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Yannick Jadot et les difficultés multiples de sa candidature à l’élection présidentielle

Enjeux environnementaux complexes et anxiogènes, manque d’incarnation, concurrence de Jean-Luc Mélenchon… Les raisons sont nombreuses pour expliquer la faible dynamique du candidat écologiste, selon l’enquête Ipsos-Sopra Steria avec le Cevipof et la Fondation Jean Jaurès pour « Le Monde ».

Publié le 18 mars 2022 à 06h20, modifié le 18 mars 2022 à 10h37 Temps de Lecture 4 min.

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Yannick Jadot, candidat d’Europe Ecologie-Les Verts à l’élection présidentielle, à Paris, le 5 mars 2022.

Il y a presque un an, en avril 2021, la première vague de l’enquête réalisée par Ipsos-Sopra Steria en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) et la Fondation Jean Jaurès pour Le Monde situait Yannick Jadot à 10 % des intentions de vote, devant Jean-Luc Mélenchon (8 %).

Un résultat logique tant l’alignement des planètes s’opérait : en pleine pandémie, le Covid-19 était certes la première des préoccupations des Français, avec 41 % de citations, mais l’environnement semblait durablement installé au deuxième ou au troisième rang, à quasi-égalité avec le pouvoir d’achat (30 % et 28 % de citations).

Problème de crédibilité

Politiquement, la dynamique électorale était aussi et de façon cohérente en faveur des écologistes : une troisième place lors des européennes de 2019 avec 13,5 % des suffrages, loin devant La France insoumise (6,3 %) ; des victoires inédites et prestigieuses aux municipales de 2020 (Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Besançon, Tours…) ; une compétition avec le Parti socialiste (PS) lors des régionales de 2021 tournant à leur avantage lorsque le sortant n’était pas PS. Une primaire sans heurts enfin, réunissant plus de 120 000 électeurs et débouchant sur la victoire certes serrée, mais la victoire quand même de Yannick Jadot.

Onze mois plus tard, l’érosion quasi continue du candidat écologiste le place 5 points derrière le leader « insoumis » et à un niveau de 7 % relativement décevant par rapport à ce qu’il pouvait espérer, même s’il reste encore au-dessus du meilleur score des écologistes lors d’une présidentielle (5,2 % pour Noël Mamère en 2002) et loin devant le PS (2,5 % pour Anne Hidalgo). La campagne n’est pas terminée et les choses peuvent encore changer, mais quelles leçons peut-on déjà tirer de cette évolution ?

Les intentions de vote au premier tour de la présidentielle

Ces résultats des 2 et 3 mars sont issus d'une enquête de terrain complémentaire, réalisée en plus de la précédente (24 au 27 février), afin de mesurer les effets de la guerre en Ukraine. Le panel est plus restreint que lors des vagues de sondages classiques : il a été réalisé sur un panel de 3 599 personnes représentatif de la population française (méthodologie des quotas), dont 2 386 personnes certaines d'aller voter, et 2 274 ayant exprimé une intention de vote.

Tout d’abord, que les écologistes se trouvent toujours confrontés à un problème de crédibilité. Ils se sont construits autour d’une dimension, l’environnement, et un peu comme le Rassemblement national (RN) avec la question de l’immigration, ils peinent à élargir et à convaincre au-delà, a fortiori quand d’autres candidats intègrent cette question dans leur programme. Ensuite et toujours comme le RN, il y a un doute sur leur capacité à disposer de personnalités compétentes pouvant demain exercer des fonctions gouvernementales. C’est tout l’enjeu de la conquête et de l’exercice de pouvoirs locaux : montrer l’aptitude de telles formations à exercer des responsabilités multiples et faire émerger un personnel nouveau et crédible. Or, les différentes polémiques qui ont émaillé des décisions prises par des maires écologistes ont troublé.

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