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Les pharmaciens, en colère, baissent le rideau ce jeudi

Près d’une quarantaine de cortèges, dont un à Paris, sont prévus pour dénoncer le malaise de la filière. En jeu, notamment, les négociations conventionnelles avec l’Assurance-maladie.

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Publié le 30 mai 2024 à 05h30

Temps de Lecture 3 min.

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Dans une pharmacie en France, en 2023.

A 69 ans, Hélène Roy s’apprête à remiser bientôt sa blouse blanche pour profiter d’une retraite bien méritée. Mais avant de quitter définitivement le comptoir de sa « modeste » officine installée dans la capitale des ducs de Bourgogne, cette pharmacienne dijonnaise entend mener aux côtés de ses confrères un dernier combat : celui de la défense d’une profession « au service des patients » qu’elle chérit et estime aujourd’hui menacée.

« Nous avons une image de gens riches. La réalité est beaucoup plus contrastée. Oui, il y a des pharmaciens qui gagnent très bien leur vie, mais ils ne sont pas aussi nombreux qu’on l’imagine », déplore-t-elle. Et la pharmacienne de citer les nombreux messages qu’elle a reçus de confrères « en galère » après la parution d’une tribune dans Le Monde, le 15 avril, dans laquelle elle s’alarmait des difficultés économiques croissantes du réseau officinal. Ce jeudi, elle fermera boutique le temps d’une journée pour défiler avec ses équipes à leurs côtés dans les rues de Dijon − près d’une quarantaine de cortèges, dont un à Paris, sont prévus partout en France −, afin d’interpeller les pouvoirs publics sur le malaise de l’officine.

A 300 kilomètres de là, Michaël Cohen, 32 ans, baissera lui aussi le rideau de son officine parisienne. Le jeune titulaire n’a pas hésité à répondre à l’appel à la grève lancé par les syndicats de la profession. Sur le réseau social TikTok, où il détaille les raisons de cette mobilisation nationale, sa vidéo a rencontré un bel écho. Près de deux mille réactions en quelques heures. « De plus en plus d’officines sont en difficulté. Les pharmaciens ont des crédits sur le dos, des loyers, des équipes à payer. Mais les marges et les trésoreries s’étiolent, l’inflation pèse sur nos charges », constate-t-il.

Faire grimper l’enveloppe allouée

La mobilisation s’annonce massive. Selon les estimations de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) et de l’Union de syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), les deux principaux syndicats représentant la filière, près de 90 % des 20 000 pharmacies implantées en France fermeront leurs portes le 30 mai. Dans certaines villes, comme à Nice, Avignon, Roanne, Ajaccio ou encore Vitry-sur-Seine, la totalité des officines prévoiraient de faire grève. La profession est pourtant peu coutumière de ces coups d’éclat. « La dernière mobilisation d’une telle ampleur remonte à 2014. Ça témoigne bien du niveau de colère et d’angoisse des pharmaciens », souligne Hervé Jouves, à la tête de Hygie31, qui rassemble sous sa bannière 1 200 officines dans l’Hexagone, et également vice-président de Federgy, le principal syndicat des groupements et enseignes de pharmacie.

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