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LBO France en pole position pour reprendre FRAM

DocteGestio n’a pas réussi à acheter la majorité du capital nécessaire pour déposer un plan de continuation.

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Publié le 23 novembre 2015 à 13h35, modifié le 23 novembre 2015 à 12h37

Temps de Lecture 2 min.

Le voyagiste FRAM a été placé en redressement judiciaire le 30 octobre.

Qui va reprendre FRAM (Fer route air mer), le spécialiste des « vacances à la FRAMçaise », placé en redressement judiciaire le 30 octobre ? Alors que trois candidats sont sur les rangs, le fonds LBO France fait plus que jamais figure de favori à quelques jours de la décision du tribunal de commerce Toulouse, attendue le 25 novembre.

Les deux autres repreneurs potentiels semblent en effet mal partis. Lors de la dernière audience, NG Travel, un petit groupe de tourisme propriétaire notamment de Directours, a reconnu qu’il n’était pas en mesure de s’aligner sur l’offre plus généreuse de LBO France. « Son patron, Olivier Kervella, n’a pas retiré formellement son offre, mais en pratique il a jeté l’éponge », commente l’un de ceux qui ont assisté à l’audience.

Bernard Bensaid s’est accroché davantage. Constatant que son offre était financièrement inférieure à celle de LBO France, le fondateur du groupe DocteGestio n’a pas lâché prise pour autant. Juridiquement, il n’avait plus le droit d’améliorer son offre. Il a alors approché les actionnaires actuels de FRAM, en leur proposant de leur acheter leurs titres. Son objectif consistait à devenir le propriétaire majoritaire de l’entreprise, ce qui lui aurait permis de déposer in extremis un plan de continuation auprès du tribunal de commerce. Or, selon la loi, les juges doivent donner la priorité aux plans de ce type, présentés par les actionnaires, sur les offres de cession venues de candidats extérieurs.

« Aller au bout de la logique »

Mais cette manœuvre a échoué. Le premier actionnaire contacté, Georges Colson, a donné son accord de principe. Sa demi-sœur, Marie-Christine Chaubet, a en revanche décliné, lundi 23 novembre, la proposition d’achat de ses parts. « Je vais malgré tout aller au bout de la logique, et déposer un plan de continuation », précise au Monde Bernard Bensaid. Il a toutefois très peu de chances d’aboutir. Sa première tentative en ce sens a été jugée irrecevable.

Tentant le tout pour le tout, M. Bensaid entend aussi jouer une deuxième carte, et demander l’application de la loi Macron. Une des dispositions du texte voté en juillet permet de forcer le propriétaire d’une entreprise à vendre ses parts à un créancier ou un tiers présentant un plan de redressement.

Là encore, toutefois, les chances de succès de M. Bensaid paraissent minces. Ce texte n’a encore jamais été appliqué. Et la cession forcée n’est envisagée que si elle apparaît comme la seule solution sérieuse permettant d’éviter la disparition de l’entreprise en cause. Or, dans le cas de FRAM, la société n’est pas menacée de liquidation : LBO France est prêt à relancer l’affaire. « Oui, LBO France est là, mais son plan ne reprend que 575 personnes sur un total de 1 350 en France et à l’étranger, plaide M. Bensaid. Nous, nous proposons de reprendre tout le monde. »

Le tribunal sera-t-il sensible à ces arguments ? Réponse mercredi.

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