Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Blablacar obtient un répit en Espagne

Accusée de concurrence déloyale, l’entreprise française de covoiturage peut continuer son activité en attendant un jugement sur le fond.

Par  (Madrid, correspondance)

Publié le 02 février 2016 à 00h17, modifié le 02 février 2016 à 14h41

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

L’entreprise française de covoiturage Blablacar pourra continuer, pour le moment, son activité en Espagne. Ainsi en a décidé, lundi 1er février, le tribunal de commerce de Madrid qui avait admis, en mai 2015, une plainte de la Confédération espagnole de transport en autobus (Confebus) pour « concurrence déloyale. »

Ce n’est cependant qu’un répit pour la start-up tricolore. Si les mesures conservatoires exigées par le patronat du secteur de transport en autobus et en autocar ont été rejetées, la justice n’a pas encore tranché sur le fond. A savoir si Blablacar est, comme l’affirme la société, « une entreprise de commerce électronique », voire un réseau social qui ne fait que mettre en relation des particuliers pour partager les frais de leur voyage, ou si elle est, comme le dénonce Confebus, un service de transport professionnel dépourvu de la licence adéquat qui « recommande les prix, gère le paiement du service via carte de crédit, prélève une commission de 10 % comme intermédiaire et paie le conducteur plus de quinze jours après la réalisation du service ».

Depuis 2009 en Espagne

Blablacar, qui compte vingt millions d’usagers sur dix-neuf marchés, est installée depuis 2009 en Espagne, où la plateforme compte 2,5 millions d’inscrits. Jusqu’en 2013, ses services étaient gratuits et n’avaient pas suscité de réactions du secteur des transports. En les rendant payants, Confebus estime qu’elle a changé de registre et qu’elle enfreint depuis la réglementation en vigueur sur le transport professionnel.

« La crise économique a favorisé l’apparition de plateformes technologiques qui jouent les intermédiaires dans de nombreux marchés, comme celui des appartements touristiques, des repas ou du transport, qui opèrent en dehors du cadre régulateur et hors du système, faisant concurrence avec des coûts inférieurs et de manière déloyale », résume Confebus, qui accuse Blablacar d’être responsable d’une chute de 20 % de son activité.

Sur certains trajets comme celui entre Madrid et Valence, les offres des utilisateurs de Blablacar représentent presque la moitié des places disponibles en autocar. De quoi « porter gravement préjudice à un secteur qui génère 88 000 emplois directs », ajoute le patronat.

« Tendance imparable »

De son côté, la société Blablacar s’est dite « satisfaite » de la décision judiciaire, tout en admettant que ce n’est qu’un « premier pas » dans « un processus légal » qui posera d’autres « défis ». L’Espagne est le seul pays où une plainte a été déposée contre la plateforme française et celle-ci se montre confiante car elle estime répondre « à une tendance imparable dans le monde entier, non seulement dans [son] champ mais dans d’autres ».

Il vous reste 19.8% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.