Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes : « J’ai toujours voulu que les habitants sentent que ce que l’on fait chez eux leur parle »

A 73 ans, cette figure du monde culturel, actif depuis plus de quarante ans dans la ville, a choisi de passer la main de cette grosse machine.

Propos recueillis par 

Publié le 11 juillet 2024 à 20h00, modifié le 12 juillet 2024 à 10h07

Temps de Lecture 3 min.

Article réservé aux abonnés

Jean Blaise, à Nantes, en 2022.

Chaque été, depuis 2012, la ville de Nantes part en « voyage » avec une programmation artistique disséminée dans l’espace urbain. A 73 ans, Jean Blaise, le directeur de cette manifestation, a choisi de passer la main de cette grosse machine après plus de quarante ans passés dans la vie culturelle de la ville.

Cette édition du Voyage à Nantes, qui est votre dernière, a-t-elle une portée particulière ?

Je fais en réalité chaque édition comme si c’était la dernière, sans me poser la question. La question centrale, que je me pose en revanche toujours, c’est : est-ce que ce que l’on fait est juste ? Est-ce que ça transcende toutes les polémiques, tous les discours ? Ce n’est pas parce que c’est ma dernière année que je veux marquer cette édition de mon empreinte.

Lorsque vous avez créé la manifestation, il y a douze ans, c’était une sorte d’aboutissement de plusieurs décennies de travail sur l’action de la culture dans la ville…

Oui, à l’origine, j’ai été envoyé à Nantes par Jack Lang, en 1982, pour créer une maison de la culture style Malraux, subventionnée à 50 % par l’Etat et à 50 % par la ville. J’avais fait une préfiguration en montant une association et, en 1983, juste un an après, la municipalité avait changé de bord, avec un maire RPR, Michel Chauty [1924-2007], qui m’a remercié. A partir de là, comme j’avais déjà créé une petite équipe, j’ai quand même décidé de rester.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Un Voyage à Nantes à l’ombre et à la lumière de ses arbres

Pour faire quoi ?

J’avais toujours le soutien du ministère de la culture. Donc, je suis allé voir les maires socialistes des villes de l’agglomération nantaise, et je leur ai proposé de créer une scène nationale itinérante, puisque je venais de là, j’avais dirigé plusieurs scènes nationales. On a fonctionné comme ça pendant six ans, en faisant des propositions artistiques qui correspondaient aux besoins de chacune des villes.

Le sur-mesure a toujours été au cœur de votre approche…

J’ai toujours voulu que les habitants sentent que ce que l’on fait chez eux leur parle. Rendre accessible a toujours été une évidence pour moi, sans que cela ne renie en rien la qualité et l’ambition. A Saint-Herblain [Loire-Atlantique], où Jean-Marc Ayrault est alors maire, on a créé un festival de spectacle vivant, où l’on fait venir les plus grandes compagnies de France de l’époque. Ça a duré six ans et, en 1989, quand il se présente aux municipales à Nantes, il est élu au premier tour. C’est là que commence cette aventure de politique de la ville. Nantes est alors complètement éteinte, puisqu’elle a perdu ses chantiers navals, son industrie… Son objectif est de la relancer, et il va miser sur l’énergie de la création artistique.

Il vous reste 50.82% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.