La séance dite « de convergence » a donc permis de… converger vers un accord probable. Au lendemain d’une journée de grève très suivie dans les transports en commun d’Ile-de-France, le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, et les quatre syndicats de l’entreprise (CGT-Cheminots, UNSA-Ferroviaire, SUD-Rail, CFDT-Cheminots) ont négocié, mercredi 22 mai, sur le montant des primes accordées aux cheminots mobilisés du 22 juillet au 8 septembre pour les Jeux olympiques et paralympiques (JOP). Ce protocole est « ouvert à la signature jusqu’au mardi 4 juin », a annoncé la direction. Elle a refusé de préciser le coût global de ce plan, tout en assurant qu’il n’aura « aucun impact pour les contribuables ni sur le prix des billets ».
« L’indemnité proposée est de 95 euros [brut] par jour travaillé durant les épreuves sportives pour les 50 000 cheminots mobilisés sur tout le territoire, quel que soit le métier », avec un montant total de « 1 900 euros maximum », a annoncé la direction au terme d’une table ronde de plus de quatre heures. « En termes d’engagement républicain », a expliqué un dirigeant, il n’était pas question de dépasser ce plafond de 1 900 euros prévu dès janvier pour les policiers et les gendarmes. « Une sorte de référence républicaine », a confirmé M. Farandou, mercredi soir, sur BFM-TV. Si le plafond fixé à la RATP est plus élevé (jusqu’à 2 500 euros pour un conducteur de RER), il ne concerne que 5 % des agents mobilisés, indique-t-il.
L’accord prévoit aussi un « forfait de 50 euros par jour et par foyer » pour les frais de garde d’enfants et la « possibilité de reporter huit jours de congés jusqu’au 30 juin 2025 ». L’essentiel des épreuves se déroulant en Ile-de-France, 30 000 cheminots y seront mobilisés pour une période plus longue qu’en province. Acheminer des spectateurs deux fois par jour au Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) représente, par exemple, un défi inédit pour la société ferroviaire.
Hors d’Ile-de-France, 20 000 agents participeront aussi à l’accueil et au transport des voyageurs supplémentaires attendus pour ces JO, mais pour des durées plus courtes. Notamment à Marseille, pour les épreuves de voile, mais aussi à Lyon, Lille, Bordeaux, Nantes, Nice, Saint-Etienne ou Châteauroux. La SNCF rappelle que « le niveau de trafic ferroviaire sera supérieur à celui d’un été normal (en moyenne +15 % en Ile-de-France) ». Elle devra faire circuler « 4 500 trains supplémentaires » en région parisienne (300 rames de plus chaque jour) et 370 TER de plus à destination des villes hôtes des JOP, tout en adaptant des plans de transport des TGV et des trains Intercités.
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