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Michel Ohayon parvient à conserver ses 26 Galeries Lafayette

Le tribunal de commerce de Bordeaux a homologué le plan de relance des grands magasins détenus par l’entrepreneur.

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Publié le 21 mars 2024 à 14h08, modifié le 22 mars 2024 à 08h43

Temps de Lecture 3 min.

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A Libourne (Gironde), le 12 janvier 2024.

Michel Ohayon garde la main sur les Galeries Lafayette qu’il exploite dans vingt-six villes de France. Le tribunal de commerce de Bordeaux a homologué, mercredi 20 mars, le plan de sauvegarde que le fondateur de la Foncière immobilière bordelaise (FIB) avait présenté, un mois plus tôt, pour cette chaîne de grands magasins, a-t-on appris auprès du greffe, jeudi 21 mars.

Le 6 mars, les mêmes juges avaient prononcé la fin de la procédure de redressement judiciaire d’Hermione Real Estate, filiale de la FIB qui détient les murs de ces points de vente. Dès lors, la voie est libre : l’homme d’affaires bordelais pourra continuer à exploiter ces points de vente représentant 135 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022 et à en percevoir les loyers.

M. Ohayon, qui est sous le coup d’une instruction judiciaire au sein de la Juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée « concernant des soupçons de détournements commis au préjudice des enseignes de Gap, Camaïeu, Go Sport et Campus Academy » (aujourd’hui liquidées ou cédées à la suite de procédures collectives) et pour des faits susceptibles d’être qualifiés notamment d’« escroquerie en bande organisée », est parvenu à convaincre les juges bordelais du sérieux de son plan.

In extremis

Hermione Retail table sur une activité en hausse de 4 % en 2024. Un programme de réduction de coûts porte notamment sur la suppression de postes au siège de l’entreprise. Côté investissements, la FIB promet d’apporter 9,5 millions d’euros à la société, dont 3,5 millions en 2024, d’après le rapport des administrateurs judiciaires. « Ainsi la société devrait être en mesure de poursuivre son activité, en pérennisant les emplois et en apurant son passif », soulignent-ils.

Devant le tribunal de commerce de Bordeaux, rien n’a entravé le projet de M. Ohayon. Pas même le veto des salariés des vingt-six Galeries Lafayette. Le comité social et économique n’a pas donné son aval au plan de sauvegarde « car il n’assurera pas la pérennité de l’entreprise », avance Me Stéphane Kadri, avocat des 1 100 salariés de l’entreprise.

L’homme d’affaires est parvenu à obtenir in extremis l’aval du groupe Galeries Lafayette, son principal créancier : Hermione Retail lui devait 38 millions d’euros. Il avait d’abord envisagé de « dire stop » et de ne pas cautionner ce plan, selon nos informations, avant de se raviser, en audience, le 21 février.

« Comment Michel Ohayon est-il parvenu à faire plier le groupe Galerie Lafayette ? C’est un mystère », s’étrangle un autre gros créancier, dont l’essentiel des factures partira également en fumée. Car le plan stipule que 70 % de toutes les dettes de la société d’un montant de l’ordre de 50 millions d’euros seront effacées. Les 30 % restants seront étalés sur dix ans à un taux très favorable.

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