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« La Flamme ukrainienne », sur France 3 : le rêve olympique des athlètes ukrainiens

Benjamin Montel a suivi ces sportifs dans les gymnases, les stades, mais aussi dans leur intimité, qui s’entraînent, malgré la guerre.

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Publié le 12 juillet 2024 à 16h30

Temps de Lecture 2 min.

Image extraite du documentaire « La Flamme ukrainienne », de Benjamin Montel et Antonin Boutinard Rouelle.

FRANCE 3 - VENDREDI 12 JUILLET À 23 H 10 - DOCUMENTAIRE

« Que reste-t-il du rêve olympique quand la nation entière est en guerre ? » Telle est la question, quasi existentielle, que pose le documentaire de Benjamin Montel, La Flamme ukrainienne. « J’ai voulu raconter ce conflit à travers la société civile ukrainienne et j’ai pensé que l’angle du sport pouvait être captivant, dit le réalisateur. En suivant les athlètes qui préparent les Jeux olympiques, nous voyageons partout sur le territoire»

La flamme, elle anime bon nombre de ces jeunes athlètes que nous découvrons dans les gymnases, les stades, mais aussi dans leur intimité. Ces jeunes filles en tenue s’entraînant avec leurs rubans, leurs cerceaux, leurs ballons, sous l’œil impitoyable de leur coach de gymnastique rythmique. Une sirène retentit mais personne n’arrête. Jusqu’à l’arrivée d’une femme qui vient les avertir : « Tout le monde doit partir aux abris. » A peine arrivées au refuge, l’entraîneuse prévient : « Personne ne reste assis plus d’une minute. »

Les Jeux sont dans toutes les têtes. « Destination JO Paris », est-il inscrit en gros sur un mur du gymnase de Koncha-Zaspa, le « poumon du sport ukrainien », un centre qui accueille jusqu’à trois cents athlètes et des réfugiés depuis le début de la guerre.

C’est là que s’entraîne Alina, fleurettiste venue de Mykolaïv. « Là-bas, il y a des sirènes toutes les vingt minutes », dit-elle. Sa coach l’encourage : « Tu dois réussir à transformer tes craintes en volonté de vaincre. Concrétiser nos rêves, les miens et les tiens. » Les deux femmes ont du mal à retenir leurs larmes.

Le sport a retrouvé dans ce pays en guerre sa dimension géopolitique. « Les missiles russes, ça complique l’entraînement », euphémise Vladyslav Bukhov, champion du monde du 50 m nage libre aux Mondiaux de Doha, en février. On le voit nager sans faiblir dans la piscine Meteor de Dnipro, qui a été la cible de drones russes en 2022, alors qu’il était en plein entraînement.

Tous n’affichent pas le même détachement. Après leur journée d’entraînement, on voit de jeunes athlètes se retrouver pour dîner. L’une évoque son père, parti pour trois mois au front : « Je ne sais pas où il est. » L’autre raconte la surprise que lui a fait le sien en revenant en permission. « Ma mère ne m’avait rien dit. Ça faisait longtemps que je n’avais pas vécu une aussi belle journée. » Toutes rient et chantent, comme des ados.

« Un assaut malheureux »

Une gymnaste n’a pas le cœur à rire. Elle fait état de son incompréhension de voir les entraîneurs « ne penser qu’à la compétition, qu’aux résultats », alors qu’elle, elle ressent le besoin d’une « aide psychologique ».

Le champion d’aviron Volodymyr Malykhin a trouvé son aide psychologique : la qualification pour les Jeux paralympiques de Paris. L’homme a perdu une jambe au front − « un assaut malheureux ». Il a eu « trente minutes pour accepter l’amputation ». Il travaille dur pour apprivoiser sa prothèse.

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Sortir de sa zone de confort n’a pas le même sens ici qu’ailleurs. « Les difficultés ? Elles sont là pour te pousser à te dépasser », lance son entraîneur à Irina Koliadenko, championne d’Europe 2024 de lutte, médaillée de bronze aux Jeux de Tokyo en 2021. « On a quelque part où aller, on a un objectif », dit l’impitoyable entraîneuse de gymnastique du début.

La Flamme ukrainienne, de Benjamin Montel et Antonin Boutinard Rouelle (Fr., 2024,70 min).

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