Près de 45,6 milliards d’euros ont été distribués en 2021 à l’ensemble des actionnaires des entreprises du CAC 40 sous forme de dividendes, d’après la Lettre Vernimmen. Et « l’année 2022 s’annonce également sous les meilleurs auspices en la matière compte tenu des bénéfices dégagés l’an dernier, y compris au niveau mondial », estime Catherine Garrigues, directrice de la gestion actions Europe, stratégie conviction chez Allianz Global Investors.
Une situation qui est de nature à doper de manière non négligeable la performance d’un portefeuille boursier : au cours de la période allant de 1976 à la fin de l’année 2021, environ 34 % du rendement total des actions était attribuable aux seuls montants de dividendes versés, d’après une récente étude publiée par Allianz Global Investors.
Autre atout, dans le contexte actuel de forte inflation, les entreprises cotées en Bourse versant des dividendes élevés à leurs actionnaires sont susceptibles de protéger davantage les investisseurs contre l’érosion monétaire de leur patrimoine. « Certaines d’entre elles, cotées en Europe, procurent aujourd’hui des rendements moyens de l’ordre de 5 % à 6 % par an, comme les banques, les assureurs ou encore les producteurs de matières premières, notamment dans le domaine de l’énergie », précise Nicolas Simar, gérant senior des portefeuilles Euro & European High Dividend chez NN Investment Partners.
Ces entreprises ont « l’avantage de générer sur la durée des revenus récurrents offrant des dividendes attractifs, supérieurs à la moyenne du marché et surtout en croissance, année après année », poursuit-il. La résilience de leur modèle économique est de nature à séduire les investisseurs qui recherchent de la visibilité à long terme, en les rassurant notamment sur leur capacité à faire régulièrement croître le niveau de leurs dividendes sur la durée.
Diversifier les investissements
Attention toutefois à ne pas investir uniquement dans les titres de sociétés cotées en Bourse affichant les rendements les plus élevés. C’est en particulier le cas dans les secteurs traditionnellement réputés pour verser de généreux dividendes à leurs actionnaires, comme les sociétés foncières et les opérateurs téléphoniques.
Dans un contexte de crise, même les entreprises traditionnellement généreuses avec leurs actionnaires peuvent arrêter leurs versements, « comme l’a montré l’épisode de la crise sanitaire en 2020, où certaines entreprises avaient suspendu provisoirement le paiement de leurs dividendes », rappelle Catherine Huguel, gérante chez Hugau Gestion.
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