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L’Europe se lance dans les vaisseaux spatiaux

L’Agence spatiale européenne a retenu deux entreprises pour développer un vaisseau cargo qui transportera du fret vers la Station spatiale internationale avant de revenir sur Terre. Il s’agit de la start-up franco-allemande The Exploration Company et du groupe franco-italien Thales Alenia Space.

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Publié le 22 mai 2024 à 17h00, modifié le 22 mai 2024 à 17h03

Temps de Lecture 3 min.

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Après les lanceurs Ariane, l’Europe entend développer les vaisseaux spatiaux pour augmenter son autonomie dans l’espace et moins dépendre des Américains. Mercredi 22 mai, à l’occasion du sommet spatial européen, qui se tient pendant deux jours à Bruxelles pour évoquer l’avenir du secteur, l’Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé avoir retenu deux entreprises sur les sept candidates pour développer un vaisseau cargo capable de transporter du fret vers la Station spatiale internationale (ISS) et de revenir ensuite sur Terre.

Il s’agit de la start-up franco-allemande The Exploration Company et du groupe franco-italien Thales Alenia Space (TAS). L’idée serait d’en sélectionner rapidement une troisième entreprise, sachant qu’il a été demandé à deux autres constructeurs de préciser leur projet. L’ESA disposera ainsi de plusieurs fournisseurs, à l’image de la NASA, qui utilise pour ses missions vers l’ISS les capsules Dragon de SpaceX et espère disposer d’un deuxième véhicule avec le Starliner de Boeing.

Cette mise en concurrence est une première et elle marque un tournant car, jusqu’ici, les grands projets ont toujours été développés par les agences nationales ou européenne et financés par les Etats.

Un « concept de partenariat avec l’industrie »

« Ce sera un véhicule de service qui n’appartiendra pas à l’ESA, les constructeurs pourront le vendre à d’autres clients », insiste-t-on au siège de l’agence à Paris, pour bien marquer l’évolution. « Nous voulons introduire le concept de partenariat avec l’industrie en apportant un certain niveau de financement aux côtés de leurs apports privés. » Pour la phase 1, qui durera deux ans, les sélectionnées se partageront un budget de 75 millions d’euros. En échange, ils devront fournir au minimum 20 % du financement sur cette période, et au minimum 40 % pour l’ensemble des phases 1 et 2. Cette dernière, celle du développement à partir de 2026, sera plus conséquente puisqu’elle aboutira à un vol de démonstration.

Autre particularité de cette initiative, sa rapidité d’exécution. A peine six mois se sont écoulés entre le lancement de l’appel d’offres, en décembre 2023, et le choix des entreprises européennes aujourd’hui, sachant que les intéressées ont remis leur dossier en février. De plus, le calendrier s’annonce serré.

Lire le décryptage : Article réservé à nos abonnés L’engouement des start-up françaises pour l’espace

The Exploration Company, la start-up créée voilà trois ans par Hélène Huby, envisage un lancement en novembre 2027 de sa capsule Nyx, appelée ainsi en référence à la déesse de la Nuit, dans la mythologie grecque. Le vaisseau sera assemblé à Munich et le système de propulsion fabriqué à Mérignac, en Gironde. Un démonstrateur appelé « Bikini » en raison de sa petite taille (60 centimètres de diamètre pour 40 kilos) partira lors du premier vol d’Ariane-6 en juillet. De son côté, c’est à Turin que TAS assemblera son cargo réutilisable pour un premier vol en 2028.

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