 2021, la situation sécuritaire du pays s’est dégradée. Après le départ définitif de l’armée française en 2022, qui était présente au Mali depuis 2013, la junte militaire compte pourtant sur les mercenaires russes pour endiguer le terrorisme djihadiste.
Grâce à l’analyse d’images satellites, Le Monde a pu identifier sept bases ayant accueilli du matériel utilisé par le Groupe Wagner. Environ 1 600 mercenaires étaient présents au Mali en mai 2023, d’après des sources diplomatiques européennes et américaines.
Selon les données recueillies par l’ONG Acled analysées par Le Monde, le groupe paramilitaire ne parvient pas à atteindre son objectif affiché de lutte contre le terrorisme, qui était déjà celui de la force « Barkhane » . Les attaques menées par l’Etat islamique ou le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, affilié à Al-Qaida, JNIM en anglais) sont en augmentation depuis le début de 2022. Au même moment, le contingent de Wagner, adepte de pratiques violentes, se rend régulièrement coupable d’exactions envers les populations civiles : attaques indiscriminées, meurtres, viols, etc.
Parmi les sources de cette vidéo :
- Données ACLED. Pour aller plus loin : Moving Out of the Shadows : Shifts in Wagner Group Operations Around the World, 2 août 2023
- Renseignements de l’US AFRICOM
- CTC Sentinel - How the Wagner group is aggravating the jihadi threat in the Sahel, Wassim Nasr, 14 décembre 2022
- ONU - Rapport sur les évènements de Moura du 27 au 31 mars 2022
- All eyes on Wagner - Un an de présence de Wagner au Mali, novembre 2022 (Attention, certaines images peuvent choquer)
Contribuer
Réutiliser ce contenu