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La Moselle, une terre automobile en pleine transformation

La rumeur fait d’Hambach l’un des sites d’accueil potentiels de la future usine européenne du constructeur chinois MG. Dans la Lorraine industrielle, Stellantis, Ineos ou Continental ont pris le relais de la sidérurgie et entament l’évolution vers l’électrique.

Par  (Metz, correspondant)

Publié le 19 janvier 2024 à 13h00

Temps de Lecture 2 min.

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Lorsqu’une implantation en lien avec l’automobile est envisagée en Europe, le nom d’Hambach (Moselle) apparaît souvent. En septembre 2023, le magazine Challenges a cité dans sa rubrique confidentielle sa mégazone industrielle parmi les candidats à l’accueil du géant chinois SAIC qui fabrique et commercialise la marque MG.

Le constructeur veut fabriquer sur le Vieux Continent une voiture particulière, probablement électrique. Il est aussi question d’une petite hybride, doublée d’un modèle essence, à moins de 15 000 euros. A côté d’autres lieux en compétition, en Allemagne ou en Espagne, Hambach et la Moselle se font une place sur la carte industrielle. Sa position centrale en Europe, sa proximité avec l’Allemagne, premier producteur et équipementier européen, et les aides régionales et départementales la rendent particulièrement attrayante.

Sur place, aucun élu ne souhaite commenter le projet. « Trop prématuré », « contre-productif à ce stade » : ce coin de Lorraine a trop souffert par le passé de l’annonce de projets mirobolants qui n’ont jamais vu le jour. Cela ne l’a pas empêché de s’imposer comme une place forte de la filière automobile. « C’est le fruit d’une vraie volonté politique de réindustrialisation, consécutive aux déclins des mines et de la sidérurgie », commente Moselle Attractivité, l’agence de développement du conseil départemental.

Sur les terres de Stellantis

S’il s’y installait, MG viendrait chasser sur les terres de Stellantis. Avec ses deux usines, le constructeur y a longtemps constitué le premier employeur privé (3 300 salariés aujourd’hui) jusqu’à l’arrivée d’Amazon. Spécialisé depuis cinquante ans dans la fabrication de boîtes de vitesses, le site de Metz investit en ce moment 60 millions d’euros dans une nouvelle ligne de production de composants pour boîtes hybrides. Cette nouvelle génération y est assemblée depuis 2023 par le biais d’e-Transmissions, une coentreprise avec le belge Punch Powertrain, qui veut atteindre, en 2024, les 600 000 boîtes produites.

Vieux de quarante ans, le site de Trémery, plus grande usine de moteurs diesel au monde du groupe, est lui aussi en pleine mutation. S’il produit toujours 5 800 moteurs thermiques par jour, il en réalise aussi 1 500 électriques depuis 2022. Cent millions d’euros y ont été injectés pour mener à bien cette transformation progressive, par le biais d’Emotors, coentreprise créée en 2018 avec le japonais Nidec Leroy-Somer. Objectif : 1,4 million de moteurs par an à l’horizon 2025.

A Hambach, Ineos a racheté, en 2021, à l’allemand Daimler (Mercedes-Benz Group) l’usine Smart. Alors que la production de la Fortwo électrique y sera stoppée au printemps, le britannique y fabrique, depuis octobre 2022, une voiture aux antipodes de la petite citadine : le 4 × 4 Grenadier. Sa version pick-up a été lancée fin 2023, et la possibilité d’un modèle à hydrogène, « quand le marché sera prêt », est évoquée.

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