![Les pouvoirs publics sont à la manœuvre pour éviter le naufrage de ce groupe de 550 salariés. Mais cette reprise devrait se traduire par une réduction de 25 % des effectifs de Fram](https://img.lemde.fr/2015/10/22/0/0/2464/1648/664/0/75/0/ee719cc_32444-12d9dd5.jpg)
Aller au plus vite pour sauver le voyagiste Fram. Depuis le retrait en début de semaine de l’offre de reprise du tour-opérateur toulousain par le chinois HNA associé au français Selectour Afat, les pouvoirs publics sont à la manœuvre pour éviter le naufrage de ce groupe de 550 salariés. Pour cela, ils ont réactivé la proposition concurrente déposée par le français Karavel-Promovacances. Elle avait été éclipsée une semaine auparavant, le 12 octobre, par l’offre ferme chinoise qui, elle, évitait un dépôt de bilan.
Une réunion est prévue adevait ce tenir ce jeudi 22 octobre à Bercy pour définir les modalités de la reprise entre l’administrateur désigné par le tribunal de commerce de Toulouse, des représentants de Karavel-Promovacances et du comité interministériel de restructuration industrielle. Il s’agirait d’organiser rapidement le dépôt de bilan du voyagiste puis se mettre d’accord sur la procédure, dans dix jours, un mois au maximum, tant la situation financière de l’entreprise s’est détériorée. L’impératif est aussi d’éviter tout déboire pendant la période des vacances scolaires et faire en sorte qu’aucun client de Fram ne soit pénalisé.
Pour devenir numéro deux en France
Le dossier semble bien avancé car, selon les connaisseurs de l’affaire, personne n’a vraiment cru à la proposition chinoise, d’autant qu’elle était portée par un « mystérieux investisseur » luxembourgeois. Si mystérieux qu’aucun représentant de ce repreneur ne s’est rendu depuis aux cinq réunions organisées par Bercy pour définir le plan de sauvetage. Le contact a donc été maintenu avec le candidat français, d’autant que Karavel-Promovacances s’intéresse depuis de nombreux mois à Fram.
Depuis sa création voici quinze ans, ce groupe leader de la vente de séjours sur Internet s’est spécialisé dans la reprise des sociétés en difficulté, avec cinq opérations à son actif. En reprenant Fram, il doublerait quasiment son chiffre d’affaires pour le porter à 600 millions d’euros et deviendrait le plus grand tour-opérateur à capitaux français. Le voyagiste, dont l’actionnaire est le fonds LBO France, se hisserait au deuxième rang dans l’Hexagone à égalité avec Marmara et Nouvelles Frontières appartenant tous deux à l’allemand TUI, mais loin derrière le milliard de chiffre d’affaires du Club Méditerranée, propriété du chinois Fosun.
Réduction d’effectifs
Le tour-opérateur prévoirait d’investir 50 millions d’euros dans le plan de reprise qui comprend le développement d’Internet, le marketing et le respect des engagements pris par Fram auprès de ses clients. Il se serait engagé à ce qu’aucun d’entre eux ne soit laissé pour compte, comme il l’avait déjà fait en 2007 lors de la reprise du site Partirpascher.com.
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