Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?
Hôtel « Le Baillage » dans le village de Salers, Cantal. Le 19 mars 2024.
Léo Keler / Hors Format pour « Le Monde »

A Salers, dans le Cantal, trois générations d’hôteliers racontent soixante ans de clientèle

Par  (Salers (Cantal), envoyée spéciale)
Publié le 03 avril 2024 à 05h00, modifié le 03 avril 2024 à 18h21

Temps de Lecture 6 min. Read in English

Lorsque Antoine et Marion Bancarel pénètrent en début de matinée dans le hall de l’Hôtel Le Bailliage à Salers (Cantal), leur marathon ne fait que commencer. Pendant que les hôtes les plus matinaux prennent leur petit déjeuner, Antoine monte contrôler une cheminée dans la chambre 8 et Marion vérifier un volet électrique dans la 12. En reprenant l’établissement en février 2020, ils savaient tous deux qu’ils auraient à régler une multitude de problèmes au quotidien.

De gauche à droite, Charly, 95 ans, et Denise Bancarel, 93 ans. Puis, Marion Bancarel, 32 ans, à côté de Dominique Gouzon, 67 ans, et son mari, Jean-Michel Gouzon, 70 ans, et Antoine Bancarel, 32 ans. Trois générations qui ont dirigé l’Hôtel Le Bailliage, à Salers (Cantal), le 19 mars 2024.

Dans l’entrée, une série de photographies illustre soixante ans d’activité de l’hôtel, transmis sur trois générations. La famille y pose entourée du reste de l’équipe ou de clients plus ou moins célèbres. Denise et Charly Bancarel, les grands-parents d’Antoine, ont fait construire le lieu en 1962, à l’entrée de ce village médiéval situé à 950 mètres d’altitude, qui domine la vallée de la Maronne. A l’époque, elle s’occupe de l’accueil et de la cuisine du restaurant ; lui gère le bar, le PMU, et la station essence installée devant la bâtisse.

Le couple loge à l’arrière de l’hôtel et il n’est pas rare que leurs deux enfants, Jean-Charles et Dominique, traînent au milieu des clients. La vocation naît chez leur fille, Dominique, qui finit par s’associer à l’entreprise de ses parents dans les années 1970, avec son mari, Jean-Michel, qui entreprend alors de se former à la cuisine pour passer derrière les fourneaux. La collaboration entre les deux générations perdure jusqu’en 1999, lorsque Charly et Denise se décident à prendre leur retraite, à presque 70 ans.

Lever le pied n’est pas dans l’ADN de la famille Bancarel. Lorsqu’il se lance avec Denise dans l’hôtellerie, Charly est déjà à la tête d’une société de cars. En parallèle de son activité au Bailliage, il s’occupe donc matin et soir du ramassage scolaire du canton. Son gendre Jean-Michel sera également de la partie, jusqu’à ce que Charly se sépare de l’entreprise de transport quelques années plus tard.

Fermeture imposée

En 2019, lorsque Dominique et Jean-Michel annoncent au détour d’un repas qu’ils envisagent de vendre l’hôtel, l’idée de le reprendre germe chez leur neveu, qui « voulai[t] que Le Bailliage reste dans la famille ». Antoine et Marion, alors âgés de 28 ans, travaillent une saison aux côtés de Dominique et Jean-Michel pour rassurer les banques sur leur capacité à gérer le restaurant.

Lesté d’un emprunt de 1,5 million d’euros, le jeune couple devient propriétaire du Bailliage en février 2020, six semaines avant le premier confinement dû à la pandémie de Covid-19. Une des conditions pour toucher les aides de l’Etat est d’avoir démarré son activité avant le 1er février, Antoine et Marion n’y ont donc pas droit.

Il vous reste 72.26% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.