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Ubériser Uber ? C’est le pari d’Arcade City, une jeune start-up américaine installée à Portsmouth dans l’Etat du New Hampshire, au nord-est des Etats-Unis. Lancée le 31 décembre 2015, jour le plus chargé de l’année pour les professionnels du secteur des véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC), cette jeune start-up se présente elle-même comme un « Uber-killer ». « Nous voulons redonner aux conducteurs de VTC la maîtrise de leur activité », explique Christopher David, son fondateur, lui-même ancien chauffeur de VTC.
Dans sa ligne de mire : les services centralisés, tels que Uber, qui imposent leurs tarifs aux professionnels utilisant leur plate-forme. L’automne dernier, celui-ci avait provoqué un tollé auprès des indépendants en annonçant une baisse du prix de la course, qui réduisait drastiquement les gains des chauffeurs.
Pour supprimer cet entremetteur indésirable, Christopher David propose lui aussi une plate-forme de mise en relation des clients avec les chauffeurs, mais qui repose entièrement sur la blockchain. « Les chauffeurs inscrits seront directement mis en relation avec les clients. Il n’y aura pas besoin de recourir à un intermédiaire comme Uber pour trouver un conducteur disponible ou un client, et les chauffeurs n’auront donc pas à payer de commission à un intermédiaire », précise le jeune homme de 29 ans, qui souligne qu’Uber prélève une commission de 20 % sur chaque course.
Transparence
Après une phase de test du service, la première version complète de l’application qui intégrera la technologie blockchain devrait voir le jour mi-mai.
Autre avantage de l’utilisation de la blockchain selon M. David : la transparence. « Chacun pourra voir les évaluations laissées réciproquement par les clients et les chauffeurs et comprendre de quelle façon elles sont calculées. » Des « smart contracts » définiront ces règles de calcul en matière de réputation. A terme, Arcade City espère toutefois gérer entièrement sa plate-forme via la blockchain, du paiement aux contrats d’assurance des chauffeurs.
Séduits par les promesses de cette technologie, plus de 3 000 chauffeurs ont déjà rejoint le service, disponible pour l’instant dans une partie des Etats-Unis et en Australie. La start-up, qui cherche à lever des fonds pour accélérer la cadence, envisage de se lancer en France dans les prochains mois.