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Médicaments : sept génériques retirés de la vente à cause d’irrégularités

La France devait statuer sur le sort de 72 médicaments, à la demande de l’Union européenne. La commercialisation de sept d’entre eux est suspendue. Les autres bénéficient d’un sursis, afin d’éviter des pénuries.

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Publié le 03 juillet 2024 à 12h00, modifié le 03 juillet 2024 à 13h19

Temps de Lecture 2 min.

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Dans une pharmacie, à Riedisheim (Haut-Rhin), le 23 octobre 2023.

Depuis plus d’un mois, le sort des soixante-douze médicaments génériques listés par Bruxelles pour des irrégularités était en balance, suspendu à la décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Le gendarme français du médicament a tranché, ce mercredi 3 juillet. Seuls sept d’entre eux seront finalement retirés de la vente.

Le 24 mai, la Commission européenne avait en effet sommé les Etats membres d’ajourner temporairement les autorisations de mise sur le marché de près de quatre cents médicaments vendus dans l’Union européenne. En cause : des irrégularités relevées dans les études de bioéquivalence, menées par le sous-traitant indien Synapse Labs. Sur la liste de Bruxelles figuraient notamment soixante-douze références de génériques commercialisés en France.

La suspension, concernant sept de ces produits, de l’autorisation de mise sur le marché (ce précieux sésame permet à un laboratoire pharmaceutique de distribuer un produit sur le territoire), s’applique avec effet immédiat. « Dès aujourd’hui, un rappel sera déclenché auprès des pharmaciens, afin qu’ils renvoient les lots des médicaments concernés aux laboratoires, par les canaux habituels », précise Alexandre de La Volpilière, directeur général de l’ANSM par intérim. Cette décision sera effective tant que les deux laboratoires qui commercialisent ces produits, Arrow Génériques et Almus, n’auront pas régularisé leurs dossiers.

Troubles bipolaires

En pratique, l’interdiction ne porte que sur six médicaments, car une des suspensions concerne un médicament dont l’autorisation n’est plus exploitée par son titulaire depuis plusieurs mois. Les autres références visées comportent des génériques sous différents dosages de l’olanzapine, indiquée dans les troubles bipolaires et la schizophrénie, de la névirapine, un antirétroviral utilisé dans le traitement de l’infection par le VIH, un antidiabétique (metformine), ainsi qu’une référence de tramadol en gélules, un opioïde couramment prescrit pour les douleurs aiguës. « Ces médicaments concernent des produits qui ont des parts de marché de moins de 5 %. Les volumes ne sont donc pas conséquents, et ils disposent par ailleurs d’alternatives en quantité suffisante, ce qui n’occasionnera pas de tensions d’approvisionnement », souligne M. de La Volpilière.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Pénurie de médicaments : la France appelle l’Europe à la rescousse

Eviter la création de pénuries de médicaments en cascade, qui pourraient nuire aux malades, sans pour autant être hors des clous. Là résidait tout le dilemme de l’injonction faite par la Commission européenne. Consciente du casse-tête, Bruxelles avait introduit pour la première fois une flexibilité réglementaire dans sa décision, en donnant aux Etats membres la possibilité de reporter de deux ans l’application de la suspension pour les médicaments jugés critiques. Une souplesse dont les Vingt-Sept, à l’instar de la France, de l’Espagne, du Portugal ou encore de l’Allemagne, ont largement fait usage.

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