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Six mesures pour mettre fin à la guerre entre taxis et VTC

Dans le rapport dévoilé vendredi, Laurent Grandguillaume, le médiateur du conflit, propose notamment d’en finir avec la revente des licences de taxis.

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Publié le 26 février 2016 à 20h05, modifié le 27 février 2016 à 10h59

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Sur la Place de la Nation in Paris le 9 février 2016, lors d'une manifestation des chauffeurs de taxi.

La « nouvelle étape » est « particulièrement ambitieuse », affirme Laurent Grandguillaume, le médiateur du conflit entre taxis et véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), dans le document qu’il a remis vendredi 26 février aux représentants des deux professions. Mais cette ambition suffira-t-elle à calmer la colère des chauffeurs de taxi ? Rien n’est moins sûr.

Le député socialiste de Côte-d’Or a formulé son « plan d’accompagnement, de modernisation et de cohésion du transport public particulier de personnes ». Après un mois de travail, le médiateur nommé fin janvier par le premier ministre, Manuel Valls, a présenté six mesures pour « assurer la sécurité des personnes transportées et conducteurs » et « le respect de la loi » Thévenoud de 2014, qui régit le transport des personnes.

Toutes ont été validées par les ministères concernés, c’est-à-dire l’intérieur, qui a la tutelle des taxis, celui des transports, qui a autorité sur les VTC, et celui de l’économie. Toutes seront à nouveau débattues dans une dizaine de jours, lors d’une réunion « avec des représentants des ministères », expliquent plusieurs représentants syndicaux.

« Un fonds de garantie pour cessation d’activité »

Pour le moment, aucune manifestation n’a été annoncée. Les représentants des taxis, dont l’Union nationale des industries du taxi présidée par Nicolas Rousselet, numéro un du groupement G7, veulent d’abord se réunir pour « débriefer » le rapport et formuler une réaction commune. Les représentants des plates-formes de VTC, dont la Fédération française du transport de personnes sur réservation, ont également décidé de patienter avant de faire part de leur position.

Beaucoup des mesures de M. Grandguillaume sont connues. Les autres sont difficiles à appréhender. « Peu sont concrètes. Celles qui le sont ne sont pas essentielles. Et les autres sont souvent floues », résume Gilles Boulin, porte-parole de la coopérative Gescop, qui fédère des artisans taxis. M. Grandguillaume plaide notamment pour un renforcement de la répression, qui passera par « une mise en œuvre massive de contrôles sur place », et un tronc commun de formation entre VTC et taxis. La modification de la formation des chauffeurs de taxi devrait déboucher sur une nouvelle formule, à appliquer au 1er septembre, espère M. Grandguillaume.

Celui qui copréside le Conseil de la simplification pour les entreprises a, par ailleurs, esquissé un « fonds de garantie pour cessation d’activité » de taxi. Il permettrait de mettre à disposition des chauffeurs, à l’approche de la retraite, « un capital […] basé sur la valeur d’acquisition » de leur licence de taxi en « échange de leur retrait du marché ». Pour chaque plaque ainsi retirée, une licence « devrait être délivrée à titre gratuit ou louée pour une durée limitée » à un autre taxi. Cette mesure devrait être financée par une « contribution assise sur le secteur », écrit M. Grandguillaume, sans autre précision. La mesure est censée renflouer tous ceux qui, depuis 2014, ont vu la valeur de leur licence s’effondrer et leur activité chuter.

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