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Variole du singe : l’unique producteur mondial de vaccins sous pression

Le laboratoire danois Bavarian Nordic a du mal à s’adapter à l’explosion de la demande pour protéger la population contre la nouvelle pandémie.

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Publié le 20 août 2022 à 01h44

Temps de Lecture 4 min.

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Le siège de Bavarian Nordic, seul laboratoire à fabriquer un vaccin homologué contre la variole du singe, à Hellerup (Danemark), en 2020.

Niché à quelques encablures de la mer du Nord, en lisière d’une forêt, rien ne prédisposait le petit village danois de Kvistgard à une soudaine notoriété mondiale. Cette bourgade de 1 100 habitants, située à environ 40 kilomètres au nord de Copenhague, et qui abrite dans sa zone industrielle l’usine du laboratoire Bavarian Nordic, est pourtant devenue, ces derniers mois, l’épicentre de la lutte contre l’épidémie de variole du singe.

La fabrique danoise est en effet l’unique producteur au monde des vaccins Jynneos et Imvanex, qui sont les seuls produits autorisés par les agences sanitaires européenne et américaine pour la vaccination contre cette maladie.

Une singularité qui a fait bondir les ventes de la biotech. Sous l’afflux des commandes, le laboratoire pharmaceutique (255 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021), dont le cours de Bourse a triplé ces trois derniers mois, a revu à la hausse, à la mi-juillet, ses prévisions pour 2022. Il anticipe désormais des revenus compris entre 363 millions et 390 millions d’euros, contre 148 millions à 188 millions avant le début de l’épidémie, en mai. Cette estimation pourrait encore être prochainement relevée alors que le nombre de malades dans le monde poursuit son envolée.

« Plus de 35 000 cas de variole du singe ont maintenant été signalés dans 92 pays et territoires, et douze décès ont été enregistrés », indiquait, mercredi 17 août, le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Fin juillet, l’agence onusienne, inquiète de la propagation du virus, qui sévit principalement sur les continents américain et européen, avait déclenché son plus haut niveau d’alerte en qualifiant l’épidémie d’urgence de santé publique de portée internationale. Ses experts évaluaient alors qu’il faudrait cinq millions à dix millions de doses de vaccin pour juguler l’épidémie en cours.

« Pas certains de pouvoir répondre »

Fort d’une capacité de production annuelle de trente millions de doses, Bavarian Nordic estimait jusqu’à présent être en mesure d’y répondre. Mais la rapide progression de l’épidémie, avec un nombre de cas qui a doublé depuis cette déclaration, a fait apparaître quelques changements dans le discours du laboratoire pharmaceutique.

« La demande ne cesse d’augmenter, expliquait, mercredi, son vice-président, Rolf Sass Sorensen, et il n’est plus certain que nous puissions continuer à répondre à la demande à laquelle nous sommes confrontés, même avec la mise à niveau de notre site de fabrication au Danemark. » Un scénario qui n’est pas sans rappeler les pénuries de vaccins contre le Covid-19 observées au début de l’année 2021.

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