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Feu vert à un nouveau traitement de la bronchite du fumeur en Europe

Le laboratoire pharmaceutique français Sanofi et l’américain Regeneron ont développé une biothérapie, le Dupixent. C’est une innovation d’ampleur dans la médication de cette pathologie.

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Publié le 03 juillet 2024 à 18h00, modifié le 04 juillet 2024 à 07h27

Temps de Lecture 1 min.

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C’est un nouvel espoir pour des centaines de milliers de patients. L’Union européenne a donné son feu vert, lundi 1er juillet, à la commercialisation du Dupixent, une biothérapie codéveloppée par le laboratoire pharmaceutique français Sanofi et l’américain Regeneron, dans le traitement de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) non contrôlée, plus connue sous le nom de bronchite du fumeur. Il s’agit de la première innovation d’ampleur dans cette pathologie depuis plus d’une décennie.

La décision des Vingt-Sept s’appuie sur les résultats de deux études cliniques de phase 3, dans lesquelles le Dupixent, lorsqu’il était administré en plus de la trithérapie habituellement recommandée dans cette pathologie, avait réduit de manière significative (30 % en moyenne pour la première étude et 34 % pour la deuxième) les exacerbations aiguës modérées à sévères.

Troisième cause de décès dans le monde, la BPCO « se caractérise par un rétrécissement progressif et une obstruction permanente des voies aériennes des poumons », explique Benjamin Ferey, directeur médical Immunologie inflammatoire chez Sanofi. Cette pathologie, liée dans plus de 70 % des cas au tabagisme, se manifeste par une toux chronique, une difficulté à respirer et un essoufflement permanent, avec des crises pouvant conduire jusqu’à une hospitalisation.

Améliorer la qualité de vie des malades

Le Dupixent, à l’instar des autres traitements déjà commercialisés sur le marché, n’est pas curatif, mais il permet de traiter et ralentir la progression des symptômes de la BPCO, et d’améliorer la qualité de vie des malades. L’autorisation octroyée par l’Union européenne pour cette thérapie ciblée de Sanofi, la première dans le traitement de cette pathologie, concerne plus particulièrement les patients présentant un profil de BPCO non contrôlée particulier. En Europe, cela représenterait plus de 220 000 patients.

Dans l’Hexagone, Sanofi a déposé il y a quelques semaines une demande d’autorisation d’accès précoce pour accélérer l’arrivée du traitement sur le marché. Si elle est acceptée, il pourrait être disponible pour une petite partie des malades d’ici à la fin de l’année. Le groupe pharmaceutique a également soumis des demandes d’autorisation aux Etats-Unis, en Chine et au Japon.

Produit vedette de Sanofi, le Dupixent n’en finit pas de faire la fortune du laboratoire tricolore. Depuis son lancement en 2017, l’anticorps monoclonal accumule les succès. Il était jusqu’à aujourd’hui déjà indiqué dans le traitement de cinq pathologies. S’y ajoute désormais une sixième indication avec la BPCO. De quoi gonfler encore les revenus du laboratoire. En 2023, le Dupixent a rapporté au groupe pharmaceutique 10,7 milliards d’euros, soit près du quart des ventes du laboratoire.

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