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SNCM : l’examen des projets de reprise est à nouveau reporté

L’audience qui devait examiner les offres de reprise de la compagnie maritime SNCM a été une nouvelle fois reconduite, au 28 octobre. Quatre propositions sont encore à lice.

Le Monde avec AFP

Publié le 14 octobre 2015 à 19h50, modifié le 14 octobre 2015 à 19h23

Temps de Lecture 2 min.

Un ferry de la SNCM, placée sous redressement judiciaire en novembre 2014, dans le port de Marseille. AFP PHOTO / ANNE-CHRISTINE POUJOULAT

La CGT est agacée par ce nouveau report. Les offres de reprise de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) ne seront pas examinées avant le 28 octobre, date à laquelle le tribunal de commerce de Marseille a renvoyé, à la demande du procureur de la République, l’audience qui devait se dérouler mercredi 14 octobre.

La SNCM, placée en redressement judiciaire en novembre 2014, cherche encore son repreneur. Quatre propositions sont encore en lice :

  • celle de l’armateur franco-tunisien Daniel Berrebi, avec Baja Ferries (préalablement associé au favori, le groupe Stef, qui s’est retiré) ;
  • celle de l’ex-directeur du port de Marseille Christian Garinle ;
  • celle du groupe corse RoccaCorsica Maritima ;
  • celle d’un consortium d’entrepreneurs insulaires.

Le tribunal a fixé au 21 octobre à midi le délai pour le dépôt de l’ensemble des offres. Faute de candidat assez crédible à leurs yeux, les juges marseillais ont repoussé leur choix à plusieurs reprises.

Deux raisons justifieraient cette fois le délai supplémentaire. Rocca aurait déposé une requête demandant l’autorisation du tribunal d’embaucher d’anciens dirigeants de la SNCM en cas de reprise. La nouvelle échéance donnerait également à Baja Ferries le temps d’étayer son offre en solitaire, déposée par courrier le 9 octobre et jugée recevable.

Le groupe de transport et de logistique Stef avait renoncé à son offre de reprise des activités « Corse » de la SNCM faute d’avoir obtenu notamment la garantie des autorités de la concurrence européennes qu’il n’aurait pas à rembourser à l’Etat plus de 400 millions d’euros d’aides publiques considérées comme illégales par Bruxelles. Baja Ferries a alors proposé de reprendre seul toutes les activités de la compagnie. Il assure avoir obtenu « un financement de 50 millions de dollars [environ 44 millions d’euros] auprès de financeurs externes » et prévoit de conserver 750 employés en CDI, sur un peu plus de 1 400.

700 emplois seraient en jeu

Marcel Faure, secrétaire CGT du comité d’entreprise de la SNCM, n’y croit pas : « Les marins ne vont pas se faire imposer Baja Ferries, qui fait croire qu’il a 15 millions et peut reprendre toutes les lignes », a-t-il affirmé. Daniel Berrebi a estimé quant à lui que « la raison avait parlé. Nous espérons présenter une meilleure offre pour la prochaine séance, et sommes les seuls à avoir des moyens financiers ».

Les conseils de Corsica Maritima ont réagi, se disant « choqués par cette demande de report ». « Cette nouvelle démarche du procureur de la République est inexplicable en droit et nous attendons d’en connaître les véritables motifs d’opportunité ».

Pour la CGT, Frédéric Alpozzo a prévenu : « Dans tous les cas, quel que soit le candidat, M. Berrebi ou un autre, le personnel n’acceptera pas une reprise qui conduise à 700 à 800 licenciements et à la découpe de l’entreprise sans garantie pour le futur ».

Le Monde avec AFP

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