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L’automobile de collection résiste à la pandémie de Covid-19

Collections. Le contexte sanitaire ne semble pas diminuer l’appétit des collectionneurs pour les « Youngtimers », ces véhicules sportifs des années 1980-1990 dont certains modèles sont particulièrement prisés par les amateurs.

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Publié le 01 mars 2021 à 06h00

Temps de Lecture 3 min.

Porsche 911 type 964 Carrera 2 Cabriolet Works Turbo Look de 1992, en vente en mars chez Bonhams, à Paris.

Cinq millions d’euros : c’est le prix atteint par la Matra MS 670 lors de la vente Parisienne 2021, par Artcurial Motorcars à Paris, le 5 février. Ce véhicule de course au pedigree exceptionnel, qui appartenait précédemment au groupe Lagardère, avait remporté les 24 heures du Mans en 1972, avec à son volant le pilote français Henri Pescarolo et son coéquipier britannique Graham Hill.

Pourtant, le monde du véhicule de collection n’a pas été épargné par la crise sanitaire engendrée par l’épidémie de Covid-19. Quelques ventes aux enchères de prestige ont ainsi dû être reportées, même si « plusieurs dizaines d’entre elles sont toujours prévues dans l’Hexagone cette année », précise Stéphane Pavot, directeur du département Automobiles chez Osenat. D’ailleurs, la prochaine édition du salon Rétromobile, devenu au fil des années, La Mecque des amateurs d’automobiles anciennes en France, a été repoussée de quelques mois et devrait se tenir en juin au Parc des expositions de la porte de Versailles, à Paris.

Néanmoins, du côté des prix, la tendance est repartie à la hausse en 2020 malgré la pandémie, comme le montre l’évolution de l’indice HAGI (Historic Automobile Group International) reflétant l’évolution des prix des voitures de collection, qui a connu une progression de plus de 250 % depuis sa création en 2008.

Marques prestigieuses

Si le marché des automobiles anciennes se porte aussi bien, il le doit principalement à certains modèles qui ont vu leurs prix grimper en flèche ces dernières années. D’après une récente étude réalisée par Interenchères, ce sont les marques les plus prestigieuses qui tirent le mieux leur épingle du jeu.

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C’est le cas de Ferrari, Aston Martin ou Porsche avec son mythique modèle 911, mais aussi des « Youngtimers », ces véhicules des années 1980 et 1990, encore parfaitement utilisables au quotidien, qui possèdent « une cote d’amour énorme parmi les quadras et les quinquas, nostalgiques d’une époque où les autos étaient beaucoup plus attachantes qu’aujourd’hui », précise Paul Darvill, directeur du département Automobiles chez Bonhams Europe. Un des modèles les plus emblématiques de cette période est la Peugeot 205 GTI, « dont le prix actuel tourne autour des 25 000 euros pour un modèle en parfait état », ajoute Stéphane Pavot.

A l’inverse, certains spécialistes conseillent d’éviter les véhicules qui datent du début du XXe siècle, car la plupart d’entre eux sont davantage perçus comme des objets de musées avec lesquels il est aujourd’hui difficile de rouler. Mais, qu’il s’agisse d’une automobile d’avant-guerre ou d’un Youngtimer, « un des principaux critères de gain à la revente reste la rareté du véhicule », indique Paul Darvill.

« Matching numbers »

Il est donc conseillé de privilégier les petites séries, de première main de préférence. L’état général de la voiture, tant au niveau de la carrosserie que de la mécanique entre aussi en ligne de compte. Petit conseil, privilégiez toujours une voiture conservée dans son strict état d’origine, sans aucun changement de couleur extérieure, pas plus que d’embrayage, de système de freinage et surtout de moteur, c’est ce que les spécialistes appellent une automobile « matching numbers ».

C’est notamment le cas de la Porsche 911 type 964 Carrera 2 Cabriolet Works Turbo Look de 1992, qui sera proposée lors de la prochaine vente organisée sur Internet par la maison de ventes britannique Bonhams, entre le 3 et le 10 mars à Paris. Estimé entre 150 000 et 200 000 euros, ce modèle, tiré à 1 200 exemplaires dans le monde, est d’autant plus exceptionnel que son premier propriétaire n’est autre que le footballeur Diego Maradona.

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D’autres véhicules prestigieux seront également présentés lors de cette vente, à l’image d’une Aston Martin DB4 Series II de 1960 dont la valeur est estimée entre 450 000 et 600 000 euros, d’une Mercedes-Benz 300 S Cabriolet A de 1953 (de 350 000 à 450 000 euros), ou encore d’une rare Peugeot 402 DES Darl’Mat Special Sport de 1938 (entre 350 000 et 550 000 euros).

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