Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Médicaments contre l’obésité et anticancéreux attisent les convoitises des Big Pharma

Ces traitements étaient particulièrement en vue lors du rendez-vous annuel de la biotech, à San Francisco. Parmi eux, Wegovy et Zepbound, qui permettent de faire perdre du poids à leurs utilisateurs, connaissent une forte ascension.

Par 

Publié le 16 janvier 2024 à 13h00, modifié le 16 janvier 2024 à 15h10

Temps de Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Un employé de l’Institut Helmholtz de recherche sur le métabolisme, l’obésité et les maladies vasculaires retire des cellules adipeuses congelées d’un réservoir d’azote, le 26 octobre 2023, à Leipzig (Allemagne).

Depuis leur arrivée sur le marché, leur succès affole tout le secteur. Au rendez-vous annuel mondial de la biotech, à San Francisco (Californie), qui avait lieu du 8 au 11 janvier, les médicaments contre l’obésité ont, sans surprise, occupé le devant de la scène. « Pratiquement tous les investisseurs et les grands laboratoires pharmaceutiques que nous avons rencontrés ont demandé si nous avions dans notre portefeuille des biotechs travaillant dans le domaine », raconte Antoine Papiernik, chez Sofinnova.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés La biotech peine à sortir de sa léthargie

Les récents traitements contre l’obésité, le Wegovy et le Zepbound, commercialisés respectivement par le danois Novo Nordisk et l’américain Lilly, et qui permettent de faire perdre à leurs utilisateurs jusqu’à 20 % de leur poids, connaissent en effet une ascension vertigineuse. Au point que les analystes prédisent déjà que ce marché atteindra plus de 100 milliards de dollars (91,74 milliards d’euros) d’ici à 2030.

L’intérêt accru des acteurs du secteur n’a donc rien d’étonnant. Le laboratoire Boehringer Ingelheim mise ainsi sur son partenariat avec la biotech danoise Zealand pour entrer sur le marché. AstraZeneca a lui récemment conclu un accord de licence avec le chinois Eccogene, tandis que Roche a déboursé 2,7 milliards de dollars en décembre 2023 pour s’offrir l’américain Carmot. De son côté, Amgen poursuit le développement de son propre candidat médicament, alors que Pfizer, qui a récemment échoué sur le sien, a annoncé la semaine dernière qu’il scrutait attentivement le marché pour racheter ou conclure un accord pour un produit au stade précoce. Même Sanofi, qui s’est pourtant délesté il y a quelques années de sa recherche dans le domaine, aurait manifesté son intérêt.

L’intelligence artificielle s’installe

L’obésité n’est toutefois pas le seul domaine sous les projecteurs. Les anticancéreux, premier marché de l’industrie pharmaceutique en valeur, continuent d’attiser les convoitises. A San Francisco, l’enthousiasme ne s’est pas démenti, notamment pour les anticorps conjugués, une classe de médicaments déjà bien établie, mais qui profite depuis plusieurs mois d’un nouveau souffle. Le rachat en 2023 de Seagen, un pionnier du domaine, par Pfizer, pour 43 milliards de dollars, en atteste. Tout comme celui, au début du mois de janvier, de la biotech Ambrx par J & J.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Argenx, l’étoile montante de la biotech européenne

Autre tendance du secteur : la montée en puissance de l’immunologie – dont Sanofi, notamment, a fait sa priorité –, et qui, à l’image de ce qui s’est déroulé dans l’oncologie il y a plusieurs années grâce aux efforts des chercheurs et des scientifiques, progresse fortement dans la découverte de traitements plus ciblés. Pratiquement abandonné par les Big Pharma au cours de cette dernière décennie, le champ des traitements contre les maladies du système nerveux central bénéficie d’un sursaut ces derniers mois, confirmé par l’acquisition récente de Karuna, sur le point de commercialiser un traitement contre la schizophrénie, par le laboratoire Bristol-Myers Squibb, pour 14 milliards de dollars.

Il vous reste 14.54% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.