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France - Strasbourg 2023 / 24 / jan

Blockade of the A35 near Strasbourg by farmers from Bas-Rhin (67) on Wednesday, January 24, 2024. Organizers (FDSEA, attended by 67 president Franck Sander) announced that 500 tractors and as many farmers had come to spend the night on the road, to mark their disagreement with the government and underline their concerns about the future of their profession.

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France - Strasbourg 2023 / 24 / janv

Blocage de l’A35 au niveau de Strasbourg par les agriculteurs du Bas-Rhin (67) le mercredi 24 janvier 2024. Les organisateurs (FDSEA, présence du président 67 Franck Sander) annoncent 500 tracteurs présents et autant d’agriculteurs venus passer la nuit sur la route, marquer leur désaccord avec le gouvernement et souligner leurs préoccupations quant à l’avenir de leur profession.
GUILLAUME CHAUVIN / HANS LUCAS POUR « LE MONDE »

Sur les barrages, les agriculteurs en opération « coup-de-poing »

Par , ,  (Toulouse, correspondant), ,  (Toulouse, correspondance), ,  (Blois, correspondant régional),  (Rennes, correspondance),  (La Rochelle, correspondant),  (Bordeaux, correspondante) et
Publié le 25 janvier 2024 à 05h30, modifié le 25 janvier 2024 à 21h22

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Après les organisations représentatives reçues la veille, le premier ministre, Gabriel Attal, devait réunir, jeudi 25 janvier, les ministres de l’agriculture, de la transition écologique et de l’économie. Des premières mesures devaient être annoncées, jeudi ou vendredi. Mais la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et les Jeunes Agriculteurs ont demandé aux pouvoirs publics de prendre en compte « l’intégralité » de leurs doléances pour parvenir à une sortie de crise. « La centaine de propositions très concrètes (…) n’est pas une base de négociations, c’est une demande complète dans laquelle il n’est pas question que l’on fasse ses courses, a averti, de son coté, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA. D’ici à vendredi, près de 85 départements vont mener des actions, de manière continue ou sporadique, parce qu’il faut aussi tenir dans la durée, et c’est tout l’enjeu de ce rapport de force. »

Les actions de blocage sur les autoroutes, sur les rocades et sur les ronds-points se sont intensifiées jeudi. Du Nord au Sud-Ouest, de la Bretagne à l’Alsace, les paroles recueillies mercredi par les reporters du Monde sur les barrages révèlent les mêmes maux : la hausse des coûts, les revenus si faibles pour un travail si lourd et toujours plus complexe et, au fond, par-dessus tout, la perte de sens et le manque de reconnaissance.

Escortés par les forces de l’ordre, les quinze tracteurs en route pour l’opération organisée jeudi 25 janvier sur la rocade de Bordeaux par les agriculteurs girondins sont salués par les automobilistes. « Heureusement que l’on a le soutien de la population », lance un manifestant installé dans une bétaillère. Ils vont suspendre un « pendu géant » fait de bidons bleus sous le pont d’Aquitaine pour montrer que, dans l’agriculture française, « il n’y en a pas un qui s’en sort », soupire Vincent Colinau, 33 ans, agriculteur en polyculture-élevage.

Manifestation des agriculteurs sur la rocade de la métropole bordelaise. 
Des agriculteurs embarqués dans une bétaillère participent à une opération escargot avec une quinzaine de tracteurs sur la rocade de Bordeaux. Ils souhaitent également accrocher un « pendu », fait de bidons, au pont d’Aquitaine, le 24 janvier 2024.
Manifestation des agriculteurs sur la rocade de la métropole bordelaise. Des agriculteurs bloquent le pont d’Aquitaine dans le sens nord-sud. Ils s’affairent à suspendre le « pendu » de bidons bleus au pont, le 24 janvier 2024.

Une opération « coup-de-poing » pour qu’enfin on les voie, on les entende, on les écoute, espère-t-il, comme les milliers d’agriculteurs qui ont rejoint des dizaines de barrages partout en France ces derniers jours.

A 39 ans, Cyril Cottin, éleveur à Séreilhac (Haute-Vienne), n’avait jamais manifesté. Mais, mercredi, il a sorti son tracteur et rejoint une quarantaine d’agriculteurs des alentours pour bloquer les ronds-points d’Aixe-sur-Vienne. Le mouvement est ici « sans bannière syndicale », mais avec des banderoles : « L’agriculture à l’agonie », « Je suis éleveur, je vous nourris et moi, je meurs ».

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