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Les chauffeurs de VTC annoncent une « trêve des blocages » de vingt-quatre heures

Ils ont rencontré vendredi le ministre des transports, qui incite la société américaine Uber à discuter au plus vite avec les représentants syndicaux.

Le Monde avec AFP

Publié le 16 décembre 2016 à 09h23, modifié le 16 décembre 2016 à 16h45

Temps de Lecture 2 min.

Un chauffeur de VTC jette du lait sur une voiture lors d’un blocus de l’autoroute menant à l’aéroport Charles-de-Gaulle, le 16 décembre, à Roissy-en-France.

A l’issue d’une rencontre vendredi 16 décembre avec le secrétaire d’Etat chargé des transports, Alain Vidalies, les représentants des chauffeurs « ont décidé une trêve des blocages de la voie publique pendant vingt-quatre heures pour permettre à la société Uber de les recevoir dans ces délais », a précisé le ministère dans un communiqué, en exhortant « la société américaine à discuter avec tous les syndicats ».

Quelques heures auparavant, plusieurs dizaines de conducteurs de véhicules de transport avec chauffeurs (VTC) avaient organisé une mobilisation aux alentours de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, dont l’accès par autoroute « était totalement saturé ». Ils avaient mis en place un « gros barrage » en amont de la plate-forme, impliquant des dizaines de véhicules venus de la porte Maillot, à Paris. D’après la préfecture de police de Paris, les conducteurs de VTC ont également perturbé l’aéroport d’Orly.

« Le comportement de certains chauffeurs de VTC, obligeant des clients de VTC ou taxis à descendre du véhicule parfois brutalement, provoquant la peur des passagers, est inadmissible et discrédite leurs auteurs », a déploré le préfet délégué aux aéroports, Philippe Riffault. Un chauffeur VTC a été renversé par un de ses collègues manifestants, selon une source aéroportuaire, qui n’a précisé ni les circonstances ni le lieu de l’accident. La vie de la victime n’était pas en danger.

« Uber = esclavage moderne »

La plate-forme de VTC Uber a dénoncé vendredi des « actes de violence, menaces et blocages » perpétrés lors du mouvement social de chauffeurs en cours et dit refuser de discuter dans ces conditions avec les syndicats organisateurs.

Dans un message publié vendredi sur Facebook, l’ancien premier ministre Manuel Valls, candidat à la primaire de la gauche juge que le refus affiché par Uber de discuter avec les syndicats organisateurs du mouvement n’est « pas acceptable ».

« La grève des chauffeurs de VTC montre combien l’ubérisation de notre économie et l’apparition de nouveaux métiers, de nouvelles formes d’emploi, demande de nouvelles régulations. Le travail doit être rémunéré à sa juste valeur. Et les travailleurs indépendants doivent bénéficier des mêmes protections que garantit notre droit du travail », écrit M. Valls.

Plusieurs centaines de chauffeurs VTC ont déjà manifesté leur colère jeudi à Paris contre les plateformes de réservation de voitures, Uber en tête, et les ravages de « l’ubérisation », synonyme pour eux d’« esclavage moderne ». « Uber a saigné les chauffeurs », « Uber = esclavage moderne » ou encore « non aux déconnexions arbitraires », pouvait-on lire sur les banderoles déployées jeudi.

« Uber nous a vendu du rêve, la réalité est un cauchemar », a affirmé Jean-Luc Albert, président d’Actif VTC, qui demande des tarifs « concertés » et un « droit de réponse » pour les chauffeurs qui subissent des déconnexions « arbitraires », parfois après un seul avis négatif de client. Faute d’avoir été entendus, les organisateurs avaient annoncé la reconduction du mouvement vendredi.

Le Monde avec AFP

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