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Espace : deux start-up françaises lèvent des fonds pour leurs futurs véhicules

The Exploration Company a collecté 40 millions d’euros et Exotrail, 54 millions. La première va pouvoir lancer son vaisseau en 2024, la seconde son « mini-van », avec un premier vol prévu cette année.

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Publié le 07 mars 2023 à 05h00, modifié le 07 mars 2023 à 11h54

Temps de Lecture 3 min.

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Début d’année dans les étoiles pour deux start-up du spatial qui ont réalisé des levées de fonds supérieures à leurs attentes dans un environnement pourtant moins favorable à ce type de financement. En février, The Exploration Company a collecté 40 millions d’euros, et Exotrail 54 millions. La première lancera son vaisseau spatial réutilisable en 2024, la seconde va accélérer le développement de son offre de mobilité dans l’espace.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’engouement des start-up françaises pour l’espace

Toutes deux ont la particularité d’être très jeunes et d’avancer à un rythme soutenu. The Exploration Company n’a pas encore deux ans, ayant été fondée en juillet 2021 par Hélène Huby. Après dix années passées chez Airbus Defence & Space, cette énarque diplômée de l’Ecole normale supérieure quitte le groupe pour concevoir et réaliser un vaisseau emmenant du fret vers les futures stations et à plus long terme des hommes, avant de revenir sur Terre.

Appelée « Nyx », en référence à la déesse grecque de la création du cosmos, cette capsule est un maillon qui manque aux Européens dans leur chaîne spatiale, les Russes ayant leur capsule Soyouz, les Américains Dragon, Cygnus et Starliner, et les Chinois Shenzhou. La start-up franco-allemande, installée à Munich et à Bordeaux, emploie aujourd’hui cinquante salariés. Et les effectifs devraient doubler d’ici à la fin de l’année. Même rythme soutenu pour le développement de la capsule qui se fera en trois phases.

Quatre tonnes de fret

Cette année, un démonstrateur appelé « Bikini » en raison de sa petite taille (60 centimètres de diamètre pour 40 kilos) devrait être testé. En 2024, ce sera au tour d’un vaisseau de taille intermédiaire de 2,50 mètres de diamètre pesant 1,6 tonne d’être mis en orbite et d’évoluer pendant plusieurs heures autour de la Terre, emportant avec lui 300 kilos de charges. Deux ans plus tard, la capsule qui partira sera dans sa configuration définitive, quatre mètres d’envergure, pouvant embarquer quatre tonnes de fret. Elle restera en orbite six mois avec la possibilité de ravitailler les stations.

Les 40 millions d’euros collectés dans un tour de table mené par les fonds EQT Ventures et Red River West permettront de préparer le vol de 2024 et de développer les technologies de 2026. « C’est plus que ce que nous avions prévu, c’est une bonne surprise », apprécie la dirigeante, estimant que le fait d’avoir déjà une dizaine de clients a attiré les investisseurs. Les trois agences spatiales européenne, française et allemande ont réservé de la place dans ce vaisseau cargo. « Nous sommes la seule capsule financée sur fonds privé, ce qui nous laisse une grande marge de manœuvre », souligne la fondatrice, rappelant que Dragon est financé par la NASA. « Nous pouvons transporter du matériel, tester des produits, faire de la recherche, c’est comme une petite station spatiale. »

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