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« Monsieur Daniel » à l’abordage de la SNCM

Daniel Berrebi est l’un des cinq candidats en lice cette semaine pour reprendre la compagnie maritime. S’il l’emporte, il est prêt à quitter Miami pour s’installer à Marseille.

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Publié le 17 septembre 2015 à 12h59, modifié le 21 septembre 2015 à 10h23

Temps de Lecture 7 min.

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Daniel Berrebi, le 27 mai, à Marseille.

Rendez-vous au tribunal de commerce de Marseille. C’est là, vendredi 25 septembre au matin, que les cinq candidats qui se disputent la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) présenteront leur plan pour sauver la compagnie maritime en plein naufrage.

Pour Daniel Berrebi, patron de Baja Ferries, l’un des cinq en lice, tout peut se jouer lors de cette audience. S’il séduit les juges, l’armateur franco-tunisien installé en Floride augmentera son activité de 30 % d’un coup, et sera de nouveau actif en Europe. Pour l’emporter, il a d’ailleurs promis de quitter son imposante villa de Miami et de s’installer pour un an à Marseille, le temps de relancer la SNCM. « Je suis même prêt à laisser mon passeport en gage au président du tribunal », s’exclame-t-il.

Vous avez aimé La Vérité si je mens ? Vous adorerez Daniel Berrebi. La même tchatche, le même rire, la même chemise ouverte sur un torse velu, la même énergie, la volonté de réussir et que cela se voie. Plus juif tunisien que lui, plus « feuj tune », pas possible, il le dit lui-même. La vérité !

« Mais ne vous y trompez pas, nuance Charles Poretz, fondateur du site Cyclez.fr, qui l’a connu sur les bancs de l’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP). Derrière le côté méditerranéen dont il joue, c’est une mécanique intellectuelle redoutable. Il a une énorme capacité à trouver les bons leviers de négociation et à mobiliser les gens ».

En juin, sa première offre, qui portait sur l’ensemble de la SNCM, avait laissé le tribunal sur sa faim. Intéressante, mais financièrement et socialement trop courte. En outre, les bateaux qui desservent le Maghreb n’auraient plus navigué sous pavillon français.

Aujourd’hui, il espère bien l’emporter. Il a revu sa proposition, et ne vise plus que l’activité de la SNCM entre la France et le Maghreb, soit un tiers du total. Plus besoin d’aller chercher des financements compliqués. L’essentiel du trafic, celui avec la Corse, serait repris par son nouvel allié, le groupe de logistique STEF.

Sur le papier, le duo part favori : STEF a pour lui la puissance financière, Daniel Berrebi est un armateur reconnu. Rien n’est joué pour autant. Notamment parce que leur double candidature revient à démanteler la SNCM, et à placer STEF en position de monopole sur certains marchés. Ce qui fait tousser très fort les grands entrepreneurs corses clients de la compagnie. Ils ont déposé leur propre dossier de reprise. « Aucune offre, en l’état, n’est satisfaisante », estiment pour leur part les administrateurs judiciaires.

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