Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Constellations de satellites : à la recherche de nouvelles règles pour l’espace

La France plaide pour qu’une loi soit adoptée au niveau des instances internationales, qui obligerait les acteurs du secteur à moins polluer.

Par  et

Publié le 16 décembre 2022 à 18h00, modifié le 16 décembre 2022 à 18h00

Temps de Lecture 2 min.

Read in English

Article réservé aux abonnés

Sauf report de dernière minute, une fusée Falcon 9 de SpaceX devait décoller, vendredi 16 décembre, de la base militaire de Vandenberg, en Californie, et mettre sur orbite le satellite franco-américain SWOT, contraction de Surface Water Ocean Topography. Conduite par la NASA et le Centre national d’études spatiales (CNES), cette mission permettra de sonder 90 % des eaux de surface de la Terre, d’observer en détail la surface des océans et de déterminer dans quelle mesure lacs, rivières, fleuves, réservoirs et océans changent avec le temps.

A l’importance stratégique de cette coopération s’ajoute une révolution technologique : conçu par Thales Alenia Space, SWOT est doté d’une motorisation lui permettant d’abandonner automatiquement sa position en se désorbitant. Il est ainsi le premier satellite capable d’assurer une rentrée contrôlée dans l’atmosphère en fin de vie, conformément à la loi sur les opérations spatiales (LOS) entrée définitivement en vigueur en 2020 et dont l’un des objectifs est de limiter le nombre de débris spatiaux.

Cette innovation est destinée à désencombrer l’orbite basse entre 300 et 1 200 kilomètres de la Terre, alors que 36 000 débris de plus de 10 centimètres sont recensés dans l’espace et que 30 000 satellites supplémentaires vont être lancés dans les prochaines années si les différentes constellations maintiennent leurs objectifs.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Infographie : comment se créent les débris spatiaux

Quinze jours avant le départ de SWOT, mercredi 30 novembre au siège de la NASA, à Washington, le président français, Emmanuel Macron, et la vice-présidente des Etats-Unis, Kamala Harris, s’étaient dits préoccupés par la gestion des débris, tout en réaffirmant leur volonté de coopérer dans le spatial. « L’espace est un nouveau lieu de conflictualité et il est très important que nous travaillions ensemble à établir de nouvelles règles d’usage », avait confié le premier à la seconde. En effet, même s’il existe un grand nombre de documents, la réglementation est souvent mal respectée.

« Il faut que l’Europe montre la voie »

L’une des idées avancées par Paris serait d’adopter, au niveau des instances internationales et aux Etats-Unis, une loi s’inspirant de la LOS mise en place progressivement depuis 2010. « Nous ne voulons pas que l’espace devienne un Far West. Avec cette loi, la France a pris une longueur d’avance en matière de régulation », apprécie Hervé Derrey, le PDG de Thales Alenia Space.

Eva Berneke, la directrice générale d’Eutelsat, l’opérateur français de satellites qui possède OneWeb, partage ce sentiment. « Toutes les constellations doivent se mettre autour d’une table pour discuter. Il faut que l’Europe montre la voie, comme elle l’a fait dans le numérique avec le règlement général sur la protection des données, le RGPD. »

Il vous reste 27.72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.