Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

L’offre de rachat de Royal Mail par Daniel Kretinsky au Royaume-Uni : le nouveau coup d’« un investisseur opportuniste ou un industriel de long terme »

Le milliardaire tchèque a déposé une offre améliorée pour mettre la main sur la poste britannique. Une manœuvre de sauvetage décriée de la part de celui qui dégage d’énormes profits, qu’il réinvestit tous azimuts, observe Jean-Michel Bezat, journaliste économique au « Monde ».

Publié le 16 mai 2024 à 11h02, modifié le 16 mai 2024 à 11h26 Temps de Lecture 1 min.

Article réservé aux abonnés

Des boîtes postales de Royal Mail, devant une succursale du bureau de poste de Swindon, dans l’ouest de l’Angleterre, le 22 janvier 2024.

Daniel Kretinsky aime les centrales à charbon et le gaz, qui lui ont permis d’asseoir sa fortune. Il aime aussi le lignite et l’acier (ThyssenKrupp), les médias (Elle, TF1, TNT française…) et l’édition (Editis), sans oublier la grande distribution (Metro, Fnac Darty…).

Le milliardaire tchèque jette souvent son dévolu sur des entreprises malades, sous-valorisées (Casino, Atos…) et, parfois, à contre-cycle. Non sans réussir de jolis coups, comme dans les énergies fossiles, redevenues stratégiques en raison de la guerre en Ukraine et des lenteurs de la transition écologique en Europe.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Comment Daniel Kretinsky s’est implanté en France depuis 2018

C’est bien ce qu’il fait avec la poste britannique, privatisée en 2013 et aujourd’hui très mal en point. Il en possède déjà 27 %, et après un premier échec, sa société EP Group a déposé une offre améliorée de 3,5 milliards de livres (4,1 milliards d’euros) pour en détenir 100 %. Le conseil d’administration d’International Distributions Services, maison mère de Royal Mail, également propriétaire du logisticien GLS, va la « recommander » à ses actionnaires, a-t-il fait savoir, mercredi 15 mai.

Investissements tous azimuts

Une opération politiquement délicate à quelques mois des élections générales prévues d’ici à janvier 2025, et soumise à plusieurs conditions : sauvegarde du service public et du siège au Royaume-Uni, délivrance du courrier six jours sur sept, maintien des droits des 150 000 postiers et des syndicats, hostiles à cette vente à une société étrangère de l’« une des plus prestigieuses institutions britanniques ».

Avant même la guerre russo-ukrainienne, et surtout après, la holding EPH de l’homme d’affaires de 48 ans a dégagé d’énormes profits, qu’il réinvestit tous azimuts. « Roi du charbon », « baron de l’acier », « tycoon des médias » et « géant de la distribution », il se veut tout cela à la fois.

Puissant en République tchèque, bien implanté en Allemagne, en Europe centrale et au Royaume-Uni, ce francophile francophone a fini par se faire une place au soleil du capitalisme hexagonal. Sans que l’on sache encore si ce détenteur d’une fortune estimée à 9 milliards d’euros par le magazine Forbes est un investisseur opportuniste ou un industriel de long terme. Ce qu’il fera de Royal Mail et de Casino apportera une partie de la réponse.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.