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Pénurie de médicaments : la France appelle l’Europe à la rescousse

A court de méthotrexate, un traitement anticancéreux, l’Hexagone a activé pour la première fois le mécanisme européen de solidarité volontaire. La Slovénie a envoyé une partie de ses stocks pour dépanner les hôpitaux tricolores.

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Publié le 28 juin 2024 à 04h30, modifié le 28 juin 2024 à 09h30

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Une vial of methotrexate.

Le message de détresse a été lancé au début du mois de mai. Un simple courriel, envoyé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) française à son homologue européenne. L’objet de la missive est bref : « Demande de mécanisme de solidarité volontaire : méthotrexate. » Confrontée à un risque imminent de pénurie sur cet anticancéreux, indiqué, entre autres, dans le traitement des leucémies aiguës, des lymphomes non hodgkiniens ou des ostéosarcomes, la France s’est résolue à déclencher cette procédure communautaire de dernier recours.

C’est la première fois que l’Hexagone y fait appel depuis sa mise en place par l’Union européenne en octobre 2023. Ce mécanisme donne la possibilité aux pays faisant face à une pénurie critique de médicaments de solliciter l’aide des Vingt-Sept par le biais d’un message envoyé par l’Agence européenne des médicaments à tous les Etats membres. Ces derniers ont alors cinq jours pour évaluer leurs stocks et répondre, négativement ou positivement. Imaginé par la Belgique après les pénuries d’antibiotiques ayant touché l’Europe pendant l’hiver 2022, le mécanisme a déjà permis depuis son adoption de dépanner deux autres Etats, l’un à court de 5-fluorouracil, et l’autre de cisplatine, deux anticancéreux.

Avant de jeter cette bouteille à la mer, le « gendarme » français du médicament a épuisé tout l’arsenal réglementaire dont il disposait. Il a notamment interdit aux distributeurs en gros la vente et l’exportation du méthotrexate en dehors du sol national, exploré les alternatives thérapeutiques existantes. En vain.

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Un appel à la solidarité salutaire

Accord Healthcare, qui commercialise en France l’anticancéreux concerné, et dont les difficultés d’approvisionnement proviennent d’un problème de qualité rencontré sur sa chaîne de production, a pourtant des concurrents sur le territoire qui peuvent prendre le relais. Les laboratoires Viatris et Teva vendent tous deux des produits identiques. Mais les industriels n’ont bientôt plus été en mesure d’absorber les reports, et les stocks de méthotrexate disponibles ont dangereusement commencé à s’épuiser dans les pharmacies des hôpitaux tricolores. Au point d’envisager la survenue de ruptures de mi-juin à mi-juillet sur ce traitement pourtant jugé vital pour les malades.

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Face à cette impasse, l’appel à la solidarité européenne effectué en mai s’est révélé salutaire. Moins d’une semaine après avoir lancé son SOS, un Etat membre, la Slovénie, s’est manifesté, indiquant disposer de stocks prêts à être partagés avec la France. Des flacons de Metotreksat, version slovène du méthotrexate, sont ainsi arrivés dans l’Hexagone au début du mois de juin. Ils seront suivis dans les prochains jours d’une autre livraison, cette fois-ci en provenance du Royaume-Uni. De quoi assurer, selon l’ANSM, la continuité de traitement des patients jusqu’au retour à la normale, attendu mi-juillet.

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