Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Médicaments : les industriels épinglent le déclin de la France

Malgré des investissements en hausse, l’Hexagone peine à combler son retard. En 2024, la balance commerciale du secteur risque de basculer dans le rouge.

Par 

Publié le 18 juin 2024 à 08h12, modifié le 18 juin 2024 à 09h16

Temps de Lecture 1 min.

Article réservé aux abonnés

Des forces et surtout pas mal de faiblesses. Les résultats du baromètre annuel de l’attractivité de la France publié, mardi 18 juin, par le LEEM, l’organisation professionnelle qui représente les entreprises du médicament, dressent un état des lieux peu réjouissant de la filière. Malgré des efforts, l’Hexagone est encore loin de retrouver sa place de champion européen.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A Alès, LFB double sa production de biomédicaments

Les points positifs d’abord. Du côté de l’investissement, les dépenses de recherche et développement dans le secteur du médicament en France se maintiennent à un niveau élevé. En 2023, elles étaient ainsi en légère croissance selon l’étude, s’établissant à 5,9 milliards d’euros. Cette tendance à la hausse s’observe également du côté des investissements de production. Leur montant atteignait un peu plus de 2 milliards d’euros l’an dernier, dont plus de la moitié concernait des investissements dans de nouvelles capacités de production.

Ce constat ne suffit toutefois pas à compenser le retard accumulé depuis deux décennies, notamment sur l’outil industriel. Un chiffre du baromètre illustre particulièrement la situation : seuls 9,4 % des médicaments innovants autorisés par l’Agence européenne des médicaments depuis 2017 comptent au moins un site de fabrication localisé en France, contre 24 % en Allemagne.

« Dynamique cassée »

Autrement dit, l’Hexagone peine à attirer la production de nouveaux médicaments sur son sol. Ces dernières années, le gouvernement s’est attelé à réindustrialiser le pays pour réduire l’écart. Attirer de nouvelles usines nécessite toutefois du temps. « Nous avons réamorcé la pompe, mais il faudra encore quelques années avant que cela ne devienne un geyser. Surtout, il ne faudrait pas que dans les semaines et les mois à venir, cette dynamique soit cassée », observe Thierry Hulot, président du Leem.

En attendant, la balance commerciale du secteur dégringole. En 2023, elle est tombée à 383 millions d’euros contre une moyenne de 3,7 milliards d’euros entre 2014 et 2022. Car si la France produit peu de traitements innovants, elle doit tout de même les importer pour soigner ses patients. Au-delà de la dépendance que cela crée en matière d’approvisionnement, ces achats de produits sous brevet coûtent cher, et les exportations de médicaments fabriqués dans l’Hexagone, qui concernent souvent des produits matures vendus à bas prix, compensent de moins en moins. Résultat : l’industrie pharmaceutique, traditionnellement excédentaire, pourrait pour la première fois basculer dans le rouge en 2024, avertit M. Hulot.

Il vous reste 15.25% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.