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Atos : David Layani se retire du plan de reprise, Daniel Kretinsky revient dans le jeu

Le propriétaire de Onepoint renonce à reprendre le groupe d’informatique, ce qui relance la proposition de l’homme d’affaires tchèque.

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Publié le 26 juin 2024 à 10h06, modifié le 26 juin 2024 à 10h18

Temps de Lecture 3 min.

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Déjà riche en rebondissements, le dossier Atos vient de livrer son plus beau coup de théâtre. Alors que l’offre de restructuration financière présentée par l’entrepreneur David Layani et un groupe de créanciers obligataires avait été retenue le 10 juin, après des semaines de tractations, la solution a volé en éclats.

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Onepoint, l’entreprise de David Layani, et ses deux alliés, le fonds Butler Industries et la société d’informatique Econocom, se sont retirés des discussions, le 25 juin dans la soirée, a annoncé Atos dans un communiqué publié le lendemain matin. « Le consortium Onepoint, Butler Industries et Econocom a constaté que les conditions n’étaient pas réunies pour conclure un accord », ont expliqué les trois associés.

Cette défection surprise remet dans le jeu l’homme d’affaires tchèque Daniel Kretinsky, dont l’offre concurrente avait été écartée par Atos, le 10 juin. « La société a reçu, le 25 juin 2024, de la part d’EPEI [le fonds d’investissement de M. Kretinsky] un courrier réitérant son intérêt pour participer à sa restructuration financière », a expliqué le groupe. Le milliardaire tchèque devra toutefois s’entendre avec les détenteurs d’obligations, auparavant associés avec David Layani, et désormais en première ligne pour reprendre Atos.

Relations tendues

Le « comité représentatif de ses créanciers obligataires (SteerCo) » a déposé une « proposition globale de restructuration financière révisée pour satisfaire la demande de liquidité à court et moyen terme du groupe », a précisé Atos. L’objectif est de signer un accord formel avec une majorité de créanciers dans le courant de cette semaine afin de pouvoir finaliser la restructuration financière à la fin du mois de juillet.

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Ces obligataires, pour la plupart des fonds d’investissement spécialisés dans la dette, soutenus par plusieurs banques, se disent prêts à devenir actionnaires et à assurer la reprise du groupe, sans l’aide de M. Kretinsky. « Comme nous l’avons montré en 2023 lors de la restructuration de la dette d’Orpea, nous savons mobiliser les capitaux nécessaires et nous engager aux côtés des entreprises », explique Charles-Edouard Joseph, associé du fonds Boussard & Gavaudan, l’un des principaux membres du groupe de créanciers. Pour Atos, ils sont prêts à apporter 1,5 milliard d’euros de financement, à des taux d’intérêt très élevés. Ils ajouteront 75 millions d’euros en fonds propres. Ils ont commencé à auditionner des candidats pour la présidence et la direction générale.

Ces derniers jours, les relations s’étaient tendues entre M. Layani et ses deux alliés. L’entrepreneur avait besoin de Butler Industries et d’Econocom pour apporter 175 millions d’euros de capital à Atos. Mais, au moment de mobiliser l’argent, l’association s’est écroulée. Lâché par ses partenaires, David Layani, dont les ressources financières sont limitées, ne pouvait plus financer seul l’apport en capital. Son entourage invoque un trou plus important que prévu dans les finances d’Atos. Argument démenti par le groupe, qui assure que son « activité est en ligne avec le plan d’affaires qui a été présenté le 29 avril dernier ».

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