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« 32 h ! La semaine de quatre jours, c’est possible » : un plaidoyer pour une nouvelle réduction du temps de travail

Dans son dernier essai, le député européen Pierre Larrouturou explique pourquoi le passage aux 32 heures de travail hebdomadaires réparties sur quatre jours permettrait, selon lui, de concilier efficacité économique et bien-être social.

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Publié le 09 mai 2024 à 06h00

Temps de Lecture 2 min.

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Les planètes seraient-elles en train de s’aligner ? Le député européen Nouvelle Donne Pierre Larrouturou – membre du groupe Alliance progressiste des socialistes et démocrates – observe avec attention l’intérêt actuel pour la semaine de quatre jours. Il en est, de longue date, un ardent défenseur.

Les voix favorables à une telle répartition du temps de travail se font plus nombreuses, à gauche comme à droite de l’échiquier politique, et les expérimentations se multiplient en France comme à l’étranger. « Le débat (…) revient en force », constate-t-il, soulignant dans le même temps le taux élevé d’adhésion au sein de la population : « 84 % des Français voudraient passer à quatre jours », selon une enquête réalisée par la société GetApp en 2023.

C’est dans ce contexte, et alors qu’il est engagé dans la campagne pour les élections européennes, que M. Larrouturou propose un manifeste sur le sujet, 32 h ! La semaine de quatre jours, c’est possible (Seuil). L’occasion de mettre en lumière les atouts du dispositif, mais aussi de préciser comment il devrait, selon lui, être déployé. Car, de fait, plusieurs semaines de quatre jours sont possibles.

Faut-il mettre en place une semaine « en » quatre jours, comme le privilégie Gabriel Attal ? En effet, le premier ministre a annoncé une expérimentation en ce sens dans les ministères : le nombre d’heures de travail hebdomadaire restera constant et sera réparti sur quatre jours. Une fausse bonne idée aux yeux de M. Larrouturou, qui milite au contraire pour que la diminution des jours travaillés s’accompagne d’une baisse du nombre d’heures à accomplir.

Embauches et exonérations

Mais il le sait : le passage aux 32 heures, qu’il appelle de ses vœux, peut « faire peur » – ou valoir à ses défenseurs un procès en naïveté. Il s’emploie donc au fil des pages à démontrer le sérieux de la démarche. Pour ce faire, il met en avant ses soutiens historiques, au premier rang desquels Michel Rocard (1930-2016), qui s’engagea à ses côtés pour une telle diminution du temps de travail, « y voyant le meilleur moyen de concilier efficacité économique et bien-être social ». Il estime par ailleurs que « plus de cinq cents entreprises en France » ont franchi le pas et que « [leurs] clients n’ont vu aucune différence dans le prix ou la qualité des produits ».

Comment financer une telle réduction du temps de travail ? M. Larrouturou prend en modèle le dispositif amorcé par la loi Robien de 1996 – et qui fut activable jusqu’au passage aux 35 heures au début du XXIe siècle. Son principe était simple : si la transition vers la semaine de quatre jours s’accompagnait d’un certain niveau d’embauches, elle donnait droit à une exonération de cotisations chômage.

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