L’hydrogène suscite un fort engouement de la part des investisseurs, en France comme au niveau mondial. D’après un rapport publié en mai 2023 par le Conseil de l’hydrogène (Hydrogen Council), qui rassemble des dirigeants de multinationales de différents secteurs entendant promouvoir les solutions à base d’hydrogène, les projets annoncés pour l’heure représentent 320 milliards de dollars (environ 294 milliards d’euros) d’investissements directs d’ici à 2030.
Face à l’urgence climatique, ce gaz pourrait constituer une alternative, moins émettrice de CO2, aux combustibles fossiles, s’il est, à l’avenir, produit par électrolyse à partir d’énergies bas carbone. Car il peut être utilisé « pour la production d’énergie, les transports, l’industrie, l’agriculture ou encore comme solution de stockage de l’énergie, notamment de l’électricité », explique Madeline Ruid, analyste de recherche chez Global X ETFs, un émetteur d’exchange-traded funds (ETF), ces fonds dits « indiciels » parce qu’ils répliquent des indices boursiers (ils sont encore appelés « trackers »).
De telles perspectives attisent les convoitises de nombreuses entreprises, dans la production, dans le stockage ou dans la distribution d’hydrogène. Certaines sont cotées en Bourse, à l’image des leaders du secteur que sont Air Liquide, Linde, Air Products, Taiyo Nippon Sanso ou encore la société norvégienne Nel ASA. Leurs capitalisations boursières se chiffrent en dizaines de milliards de dollars.
Signe du poids économique de ce secteur, des indices boursiers investis exclusivement sur la thématique de l’hydrogène ont vu le jour ces dernières années, notamment le Solactive Global Hydrogen Economy Index, ou encore le S&P Kensho Hydrogen Economy Index. Ce qui permet à certaines sociétés de gestion de proposer des ETF. Précisons que ces ETF sont des fonds cotés en continu en Bourse et qu’ils se négocient comme des actions. Autre avantage : leurs frais de gestion sont beaucoup moins élevés que ceux des fonds d’investissement traditionnels. Une option donc pour investir à moindre coût dans des entreprises de l’industrie de l’hydrogène…
Repli des prix de l’énergie
Néanmoins, à l’heure actuelle, une dizaine d’ETF spécialisés sur cette thématique sont disponibles. Et certains d’entre eux sont cotés sur des Bourses américaines et donc libellés en dollars, on ne peut ainsi y investir que si l’on dispose d’un compte-titre permettant d’avoir accès aux marchés étrangers. Si vous envisagez un tel investissement, il est donc primordial d’avoir conscience du risque lié à l’évolution du billet vert, le capital investi étant dans ce cas exposé à un risque de dépréciation du dollar face à l’euro.
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