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Mort de Jacques Rogge, ancien président du Comité international olympique

Cet ancien international belge de rugby avait redoré les anneaux du CIO en luttant contre les soupçons de népotisme et de corruption.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 août 2021 à 19h57, modifié le 30 août 2021 à 06h18

Temps de Lecture 2 min.

En plus de la lutte contre le dopage, Jacques Rogge s’est battu contre le gigantisme des Jeux olympiques.

Le Belge Jacques Rogge, président du Comité international olympique (CIO) de 2001 à 2013, est mort. « C’est avec grande tristesse que le CIO annonce le décès de son ancien président Jacques Rogge. Il était âgé de 79 ans », a précisé le comité dans un communiqué, dimanche 29 août.

Elu en 2001, après vingt et un ans de règne de l’Espagnol Juan Antonio Samaranch à Lausanne, Jacques Rogge – qui a été le huitième président de l’instance – avait hérité d’une institution minée par des soupçons de népotisme et de corruption.

Salt Lake City, pots-de-vin et dopage

Les premiers Jeux olympiques (JO) de son mandat sont sulfureux : Salt Lake City est accusée d’avoir versé des pots-de-vin au CIO pour obtenir l’organisation des JO d’hiver 2002, après plusieurs candidatures infructueuses.

Pis, sur le front du dopage, sept cas (dont trois médaillés d’or) sont recensés lors de ces JO, alors qu’il n’y en avait eu que cinq entre 1924 et 1998. Plongé d’emblée dans la tempête, il choisit un cap clair : « La lutte contre le dopage peut être résumée en deux mots : tolérance zéro », déclarait-il en 2009.

En plus de la lutte contre le dopage, Jacques Rogge part à l’assaut du gigantisme des Jeux. Pour éviter de revivre le scandale de Salt Lake City, le Belge réforme le système d’attribution des JO aux villes candidates dans le but d’aller vers plus de transparence. Le programme olympique est limité, à son initiative, à 28 disciplines et 10 500 sportifs.

Ancien international belge de rugby, Rogge a participé trois fois aux JO : en 1968 à Mexico, 1972 à Munich et 1976 à Montréal, en prenant part aux épreuves de voile en Finn, catégorie dont il fut champion du monde. Avant d’accéder à la présidence du CIO, il a dirigé le comité olympique belge, ainsi que les Comités olympiques européens, l’instance qui réunit cinquante comités olympiques du continent.

Modernisation et transformation du CIO

L’actuel président, l’Allemand Thomas Bach, qui lui a succédé en 2013, lui a rendu hommage : « Jacques était avant tout un passionné de sport qui aimait être au contact des athlètes, une passion qu’il a transmise à tous ceux qui l’ont connu. Sa joie dans le sport était communicative », rappelle Thomas Bach, cité dans le communiqué.

« Ce fut un président accompli, qui contribua à moderniser et à transformer le CIO. Il restera tout particulièrement dans les mémoires pour avoir encouragé la pratique du sport chez les jeunes et avoir créé les Jeux olympiques de la jeunesse. Ce fut également un fervent défenseur du sport propre et il lutta sans relâche contre le fléau du dopage », rappelle l’actuel président du CIO. « L’ensemble du mouvement olympique pleure la perte d’un grand ami et d’un passionné de sport », conclut-il.

Le Monde avec AFP

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