D’après l’Association française de la gestion financière, désormais plus de 12 millions de salariés disposent d’une épargne salariale à travers un plan d’épargne entreprise (PEE) ou un plan d’épargne pour la retraite collectif (Perco/Percol), pour un encours total dépassant les 162 milliards d’euros au 31 décembre 2022.
Concrètement, il s’agit d’un système d’épargne collectif mis en place au sein de certaines entreprises. Son principe est simple : verser à chaque salarié une prime liée à la performance de l’entreprise (intéressement) ou représentant une quote-part de ses bénéfices (participation).
Pourtant, plus de la moitié des bénéficiaires manquent d’informations pour gérer au mieux l’argent ainsi reçu, selon une étude de l’Autorité des marchés financiers (AMF). Lorsqu’il bénéficie d’une prime de participation ou d’intéressement, le salarié peut décider de la percevoir immédiatement, mais elle est alors soumise à l’impôt sur le revenu.
Sans action de sa part, dans les quinze jours qui suivent son attribution, « cette prime de participation est alors versée intégralement sur son PEE, si son entreprise ne propose pas de Perco/Percol, ou bien répartie, pour moitié, sur chacun de ces deux dispositifs, dans le cas contraire », indique Benjamin Pedrini, directeur général d’Epsor. « En revanche, la prime d’intéressement est obligatoirement versée sur le PEE », ajoute-t-il.
Au moins un FCP d’entreprise solidaire
De plus, en l’absence de choix de la part du salarié, toutes les sommes investies sont affectées, par défaut, sur le support financier le plus sécuritaire proposé par l’établissement financier, chargé par l’entreprise, de la gestion de ses dispositifs d’épargne salariale. Il s’agit en général d’un fonds investi sur le marché monétaire.
D’autres supports d’investissement sont cependant proposés. Ils permettent notamment d’investir aussi sur le marché des actions ou des obligations. De plus, les plans d’épargne salariale ont désormais l’obligation d’offrir au moins un fonds commun de placement d’entreprise solidaire, investi à hauteur de 5 % à 10 % dans des entreprises engagées dans des projets à forte utilité sociale ou environnementale. Pour faciliter le choix des salariés, tous ces supports financiers sont obligatoirement notés sur une échelle de risque définie par l’AMF, allant de 1 à 7, c’est-à-dire, du niveau de risque le plus faible au plus élevé.
Avant de faire son choix, les spécialistes recommandent de lire leur « Document d’information-clé pour l’investisseur », qui renseigne non seulement sur leur niveau de risque, mais aussi sur leurs frais de gestion et l’espérance de rendement attendue. Comme le précise Benjamin Sanson, directeur du développement commercial Retraite & Investissement chez Mercer France, « il est important de placer son argent par rapport à son horizon d’investissement, c’est-à-dire l’horizon auquel l’investisseur souhaite débloquer son capital ou s’en servir pour un projet ».
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