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La parade olympique de Bernard Arnault sur la Seine

Puissant sponsor des Jeux de Paris 2024, le patron du groupe LVMH, leader mondial du luxe, a réussi à donner à ses marques une audience planétaire : des tenues des artistes, lors de la cérémonie d’ouverture, aux médailles, en passant par le parcours de la flamme.

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Publié le 27 juillet 2024 à 01h39, modifié le 27 juillet 2024 à 11h23

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Bernard Arnault (à droite), PDG du groupe de luxe LVMH, et Thomas Bach, président du Comité international olympique, lors du relais de la flamme olympique, à la Fondation Louis Vuitton, à Paris, le 15 juillet 2024.

Depuis le palace Cheval Blanc, ouvert au sein de la Samaritaine, en 2021, la vue sur tout Paris est charmante. Même quand il pleut à verse. A l’abri d’un pavillon en forme de malle Louis Vuitton, construit, en juillet, au dixième étage de ce bâtiment Art déco, Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, a suivi la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (JO) de Paris 2024, vendredi 26 juillet. Une centaine d’invités était conviée par l’homme le plus riche de France, dont le groupe est le partenaire premium des JO.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés LVMH parraine les Jeux olympiques de 2024

A ses pieds, le funambule français Nathan Paulin s’est élancé sur la slackline montée au-dessus du Pont-Neuf et arrimée à la façade du grand magasin. Une scène massivement suivie dans le monde en direct à la télévision. En France, 22,1 millions de spectateurs ont regardé l’événement sur France 2.

L’affiche du spectacle conçu par Thomas Jolly et Thierry Reboul, les deux metteurs en scène choisis par le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), comptait aussi la mégastar américaine Lady Gaga, les chanteuses Juliette Armanet et Aya Nakamura, la mezzo-soprano Axelle Saint-Cirel, ainsi que Céline Dion.

Une centaine de millions d’euros

Toutes étaient habillées de tenues Dior, la deuxième marque en chiffre d’affaires de LVMH. Le Cojop n’avait pas manqué de le souligner auprès des commentateurs télévisés, en leur transmettant, quelques heures avant le coup d’envoi de la cérémonie, le « guide pour les médias » qui détaillait « les cinq prodigieux tableaux sublimés par les créations Dior ». Dès la première demi-heure de cette cérémonie, retransmise dans le monde entier, une séquence vidéo était aussi consacrée aux ateliers Louis Vuitton.

Comment le groupe de Bernard Arnault est-il parvenu à infiltrer cette superproduction ? Tout débute le 13 septembre 2017, à Lima, au Pérou. Ce jour-là, le vote à main levée du Comité international olympique (CIO) se porte en faveur de la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux en 2024, que soutient LVMH. Anne Hidalgo, maire de Paris, pleure de joie. A ses côtés, Tony Estanguet, triple champion olympique de canoë, hérite de la présidence du Cojop. Financer ce Paris 2024 va, très vite, devenir une gageure.

Le Comité cherche 3,8 milliards d’euros pour boucler le budget (il sera réévalué à 4,4 milliards, fin 2022). Les sponsors doivent verser 1,1 milliard. Or, en 2019, aux côtés des premiers partenaires, dont la Française des jeux, EDF et la banque BPCE, il manque un gros argentier prêt à débourser une centaine de millions d’euros. Patrick Pouyanné, PDG du groupe TotalEnergies, est alors sollicité. Mais Mme Hidalgo s’y oppose.

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