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JO Paris 2024 : pour Thomas Jolly, « on ne peut pas opposer sport et culture »

Dans un entretien au « Monde », le directeur artistique des cérémonies des Jeux olympiques 2024 répond à Gérald Darmanin évoquant un report ou une annulation des festivals à l’été 2024.

Propos recueillis par  (Propos recueillis par)

Publié le 19 novembre 2022 à 17h00, modifié le 19 novembre 2022 à 17h00

Temps de Lecture 3 min.

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Thomas Jolly, à Paris, le 13 septembre 2022.

Thomas Jolly, nommé à la direction artistique des cérémonies d’ouverture et de clôture des Jeux olympiques de l’été 2024 et metteur en scène de l’opéra rock Starmania, revient sur les déclarations du ministre de l’intérieur, le 25 octobre, annonçant un possible « report ou annulation des grands événements sportifs ou culturels mobilisant de nombreuses forces de police et de gendarmes ». Il dit son inquiétude pour les professionnels et les territoires.

Comment avez-vous réagi aux propos de Gérald Darmanin ?

J’ai été surpris, puis stupéfait, puis inquiet. Je comprends les impératifs de sécurité, d’autant que, pour la première fois dans l’histoire des Jeux olympiques, la cérémonie d’ouverture n’aura pas lieu dans un stade, mais le long de la Seine, et que des milliers d’athlètes, des centaines de milliers de spectateurs et des chefs d’Etat seront présents. Ce qui m’a surpris, c’est que l’annonce du manque de gendarmes et de policiers ne sorte que maintenant, alors que les Jeux sont annoncés depuis longtemps.

« N’oublions pas que tous les Français ne seront pas à Paris en juillet 2024. Chacun a droit à un accès à la culture, où qu’il soit »

Ensuite, j’ai été stupéfait que le ministre de l’intérieur oppose la culture et le sport, car c’est contraire aux valeurs de l’olympisme. Et enfin, j’ai été très inquiet pour les festivals que je connais bien pour y avoir travaillé, et pas seulement à Avignon. Pour les professionnels et les territoires, ils sont très importants d’un point de vue économique. Au-delà, ils sont un outil merveilleux. N’oublions pas que tous les Français ne seront pas à Paris en juillet 2024. Chacun a droit à un accès à la culture, où qu’il soit.

Iriez-vous jusqu’à mettre votre poste en jeu pour défendre cette cause ?

Ce serait triste d’en arriver là. On verra le moment venu.

Vous avez annoncé, le 9 novembre, votre démission du Quai, le Centre dramatique national d’Angers. Votre bilan financier et humain a été mis en cause. Que répondez-vous à ces attaques ?

Je comprends qu’il y ait des crispations. Mon mandat a démarré en janvier 2020, avec le Covid-19, il a fallu réinventer de nouvelles façons de travailler. Par ailleurs, l’équipe a dû s’adapter à mon projet, alors qu’elle avait l’habitude de travailler avec mon prédécesseur, Frédéric Bélier-Garcia, qui est resté treize ans en poste. Après ma nomination pour les JO, j’ai démissionné purement et simplement, de manière très « réglo ». Je trouve étonnant que l’on pose une lumière suspicieuse sur cette démission. On pourrait se réjouir que les Jeux olympiques aient choisi un jeune metteur en scène du théâtre public.

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