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L’enseigne d’habillement Naf Naf reste sous pavillon turc

Le tribunal de commerce de Bobigny a attribué l’enseigne de vêtements féminins au fabricant de tissus Migiboy Tekstil. Près de 90 % des emplois sont maintenus.

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Publié le 18 juin 2024 à 19h20, modifié le 19 juin 2024 à 10h00

Temps de Lecture 2 min.

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Le sort des 579 salariés Naf Naf est fixé. Le tribunal de commerce de Bobigny a décidé, mardi 18 juin, d’attribuer l’enseigne d’habillement placée en redressement judiciaire en septembre 2023 à la société turque Migiboy Tekstil.

Ce fabricant de fils et de tissus employant 700 salariés en Turquie entend consacrer une usine (en cours de construction dans la province d’Ordu, dans le nord du pays) à la confection des collections de la marque française. Devant les juges, il s’est engagé à reprendre 99 des 111 boutiques Naf Naf, dont deux solderies, et à conserver 505 de ses 579 emplois.

Naf Naf maintient donc un lien fort avec la Turquie, pays dont l’industrie textile est réputée pour la fabrication de vêtements en coton et de jeans. Son ancien actionnaire, SY International, qui avait repris l’enseigne à la barre du tribunal en 2020, est aussi un fabricant turc.

Reprise des actifs pour 1,5 million d’euros

Bien que ce dernier ne soit pas parvenu à relancer l’entreprise fortement endettée et ait demandé le placement en redressement judiciaire d’une autre enseigne, Sinéquanone, liquidée en avril 2023, il restera un sous-traitant de l’entreprise. Devant les juges, Migiboy assure que son projet « s’appuie sur un partenariat avec la société SY International, fournisseur historique de l’enseigne ». Depuis 1986, il confectionne une partie des collections Naf Naf.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Naf Naf, nouvelle victime de la crise de l’habillement

Avec cette reprise, Migiboy entend se « développer vers le commerce de détail pour ne plus avoir la seule qualité de fournisseur », est-il écrit dans le jugement du tribunal de commerce de Bobigny. Selon le nouvel arrivant, la reprise des actifs de Naf Naf pour un montant de 1,5 million d’euros serait « une première opportunité de s’engager dans cette voie ».

L’industriel, dont les propres ventes ont tout de même chuté de 23,6 % en 2023 pour atteindre 55,9 millions d’euros, ne manque pas d’ambition. Il compte relancer l’activité de l’enseigne de mode féminine pour atteindre « une croissance de 8,5 % par an » et « un chiffre d’affaires cumulé de 311,6 millions d’euros » sur les trois prochaines années, selon les éléments transmis aux juges.

« Success story » des années 1980 et 1990

A l’évidence, le défi est grand. Car Naf Naf n’est plus que l’ombre d’elle-même. Fondée en 1973, dans le quartier du Sentier, par deux frères, Gérard et Patrick Pariente, l’enseigne, success story des années 1980 et 1990, est à la peine depuis son passage entre 2007 et 2018 dans le giron de Vivarte, groupe aujourd’hui démantelé. Pour un montant de 52 millions d’euros, la chaîne avait alors été cédée au groupe chinois La Chapelle ; son réseau comptait 474 points de vente, soit plus de quatre fois le nombre actuel.

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