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Uber et Lyft suspendent leurs activités à Austin

Pertes & profits. Les habitants de la capitale du Texas ont validé, lors d’un référendum à l’initiative des deux start-up, samedi 7 mai, une décision de la municipalité qui impose aux chauffeurs de déposer leurs empreintes digitales.

Publié le 09 mai 2016 à 11h53, modifié le 09 mai 2016 à 15h04 Temps de Lecture 2 min.

Les citoyens ont voté par référendum. L’événement porte moins à conséquence que l’éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, mais a eu un effet très concret pour les habitants d’Austin, la capitale du Texas : les compagnies de taxis Uber et Lyft ont décidé d’y suspendre leurs activités. Les habitants de la ville étaient appelés, samedi 7 mai, à se prononcer sur le fait d’imposer aux chauffeurs qui utilisent les plates-formes de ces deux start-up les mêmes contraintes qu’aux taxis traditionnels, à savoir déposer leurs empreintes digitales pour sécuriser le métier et lutter contre les fraudes. Pour une fois que l’on demandait à une population son avis sur un sujet qui la concerne de près, le résultat a déjoué les pronostics.

Ce référendum a été déclenché non pas à l’initiative de la municipalité, mais à celle des deux entreprises. Et elles ont dépensé plus de 8 millions de dollars (plus de 7 millions d’euros) pour tenter de convaincre par tous les moyens les électeurs de faire le bon choix. Une somme considérable pour une consultation aussi modeste, qui visait à annuler une décision déjà prise par la municipalité. Les citoyens d’Austin ont estimé que ce n’était pas à Uber et à Lyft d’écrire la loi.

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Plutôt que d’en prendre acte, les deux sociétés ont décidé de suspendre leur service. Une forme de pression, puisqu’elles se plient déjà à cette contrainte des empreintes digitales dans les villes de Houston ou de New York. Uber argue que cela rallonge et renchérit les procédures de recrutement de chauffeurs.

Finalement, ce vote est plutôt une bonne nouvelle. D’une part, il prouve que l’argent ne peut pas tout en matière d’influence et, d’autre part, que la population est demandeuse, comme probablement partout ailleurs, de clarification dans cette guerre des taxis qui prend des proportions extravagantes dans le monde entier.

Jouer de l’antagonisme

Uber a bien compris l’enjeu. La start-up la mieux dotée de l’histoire récente de la Silicon Valley, qui a levé 10 milliards de dollars d’argent frais avant d’être cotée en Bourse, a placé, au cœur de ses préoccupations, l’évolution des réglementations dans les pays et les villes où elle se déploie, d’Austin à Paris et de Berlin à Delhi.

Sa stratégie consiste à jouer de l’antagonisme qui peut s’insinuer entre compétition et régulation sectorielle. Les Etats veulent une concurrence bénéfique aux consommateurs, tout en maintenant des règles qui stabilisent les professions en place. C’est la raison pour laquelle l’entreprise vient de s’offrir les services de trois anciens responsables d’autorités de concurrence dans le monde ­ – dont l’ex-commissaire européenne Neelie Kroes – ainsi que de l’ex-secrétaire américain aux transports, Ray LaHood. Mais les autorités doivent aussi prendre en compte la paupérisation accélérée des taxis traditionnels. Il faut fusionner le statut de gens qui font le même métier. Uber pousse à une évolution radicale, mais la puissance financière n’autorise pas tout.

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