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La chasse aux capitaux, éternelle angoisse de la biotech

Après avoir enregistré une hausse des financements en 2022, la filière française de la healthtech accuse le contrecoup du revers économique mondial.

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Publié le 28 février 2024 à 11h05, modifié le 28 février 2024 à 11h32

Temps de Lecture 2 min.

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L’exception française n’aura pas duré. Alors qu’un an plus tôt la filière healthtech – qui regroupe aujourd’hui 2 660 entreprises, dont 820 biotechs, 1 393 medtechs (fabricants de dispositifs médicaux) et 450 start-up du numérique en santé – affichait un dynamisme à contre-courant de la tendance mondiale, le secteur a finalement cédé à la morosité générale.

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En 2023, les financements des start-up et des PME tricolores de la santé ont enregistré une baisse de 32 % par rapport à 2022, à 1,8 milliard d’euros, détaillait, mardi 27 février, l’association France Biotech dans son panorama annuel du secteur. Après deux années marquées par un afflux inédit de capitaux, en partie dû à l’euphorie des investisseurs pendant la crise liée à la pandémie de Covid-19, la filière retrouve ainsi son niveau peu ou prou de 2019.

Sans grande surprise. Depuis plusieurs mois, les entreprises du secteur constataient toutes en coulisses que la chasse aux capitaux devenait beaucoup plus ardue. Le panel des 450 sociétés interrogées par France Biotech le confirme. Le financement demeurait, pour 67 % d’entre elles, la principale préoccupation en 2023.

Frilosité à tous les niveaux

Du côté des financements par capital-risque, les montants sont, en effet, passés au-dessous de la barre de 1 milliard d’euros (969 millions d’euros), perdant 800 millions d’euros par rapport aux chiffres de 2022.

L’année avait pourtant bien commencé, avec l’annonce, en janvier, d’une levée de fonds de 130 millions d’euros par la biotech Amolyt Pharma, un spécialiste des maladies endocriniennes. Le lyonnais aura finalement été le seul à réaliser un tour de table dépassant les 100 millions d’euros, la deuxième plus grosse levée de l’année ayant été signée par le francilien Corteria (65 millions d’euros).

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La frilosité des investisseurs est palpable à tous les niveaux. Sur le front des introductions en Bourse, seul Abivax s’est risqué à tenter le pari, l’année passée. Avec succès, la biotech tricolore est parvenue à lever plus de 223 millions d’euros sur le Nasdaq. Les refinancements de sociétés déjà cotées sur les marchés ont, quant à eux, augmenté en volume (31 opérations contre 22 il y a un an), mais « le montant total est en baisse », note toutefois l’étude. Il s’élève à 565 millions d’euros, soit une diminution de 13 %.

Gagner en maturité

Le ralentissement tricolore détonne avec la dynamique européenne. Tous types de financements confondus, les sociétés du Vieux Continent ont levé 11,7 milliards d’euros en 2023 (+ 9 % sur un an), principalement grâce aux introductions en Bourse et aux refinancements sur les marchés financiers, le capital-risque accusant, quant à lui, une chute de 19 %.

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