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Ce sont déjà les soldes chez les promoteurs immobiliers : 10 000 euros de rabais pour l’achat d’un T2 construit par le promoteur Sogeprom, 6 000 euros de baisse sur le prix de vente d’un T3 de chez Eiffage, une remise de 40 000 euros sur un T5 de Bouygues Immobilier. Les ristournes foisonnent. Et, presque à chaque fois, les frais de notaire sont offerts ou la cuisine équipée installée.
Dans le neuf, les promoteurs multiplient les opérations commerciales pour écouler des stocks de logements de plus en plus importants. « Il faut compter environ trois ans entre le moment où l’on conçoit un programme immobilier et celui où on le vend, détaille Pierre Vigna, directeur général adjoint de l’immobilier résidentiel et des régions pour Vinci Immobilier. Les prix des logements actuellement disponibles sur le marché ont été établis en se basant sur des analyses économiques datant de trois ans, c’est-à-dire sans tenir compte de la hausse brutale des taux de crédit immobilier. Or, il faut rappeler qu’en un an le taux d’intérêt moyen sur vingt-cinq ans est passé de 1,9 % à 4,2 %. Cela représente une baisse du pouvoir d’achat des ménages de 20 % à 25 %. » De quoi bloquer le marché de la vente de logements neufs.
Selon les données du ministère de la transition écologique, les réservations de logements neufs reculent de 39,9 % sur un an. Le stock de biens à vendre atteint ainsi un niveau historiquement haut, avec 127 000 appartements en commercialisation sur le territoire. Dans le même temps, 23 % des réservations font l’objet d’une annulation de dernière minute.
Des remises pas sans risque
Les offres promotionnelles consenties par les promoteurs sont donc là pour écouler le plus vite possible le stock de biens à vendre. Des opérations pas toujours couronnées de succès. « Nous ne savons jamais à l’avance si une promotion commerciale va fonctionner. C’est difficile à estimer, alors on essaie tous des choses un peu partout. Parfois, ça marche très bien. Et parfois ça ne suffit pas à solvabiliser les acquéreurs », constate Béatrice Lièvre-Théry, directrice générale de la Sogeprom.
Des remises très limitées dans le temps ou qui ne concernent que quelques logements et ne sont pas sans risque. « Certains petits promoteurs font des rabais, mais peuvent aussi fermer boutique ou encore laisser un chantier inachevé », observe Vincent Martins, directeur général de Wakerstone, un cabinet de conseil en gestion de patrimoine parisien.
Car, si le pouvoir d’achat immobilier des particuliers a reculé de 20 % à 25 % en un an, le montant des baisses de prix et autres ristournes est loin d’atteindre ce niveau. Les prix de l’immobilier neuf ne sont d’ailleurs pas près de reculer.
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