Les meilleurs sièges vélo pour enfants

Comparatif « Wirecutter ». Sécurité, confort, légèreté, installation : découvrez nos tests et avis sur une sélection de sièges vélo, pour rouler avec votre bébé ou enfant.

Par Ali Carr Troxell Publié le 16 septembre 2018 à 10h00, modifié le 13 avril 2022 à 15h38

Temps de Lecture 38 min.

Wirecutter / Ian Troxell

Ce test a été réalisé aux Etats-Unis et a été initialement publié en anglais sur le site Wirecutter. Vous pouvez le lire ici en version originale.

Après avoir mené plus de soixante-cinq heures de recherches et d’essais, sondé des dizaines d’adeptes du vélo en famille, monté et démonté treize sièges vélo pour enfant, fait des douzaines de tours à vélo et récolté les avis de plusieurs de nos mini-testeurs, nous avons conclu que le Thule Yepp Nexxt Maxi est le meilleur siège vélo enfant pour la plupart des bambins. Léger comme une plume, ce siège se fixe au vélo en seulement quelques secondes. Il ne fait quasiment pas pencher le vélo et il est équipé d’une fermeture de sécurité que les petites mains n’arrivent pas à ouvrir.

Notre premier choix

Le Thule Yepp Nexxt Maxi

Le meilleur siège enfant pour l’arrière du vélo

C’est le siège vélo pour enfant le plus facile à installer et le plus léger qui soit. Il marque des points en plus avec sa nouvelle fermeture de sécurité, conçue pour que les enfants ne puissent l’ouvrir eux-mêmes.

*Au moment de la publication, le prix de vente était de 149,99 €

Des sept sièges pour enfants pour l’arrière du vélo que nous avons testés, le Thule Yepp Nexxt Maxi s’est rangé dans la droite lignée de son prédécesseur qu’on aimait déjà beaucoup, le Thule Yepp Maxi. Il est même encore meilleur. Avec ses 2,6 kg, il est le plus léger de notre échantillonnage, devant le Yepp Maxi (qui pèse près d’1,2 kg de plus), ce qui facilite le maniement du vélo. Son siège en polypropylène expansé, matière semblable à la fine mousse intérieure d’un casque, absorbe non seulement les chocs, mais est aussi facile à nettoyer. Thule a également revu sa fermeture de sécurité, remplaçant le mécanisme classique où l’on pince et on tire (mécanisme que de nombreux enfants maîtrisent bien avant d’avoir trois ans) par une boucle magnétique qui demande pas mal de force dans les bras pour réussir à l’ouvrir.

Semblable au Yepp Maxi, le Nexxt Maxi s’installe en un clin d’œil, mais nécessite d’avoir un porte-bagages (nous avons utilisé celui que nous avions déjà sur notre vélo). L’un de nos testeurs (qui a monté la plupart de ces sièges vélo alors qu’il manquait cruellement de sommeil avec l’arrivée d’un nouveau-né) a indiqué qu’« il n’y a tout simplement pas plus facile à installer que ce siège. » Le Yepp Nexxt Maxi résiste aussi aux intempéries, il est confortable pour les gamins (le siège est bien rembourré), il est facile à ajuster, se fixe au porte-bagages et comporte des repose-pieds qui s’adaptent à la taille de l’enfant. Aucun autre des sièges que nous avons testés ne remplissait tous ces critères avec une telle qualité, nous inspirant confiance tout en évitant l’effet bascule sur le côté, pourtant inhérent aux sièges arrière.

Notre deuxième choix

Le Thule Yepp Maxi

Plan B  : un grand classique

Testé et approuvé : le Yepp Maxi est l’un des chouchous du public depuis des années. Il est léger, très visible sur la route et les enfants y sont confortablement installés.

*Au moment de la publication, le prix était de 120,57€

Le siège enfant Thule Yepp Maxi, pour l’arrière du vélo, est depuis longtemps l’un des favoris des amateurs de bicyclette en famille, et à raison. C’est une ancienne version de notre premier choix, mais si ce dernier est en rupture de stock, ou que vous n’arrivez pas à vous le procurer, ce modèle antérieur est un excellent plan B. Le Yepp Maxi est solide, confortable, résistant aux intempéries, et existe dans plusieurs couleurs éclatantes. Il nécessite d’avoir un porte-bagages ainsi qu’une plaque adaptatrice, mais la plaque comme le siège sont faciles à attacher.

Le Yepp Maxi est aussi un poil plus polyvalent que sa dernière version : le modèle que nous recommandons ici se fixe à un porte-bagages, et existe aussi en version qui se greffe au cadre du vélo.

Même si la conduite reste souple, le Yepp Maxi est un peu plus lourd que le Nexxt, avec ses 3,8 kg (pour la version sur porte-bagages), voire 4,6 kg (version sur cadre). Ceci augmente la nécessité d’un bon maniement de l’engin, mais la différence n’est pas frappante. Si ce siège avait la même boucle que le Nexxt, avec une sécurité enfant, nous pourrions même envisager de revoir son classement et d’en faire notre premier choix, parce qu’il est compatible avec davantage de vélos.

Le choix petit budget

Le Topeak BabySeat II avec son porte-bagages BabySeat II (Disque)

Une option à la fois abordable et sûre

Le design enveloppant du BabySeat renforce notre confiance dans son niveau de protection. Ce siège est confortable pour les enfants de grande taille également, et tout ceci à un prix honnête.

*Au moment de la publication, le prix était de 169,99€

Le Topeak BabySeat II avec son porte-bagages BabySeat II (Disque) est plus volumineux et plus lourd (il pèse près de 6,4 kg) que nos deux premières recommandations. Cela dit, son design enveloppant entoure généreusement votre enfant sur trois côtés, minimisant ainsi le risque d’égratignure en cas d’accident. Il est aussi assez profond pour que l’enfant puisse porter un casque en tout confort (il faut d’abord harnacher l’enfant sans son casque, mais nous y reviendrons plus tard).

Il faut un peu d’huile de coude pour installer le BabySeat, mais de tous les modèles économiques que nous avons testés, celui-ci est le plus rassurant avec son socle façon porte-bagages qui s’attache aux œillets du vélo, plutôt qu’avec un adaptateur. Nous apprécions aussi la facilité avec laquelle on peut changer le siège de vélo, contrairement à quelques autres modèles petit budget qui se fixent sur les porte-bagages et que nous avons testés. Nous recommandons la version de ce siège fournie avec le porte-bagages configuré pour les freins à disque, parce que le transport d’enfants nécessite d’avoir une bonne puissance de freinage (comprenez : des freins à disque). Mais le siège existe également pour des vélos sans freins à disque (la version pour disques devrait marcher avec la plupart des autres freins aussi). En prime : Topeak fabrique aussi d’autres accessoires, comme des coffres ou des paniers, qui peuvent se fixer à ce porte-bagages quand vous ne vous servez pas du siège enfant.

On aime aussi

Le Thule RideAlong Mini

Un siège à l’avant du vélo, pour les enfants en bas âge

Le RideAlong Mini est un best-seller de la gamme Thule. Il est compatible avec plus d’enfants et de vélos que tous les autres sièges avant que nous avons testés.

*Au moment de la publication, le prix était de 85,90€

Nous avons aussi testé les six meilleures ventes parmi les sièges vélo avant, du petit prix au haut de gamme. « Pour les enfants de moins de trois ans, je préfère les sièges avant », a précisé le pédiatre Julian Davies, « parce qu’ils rendent le vélo plus stable, ils ne nécessitent pas de protège rayons et ils favorisent la sociabilité et le divertissement. Avoir son enfant entre les bras, pouvoir lui parler et qu’il se sente comme si c’était son vélo, c’est imbattable. »

Après avoir mené nos essais et nos recherches, nous avons conclu que le Thule RideAlong Mini était notre modèle préféré pour l’avant du vélo. Il est léger, facile à installer et rembourré pour les petits. Mesurant un petit mètre soixante, je me suis souvent retrouvée avec des sièges avant qui donnaient des coups dans la poitrine, ou qui forçaient à écarter les genoux pour éviter de se prendre leurs formes arrondies. Mais le Thule RideAlong Mini s’aligne parfaitement. En plus, on adore que les lanières et les repose-pieds s’ajustent pour suivre la croissance de l’enfant (du moins jusqu’à ce qu’il soit trop grand pour être à l’avant. Bien que le siège ait une capacité de quinze kilos, notre enfant de trois ans, qui en pèse treize, se sentait déjà à l’étroit).

Notre sélection des meilleurs sièges vélo

Le test complet

Pourquoi nous faire confiance ?

Votre guide : Ali Carr Troxell (journaliste Wirecutter à New York)

En guise de point de départ de nos recherches pour ce guide, nous avons grappillé des infos auprès des deux mille membres du groupe Facebook Seattle Family Biking, le plus actif des groupes dédiés au vélo en famille. J’ai aussi discuté avec de nombreuses têtes de file des 563 branches locales de l’association Hike it Baby (qui promeut la rando avec enfant), dont certaines organisent des sorties à vélo « Bike it Baby » pour des familles avec des enfants de moins de cinq ans. Seattle et Portland, où Hike it Baby est né, sont deux des villes américaines où la pratique du vélo est la plus développée. Les fidèles passionnés d’équipement y préfèrent souvent les deux roues aux quatre, peu importe le taux de précipitations.

J’ai interviewé Davey Oil, cofondateur de l’enseigne G & O Family Cyclery à Seattle, et grand fan de vélo cargo. Selon lui, « cette catégorie est en train de grandir à toute vitesse. Il ne se passe pas une semaine sans que je parle à une boutique d’étoffer son rayon familial ou que je discute avec des gens qui veulent ouvrir une boutique dédiée aux vélos familiaux dans leur ville. »

Je me suis aussi entretenue avec deux pédiatres qui vantent les mérites de la bicyclette tout en privilégiant la sécurité, et qui font régulièrement du vélo avec leurs enfants. Le Dr Sylvia Romm, pédiatre à Brooklyn et médecin auprès d’American Well, se déplace souvent à vélo avec ses enfants de cinq et deux ans, parcourant ainsi 5 km aller-retour jusqu’à l’école, cinq fois par semaine. Le Dr. Julian Davies exerce au centre pédiatrique de l’université de Washington. Il a fondé Totcycle, un site exhaustif qui passe en revue tout ce qui est lié au vélo en famille et une véritable plaque tournante virtuelle pour la coordination des sorties en vélo des familles de Seattle. Davies transporte ainsi ses quatre enfants, âgés de quatorze mois à dix ans, depuis près d’une décennie. Il continue de faire du vélo avec eux pour aller ou rentrer de l’école, se rendre au parc et, occasionnellement, pour des excursions en camping.

En ce qui me concerne, j’ai commencé à aller au travail en vélo quand je me suis installée à Santa Fe, sans voiture, pour un stage dans la rédaction de Outside magazine. Comme j’habitais dans les contreforts des montagnes Rocheuses (entendez : neige, dénivelé et beaucoup de végétation), j’ai fini par investir dans une voiture. Mais j’ai continué à prendre mon vélo souvent, parfois même pour parcourir plus de onze kilomètres aller, par tous temps. Pendant six ans, j’ai été cheffe de la rubrique équipement à Outside. J’ai souvent travaillé sur des papiers vélo, en variant les sujets depuis la montagne à la route, en passant par le cyclo-cross, les vélos pour trajets urbains, les vélos à pneus larges (ou « fatbikes ») et les vélos familiaux. Il y a deux ans, alors que mon aînée avait un an, nous avons accueilli un nouveau membre dans la famille : un vélo cargo Xtracycle EdgeRunner, équipé d’un siège Yepp Maxi, que nous avons utilisé pour explorer les belles pistes cyclables de notre nouveau point de chute, Seattle. D’ici neuf mois, nous comptons bien inclure notre fille de trois mois dans les sorties familiales à vélo.

Mon mari a vissé les treize sièges pour enfants que nous avons testés pour ce guide, sur deux de nos vélos : un Shinola Bixby pour femmes et un Trek 520 équipé d’un porte-bagages. Mon mari était auparavant guide dans le Nord de l’État du Nouveau Mexique, spécialisé dans les sorties vélo et rafting. Il a enseigné à des scouts comment réparer un pneu de vélo crevé au milieu du désert avec seulement un collier de serrage, des bouts de caoutchouc des chambres à air explosées et des morceaux de cactus chamisa (si, si, je vous jure). En solo, sa balade en vélo préférée est celle du Winsor Trail, à Santa Fe : mille mètres de dénivelé, essentiellement des passages techniques à voie unique en forêt, quelques prairies remplies de fleurs sauvages et la traversée de onze cours d’eau.

Pour qui ces sièges sont-ils faits ?

On a fait un tour avec le Thule RideAlong fixé sur un vélo Shinola Bixby

Les sièges arrière ayant une limite de poids plus élevée, ils peuvent accueillir les enfants à mesure qu’ils grandissent et durent ainsi plus longtemps.

Ce guide est fait pour les familles qui veulent emprunter les pistes cyclables et les chaussées avec leur petit. Nos spécialistes et nos testeurs utilisent les sièges pour enfants pour vélo pour toutes sortes de trajets, de l’aller-retour quotidien au travail, aux courses, en passant par les promenades du week-end et les virées en camping. De nombreuses familles adeptes du deux roues en famille ont des vélos utilitaires — comme des modèles électriques, les traditionnels vélos cargos (avec un très long arrière-train pour transporter les enfants ou les courses) ou des bi porteurs ou triporteurs Bakfiets, à la hollandaise (avec des compartiments avant). Ce sont de bons choix une fois qu’on est réellement engagé dans ce mode de vie. Mais nous avons concentré ce guide sur le type de sièges plus communément achetés par des utilisateurs amateurs, à savoir des sièges avant et arrière. Les remorques sont excellentes aussi pour trimballer les bambins (et leur collection de peluches), mais de nombreux parents préfèrent avoir leur enfant à proximité pour pouvoir lui parler. D’autant plus que les mômes adorent profiter de la vue depuis l’avant. Nous n’avons pas évalué de remorques pour vélo dans ce guide, mais un guide dédié sera publié prochainement.

Il existe des modèles avant et arrière de sièges vélo pour enfant. Les sièges arrière sont de bons investissements pour les enfants jusqu’à quatre ans (ou, au maximum, 22 kg). La plupart de nos recommandations sont des sièges arrière : ayant une limite de poids plus élevée, ils peuvent accueillir les enfants à mesure qu’ils grandissent et durent ainsi plus longtemps. De plus, rouler longuement avec un siège avant peut devenir gênant, puisqu’il faut souvent s’adapter physiquement d’une manière ou d’une autre (en écartant les bras ou les genoux par exemple).

De nombreux sièges avant sont fournis avec un repose-tête qui s’attache au guidon de l’enfant, pour qu’il puisse s’appuyer dessus et faire une sieste.

Dans ce guide, nous avons sélectionné un siège avant, pour les enfants en bas âge. Les sièges avant ne sont pas aussi polyvalents que les sièges arrière — ils ont une capacité maximale inférieure de 5 à 7 kg par rapport aux autres et ils deviennent encombrants quand l’enfant grandit et approche du poids maximum autorisé (pour la plupart, entre 15 et 17 kg). Mais l’intimité créée par le siège avant est imbattable. On discute sans problème avec l’enfant des chèvres sur le bord de la route ou du camion qui fait beaucoup de bruit. En plus, si le modèle est adéquat, il est plus facile de manier le vélo avec un siège avant qu’avec un siège arrière brinquebalant.

« Les sièges avant sont agréables et créent une proximité », selon Oil. « Les enfants entre un et deux ans sont en phase de développement rapide du langage et de l’apprentissage, donc vous pouvez leur parler d’un camion rigolo que vous voyez passer ou d’un chien que vous apercevez tous les deux. » Un avis partagé par beaucoup de nos testeurs. AnnaGray Boechler, qui trimballe son fils de dix-huit mois dans un Yepp Mini à DuPont, dans l’État de Washington, raconte : « j’aime pouvoir voir mon petit bout durant les balades, et lui aussi aime être tout près. Il pose son bras sur le mien plutôt que sur son guidon, c’est juste adorable. »

Les plus petits ont aussi tendance à s’endormir sur le vélo. De nombreux sièges avant sont fournis avec un repose-tête qui s’attache au guidon de l’enfant, pour qu’il puisse s’appuyer dessus et faire une sieste. Sur les sièges arrière, la tête a tendance à tomber en avant, la nuque est un peu trop secouée au goût de notre pédiatre spécialiste et, parfois, les enfants peuvent pendouiller par-dessus bord. Malgré tout, « les enfants peuvent s’endormir sur le vélo en toute sécurité », d’après le Dr. Romm. « Il faut juste qu’ils soient bien attachés, avec une fermeture à plusieurs points de sûreté. » Un autre avantage du siège avant : il est possible d’ajouter un pare-vent.

A partir de quel âge peut-on transporter son enfant sur un siège vélo ? Nous conseillons aux familles qui veulent faire des sorties en deux roues de suivre les recommandations de l’Académie américaine de pédiatrie. Mieux vaut attendre que l’enfant ait douze mois pour l’harnacher et partir en goguette à bicyclette, d’après le pédiatre Davies : « un âge qui permet d’avoir déjà un maintien suffisant de la tête et de la nuque, et de pouvoir porter un casque ». Davey Oil souligne que ce n’est pas un hasard si la plus petite taille de casque existant aux États-Unis est de 46 cm : « quand un bébé a atteint ce tour de tête, il a une nuque suffisamment musclée pour soutenir le casque, et il avoisine généralement un an. »

Comment avons-nous fait nos choix ?

Dans le sens des aiguilles d’une montre depuis le modèle en haut à gauche : le Thule Yepp Nexxt Mini, l’iBert Child Bicycle Safe-T Seat, le Thule RideAlong Mini, le Bell Shell Bike Child Carrier, le Bobike One Mini et le Thule Yepp Mini.
Dans le sens des aiguilles d’une montre depuis le modèle en haut à gauche : le Thule RideAlong Lite, le Thule Yepp Maxi, le Thule RideAlong, le Thule Yepp Maxi, le Schwinn Child Carrier, le Topeak BabySeat II et le Bell Classic Cocoon Bicycle Child Carrier.

Après avoir recensé les sièges favoris au sein de divers groupes sur les réseaux sociaux et avoir fait la liste de ceux utilisés par nos amis, j’ai consulté les stocks d’une série de magasins allant de Walmart à REI et regardé quels étaient les modèles les mieux notés sur Amazon.

Nous avons ensuite fait une liste des critères incontournables, en demandant à toutes les personnes avec qui nous nous sommes entretenus (les spécialistes, les amateurs, les commerçants et les concepteurs de sièges) ce qu’il faut prendre en compte dans le choix d’un siège. Nous nous sommes aussi appuyés sur ce guide informatif du site Two Wheeling Tots, spécialisé dans les tests de vélos : What Type of Bike Seat are You Shopping For ? (« Quel type de siège vélo cherchez-vous ? »)

Beaucoup des sièges à petit prix nous ont fait penser aux jouets offerts avec le menu Happy Meal.

Si vous cherchez un bon siège vélo, voici ce que vous devez avoir à l’œil :

Durabilité et sécurité : à nos yeux, la sécurité est le critère le plus important dans le choix d’un bon siège vélo pour enfant. Bien que tous les sièges que nous ayons testés soient dotés de certificats de sécurité, il existe toute une panoplie de certificats parmi lesquels les fabricants peuvent piocher et qu’ils peuvent afficher. Par exemple, le siège satisfait-il aux normes européennes et/ou américaines ? S’il respecte les standards européens, de quels pays s’agit-il ? De plus, ce que ces certifications recouvrent pour chaque entreprise n’est pas très clair. Dans l’ensemble, on sait que les sièges ont été testés sur leur performance, leur sécurité, leur inflammabilité, leur niveau de toxicité et leur degré de corrosion. On apprécierait que les fabricants énoncent précisément, sur l’emballage du produit, quelles réglementations ont été respectées et ce qu’elles signifient. Pour l’heure, nous sommes convaincus que ces sièges atteignent tous des standards fiables. Cela étant, mieux vaut vérifier auprès des institutions de votre pays en la matière — aux États-Unis, il s’agit de recalls.gov — si le produit que vous envisagez d’acheter a été signalé pour quelque défaut.

Comme le souligne Oil, il faut garder en tête que « les essais peuvent avoir été faits sur un vélo différent du vôtre. Si votre vélo n’est pas le même que celui utilisé comme référence de mesure, il pourrait voir sa stabilité mise à mal à partir d’un poids maximal différent. » Un bon siège doit être adapté à votre modèle de vélo.

Au-delà du respect d’un certain nombre de normes, nous avons recherché les sièges qui donnent un sentiment de sécurité. Un bon siège enfant ne doit pas brinquebaler. Il ne doit y avoir aucun jeu au niveau des points d’attache. Nous avons aussi évité les matériaux qui ne vont pas très bien ensemble (comme le métal avec le métal, par exemple).

Facilité de conduite : un bon siège vélo ne doit pas déranger celui qui est au guidon. Évidemment, le vélo chancellera un peu avec un siège en plus à l’arrière. Mais plus le siège est léger, plus le vélo sera facile à manier.

Résistance aux intempéries : un siège vélo solide doit pouvoir endurer la pluie comme le soleil, sans s’user trop vite. Un siège laissé au soleil ne doit pas être brûlant au toucher. Et un siège laissé sous la pluie ne doit pas rester humide trop longtemps.

À nos yeux, la sécurité est le critère le plus important dans le choix d’un bon siège vélo pour enfant.

Des fonctionnalités uniques : Nous avons ôté des points à certains sièges pour de petites maladresses de conception (tel qu’un harnais qui ne passe pas par-dessus le casque) et nous en avons ajouté pour des caractéristiques intelligentes et originales (par exemple, une monture facile à installer et à enlever). Nous nous méfions des gadgets qui incitent à la vente mais ne contribuent pas vraiment à l’efficacité du siège.

Prix de revente : nous avons essayé d’intégrer l’accessibilité financière dans les facteurs de ce guide, mais, après avoir estimé que la plupart des sièges à petit prix nous faisaient penser à des jouets offerts avec les menus Happy Meal, nous nous sommes concentrés sur les matériaux durables et les ingénieries intelligentes. La sécurité de nos enfants est notre priorité, à n’importe quel prix. Pour compenser le coût parfois très élevé de ces sièges, nous avons accordé de l’importance au fait que la plupart des modèles les plus onéreux de notre guide peuvent facilement être revendus à 85 % de leur prix d’achat (selon leur degré d’usure), surtout le Yepp.

Facilité d’installation : un bon siège vélo doit être facile à installer, avec un bon manuel et des instructions claires. Nous avons particulièrement aimé la vidéo d’une minute d’iBert, qui montre comment installer son siège. Tous les outils nécessaires à l’installation devraient être fournis. Et si un adaptateur est requis, il doit être facile de pouvoir identifier lequel (le secteur rencontre de grosses difficultés sur ce point). Si vous êtes un peu perdu ou que vous avez un doute (ce qui m’est arrivé maintes fois pendant que j’installais les sièges pour ces essais), n’hésitez pas à vous adresser à une boutique de vélos, pour vous assurer d’être en sécurité sur la route.

Où et comment avons-nous fait nos essais ?

Le Thule Yepp Nexxt Maxi est le siège vélo le plus léger du marché.

Nous avons monté chaque siège en nous appuyant sur les instructions du fabricant et avons noté si elles étaient faciles à suivre ou non. Pour certains, nous avons dû sortir nos propres outils, ce qui est rédhibitoire puisque les meilleurs sièges sont tous vendus avec les outils d’installation nécessaires. Nous avons également pris en compte l’éventuel besoin d’un adaptateur — moins il en faut, plus on aime.

Même si nous avons évalué la capacité d’installation maison, nous recommandons vivement de faire installer le siège dans une boutique vélo. Non seulement pour assurer la sécurité de la fixation, mais aussi pour éviter d’abîmer votre vélo au cours de l’assemblage. Cet article du site Two Wheeling Tots est un bon guide pour mieux se repérer en ce qui concerne la difficile association du bon siège et du bon modèle de vélo.

Ensuite, nous sommes sortis faire un tour avec nos sièges. Les collines ondoyantes des montagnes Catskills, dans le Nord de l’État de New York, sont prisées des cyclistes sur route. Le week-end, elles grouillent souvent de cyclistes new-yorkais, tout de Lycra vêtus, venus de la Grosse Pomme à seulement deux heures au Sud. Des nuages moelleux planent dans le ciel bleu, au-dessus du paysage vallonné. Quand l’horizon se dégage, des vues lointaines à travers toute la vallée du fleuve Hudson, jusqu’au massif du Berkshire, viennent récompenser les plus débrouillards.

Nous habitons l’un des joyaux de la couronne des Catskills : Woodstock, dans l’État de New York. Une ville petite, mais très connue. Nous vivons ainsi dans un coin optimal pour tester les sièges pour enfants. Pour bien prendre le pouls de chaque modèle, nous avons roulé avec chacun d’entre eux (chargé de notre enfant de trois ans), descendant les quatre cents mètres ombragés de notre allée en terre et traversant un pont de bois, pour atteindre la chaussée goudronnée. De là, nous avons suivi un parcours de huit kilomètres qui comprend des montées, des descentes et de jolis lacets. Nous y avons ajouté quelques virages serrés pour tester l’éventuel choc calamiteux entre le genou et le siège enfant. En chemin, nous avons rendu visite à nos voisines les chèvres naines et les vaches Longhorn, nous avons longé des voies de circulation à 65 km/h (ici, le Yepp Maxi a marqué des points pour la visibilité, avec sa couleur vive), nous sommes allés faire des emplettes pour tester la facilité à enlever et remettre le siège, et nous avons paradé tranquillement en centre-ville pour faire coucou à nos amis. Après nos sorties, nous avons noté le niveau de confort pour celui qui pédale et pour son petit passager, ainsi que la sécurisation des attaches et le maniement du vélo lors de notre tour d’essai.

Enfin, nous avons mesuré l’effet des éléments naturels sur les sièges. Nous les avons laissés dehors dans le jardin pendant vingt-quatre heures, d’abord sous la tempête, puis sous un soleil d’été cuisant. Tous nos premiers choix ont séché rapidement. Contrairement à certains de nos toboggans préférés, aucun n’est devenu trop bouillant pour de petites jambes nues.

Notre premier choix : le Thule Yepp Nexxt Maxi

Notre premier choix

Le Thule Yepp Nexxt Maxi

Le meilleur siège enfant pour l’arrière du vélo

C’est le siège vélo pour enfant le plus facile à installer et le plus léger qui soit. Il marque des points en plus avec sa nouvelle fermeture de sécurité, conçue pour que les enfants ne puissent l’ouvrir eux-mêmes.

*Au moment de la publication, le prix de vente était de 149,99 €

En 2016, Thule, qui fabrique les sièges vélo pour enfant parmi les plus populaires du marché, a absorbé Yepp, un autre grand acteur dans cette catégorie. Exception faite de la nouvelle appellation « Thule Yepp », les sièges Yepp Maxi et Mini demeurent, et c’est tant mieux, les mêmes qu’avant l’acquisition.

Le Thule Yepp Nexxt Maxi, sorti récemment, est notre premier choix pour les sièges vélo arrière. Il a reçu le prestigieux Prix du point rouge 2017 (le « Red Dot Award » est un prix international du design, qui évalue la conception de produits dans de nombreux domaines, de l’équipement ménager aux voitures). Thule a combiné ses qualités d’ingénierie et de matériaux avec le design à succès du Maxi de Yepp, pour obtenir un siège qui coche à peu près toutes les cases : il est léger, facile à installer, incroyablement sûr, waterproof et résistant à la chaleur, confortable pour tout le monde et, surtout, il nous donne envie de pédaler plus souvent.

Nous aimons tout particulièrement les produits qui font une vraie différence dans la capacité de l’utilisateur à profiter du plein air, et ce siège vélo en est un. Grâce à l’association de matériaux ultralégers (et antichoc) comme l’éthylène-acétate de vinyle et le polypropylène expansé (la même mousse que l’on retrouve dans la plupart des casques de vélo), le Thule Yepp Nexxt Maxi ne pèse que 2,6 kg. Il est l’un des sièges arrière les plus légers qui soit. Les sièges arrière, en ajoutant un poids sur le dessus du vélo, ont tendance à le déséquilibrer. La légèreté de ce siège est donc idéale : moins vous transportez de poids, plus le vélo sera facile à manier.

Contrairement au Yepp Maxi, le prédécesseur du Nexxt Maxi, ce siège ne requiert aucun adaptateur, à aucun moment. Nous avons vite reconnu la technique d’installation — des pieds façon pince qui se serrent en tournant une poignée à l’arrière — provenant des coffres de toit Thule, qui sont faciles à fixer à n’importe quelle glissière. Ce dispositif polyvalent permet d’accrocher le siège en quelques secondes (littéralement), et de le défaire tout aussi rapidement, pour le placer sur un autre vélo.

Le Yepp Nexxt Maxi nécessite l’achat d’un support pour l’installer, ce qui est assez courant dans les gammes de sièges vélo pour enfant. « Si vous achetez un siège à monter sur support, prenez le socle le plus solide de la boutique », encourage Oil, qui recommande la marque Surly pour sa robustesse. Pour le site Two Wheeling Tots, le support en question doit pouvoir supporter jusqu’à 27 kg, voire plus. Le Dr. Romm ajoute : « quand vous faites vos calculs, n’oubliez pas de compter le poids des sacs que vous attachez au porte-bagages. »

La boucle du Yepp Nexxt Maxi de chez Thule utilise un système de levier et des aimants pour garder les enfants bien attachés en toute sécurité.

Sans même parler de la nouvelle formule unique de fermeture de sécurité sur le harnais cinq points (qui requiert de faire glisser un levier pour libérer les fermetures aimantées), le siège en lui-même dépasse toutes les normes de sécurité américaines et européennes. « Avant d’envoyer des échantillons à des laboratoires indépendants pour des contrôles de certification des standards requis, Thule pratique des tests de performance et de cycle de vie dans notre propre laboratoire de pointe », se félicite Mike Frisken, responsable de la qualité et de la conformité pour la division « activités avec enfant » chez Thule. « Le labo simule une utilisation du produit dans des scénarios catastrophe, allant bien au-delà des exigences des normes de sécurité réglementaires. »

Des défauts qui ne sont pas rédhibitoires

Pour l’heure, le Thule Yepp Nexxt Maxi n’existe qu’en version à monter sur porte-bagages, ce qui limite le nombre de gens qui peuvent s’en servir. Toutefois, Thule nous a annoncé qu’une version à monter sur le cadre du vélo devrait être lancée en 2018.

À un peu plus de deux cent euros, on est bien obligés de reconnaître que ce siège coûte plus que ce que la majorité des gens sont prêts à mettre — nous avons même envisagé d’en faire notre choix haut de gamme. Mais après avoir essayé des sièges à tous les prix, à partir de cinquante euros, nous avons compris que la sécurité était le critère le plus important pour ce type de produits. Nous n’étions pas rassurés à l’idée de placer nos enfants au creux de matériaux plus fragiles, avec une structure plus grossière. Selon nous, pédaler avec des enfants n’est pas dangereux en soi. Mais nous estimons tout de même que les meilleurs produits sont les plus sûrs, et qu’ils valent la peine de débourser un peu plus quand on peut se le permettre (le prix élevé d’un siège Yepp est quelque peu amorti par son prix de revente : d’après une recherche faite sur Craigslist, l’équivalent américain du Bon Coin, dans plusieurs villes férues de vélo — voici un exemple du marché de revente des sièges Yepp à New York — les sièges partent à environ soixante, voire quatre-vingts pour cent de leur prix d’origine).

Notre deuxième choix : le Thule Yepp Maxi

Notre deuxième choix

Le Thule Yepp Maxi

Plan B  : un grand classique

Testé et approuvé : le Yepp Maxi est l’un des chouchous du public depuis des années. Il est léger, très visible sur la route et les enfants y sont confortablement installés.

*Au moment de la publication, le prix était de 120,57€

De tous les sièges mentionnés durant notre recherche auprès des utilisateurs, c’est le Thule Yepp Maxi qui est revenu le plus souvent (anciennement connu sous le nom de Yepp Maxi, jusqu’à ce que Thule rachète la marque en 2016). Ce siège arrière a été pendant très longtemps l’un des sièges les plus légers, les plus durables, les plus jolis et les plus sûrs du marché.

Le Yepp Maxi est sans aucun doute plus polyvalent que notre premier choix, puisqu’il existe en version pour porte-bagages et en version à monter sur le cadre de vélo. Mais, du fait qu’il pèse un peu plus lourd que notre premier choix (augmentant légèrement l’oscillation du vélo), il nécessite souvent du matériel d’installation supplémentaire. Il est cependant un poil moins cher que notre premier choix. C’est pourquoi nous en avons fait notre très recommandable numéro deux. Si notre premier choix est en rupture de stock, nous conseillons le Yepp Maxi sans hésiter.

Le Thule Yepp Maxi sur notre fidèle vélo testeur, un Trek 520.

Le mérite de ce siège revient aux racines hollandaises de Yepp, avant l’ère Thule. La culture néerlandaise est telle que 36 % de la population utilise son vélo pour pratiquement tous ses déplacements (selon une étude sur les modes de transport datant de 2014 et menée par la Commission européenne, qui gère les affaires quotidiennes de l’UE). Les infrastructures y sont si développées qu’il est possible de pédaler jusqu’au bout des Pays-Bas via des pistes cyclables longue distance. Le Yepp Maxi est clairement le fruit de ces origines, et demeure inchangé sous le règne de Thule — il est aussi rigoureusement bien pensé que la culture cycliste qui l’a adopté initialement, et son design intelligent lui apporte tout ce dont il avait besoin pour faire un tabac aux États-Unis.

« Nous adorons notre Yepp Maxi pour les balades sur les sentiers et routes autour de notre maison de campagne », raconte Jordan Else, à la tête d’une des antennes de Hike It Baby. Le siège a néanmoins des inconvénients. La plupart du temps, Else roule à Ann Arbor, dans le Michigan, avec son enfant de deux ans installé dans le compartiment d’un vélo cargo. « Le Yepp Maxi est solidement bâti, et il est plus confortable que la plupart des sièges lorsque mon fils porte son casque. Mais le matériel m’a donné du fil à retordre. » Plusieurs autres de nos testeurs ont mentionné des soucis du même acabit en ce qui concerne l’installation. La version à monter sur porte-bagages requiert une plaque supplémentaire, à ajouter par-dessus le porte-bagages, ce qui « crée un effet d’empilement, plaçant le siège de l’enfant plus haut que ce que je voudrais », signale Stefie Gold, à la tête d’une antenne de Hike It Baby à Little Rock, dans l’Arkansas. La version qui s’installe sur le cadre du vélo a été moins critiquée, mais elle est moins pratique pour passer d’un vélo à un autre.

Yepp récolte des points bonus pour avoir sorti ces sièges en couleurs flashy, comme le modèle orange, le turquoise, et le bleu ciel. Ceci ajoute encore un niveau de sécurité quand on est sur la route, sans compromettre leur design épuré (et ils existent aussi en noir et gris si c’est plus votre truc). Comme pour notre premier choix, ils se verrouillent en version porte-bagages, ils s’adaptent à la croissance de votre enfant grâce aux lanières et repose-pieds ajustables, et sont fabriqués avec une mousse un peu plus dense quoique tout aussi résistante aux chocs, avec des trous pour l’aération. Nous aimerions que Thule utilise la même boucle que celle du Nexxt Maxi sur ce siège, pour une sécurité maximale, mais le mécanisme actuel nécessite déjà une bonne force dans les mains pour réussir à l’ouvrir.

Le choix petit budget : le Topeak BabySeat II avec son porte-bagages BabySeat II (Disque)

Le choix petit budget

Le Topeak BabySeat II avec son porte-bagages BabySeat II (Disque)

Une option à la fois abordable et sûre

Le design enveloppant du BabySeat renforce notre confiance dans son niveau de protection. Ce siège est confortable pour les enfants de grande taille également, et tout ceci à un prix honnête.

*Au moment de la publication, le prix était de 169,99€

Le Topeak BabySeat II avec son porte-bagages BabySeat II (Disque) n’est clairement pas le moins cher du marché — beaucoup coûtent moins de cent euros. Mais nous avons décidé que c’était notre prix plancher pour ne pas avoir le sentiment de sacrifier la sécurité. Dès que nous descendions en dessous du prix du BabySeat, nos testeurs dénonçaient des matériaux fragiles, une installation complexe voire impossible, des points d’attache fragiles ou insuffisants, et des balades cahoteuses. Bien sûr, on aime toujours faire des économies, surtout sur des produits qu’on n’utilise qu’une ou deux fois par an. Mais pour le transport d’un chargement précieux, ni les risques encourus ni les économies réalisées n’en valent la peine.

Pour ceux qui ne font du vélo qu’occasionnellement, le Topeak BabySeat II et sa limite de poids de 22 kg vous amèneront à bon port. Il offre un fauteuil enveloppant qui protège l’enfant du gravier de la route et autres dangers, un système d’installation similaire à celui du Thule, assez de place pour accueillir un gros casque, et des repose-pieds qui protègent des rayons. Son système de suspension — deux tubes accordéons en plastique sous l’assise — est conçu pour absorber les rebonds sur les bosses, mais y parvient moins bien que les sièges Thule, qui ont troqué la suspension contre des matériaux antichocs. Notre testeur âgé de trois ans a constaté que le voyage était plus mouvementé avec ce siège dans notre allée en terre, par rapport aux autres.

On apprécie que le rembourrage du BabySeat soit détachable et lavable (pour lutter contre les traces laissées par les goûters, la boue et, disons-le, les petits en général). Mais nous avons observé que le siège ne protégeait pas aussi bien de l’eau que nos deux premiers choix : il n’y a pas d’évacuation au fond du siège, ce qui signifie que l’eau reste accumulée et que le tissu a du mal à sécher.

Un point positif : le Topeak BabySeat II a reçu des commentaires dithyrambiques sur sa facilité d’installation. Selon un utilisateur, « il passe très facilement de mon porte-bagages à celui de mon mari. » Ceci grâce au système de fixation, qui s’attache sans outil. Une simple glissière en plastique verrouille le siège en place, puis une lanière s’attache à l’assise. Ce système est incroyablement simple, mais on craint que les crochets en plastique ne supportent pas aussi bien le mouvement que les supports en métal plus durables de notre premier choix — et c’est pourquoi nous recommandons ce produit pour celles et ceux qui n’en feront qu’un usage occasionnel.

Le Topeak BabySeat II ne peut être utilisé qu’avec son support, du fait de la méthode d’attache. Heureusement, ce socle est inclus avec le siège et il en existe deux versions, pour les freins avec ou sans disques. Vous pouvez également acheter un socle séparément auprès de Topeak si votre vélo a des roues de 74 cm de diamètre, ce qui ne fait que souligner la connaissance de Topeak du monde cycliste (les roues de 74 cm de diamètre étaient en vogue dans les années 2000, souvent auprès des amateurs de vélo en montagne parce qu’elles permettent une meilleure traction et un plus grand contrôle sur les chemins). Ce support ne nous a pas complètement inspiré confiance — il a un peu trop de jeu et a une limite de poids de seulement 25 kg (plus de deux kilos de moins que ce que nous recommandons). Mais il est vrai qu’il se monte directement sur les œillets de votre vélo, plutôt qu’avec des adaptateurs comme c’est le cas d’autres modèles de socles façon porte-bagages que nous avons testés.

Par ailleurs, nous ne sommes pas emballés par les repose-pieds : de simples bandes de Velcro, qui s’useront inévitablement avec le temps.

On aime aussi : le Thule RideAlong Mini

La poignée rapide à ouvrir du RideAlong Mini de chez Thule permet de passer facilement d’un vélo à un autre.
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Le Thule RideAlong Mini

Un siège à l’avant du vélo, pour les enfants en bas âge

Le RideAlong Mini est un best-seller de la gamme Thule. Il est compatible avec plus d’enfants et de vélos que tous les autres sièges avant que nous avons testés.

*Au moment de la publication, le prix était de 85,90€

Le Thule RideAlong Mini est notre siège avant préféré. C’est un siège verrouillable, facile à installer, compact, qui convient à tous les utilisateurs qui l’ont testé (qu’ils mesurent 1,60 m ou 1,80 m) et qui peut porter jusqu’à 15 kg. Les repose-pieds comme les lanières s’ajustent à mesure de la croissance de l’enfant. Il passe facilement d’un vélo à un autre grâce à l’équerre de fixation rapide RideAlong Mini Quick Release Bracket. Ajoutez à cela le pare-brise coupe-vent et le matelassage du petit guidon, et vous obtenez l’une des installations les plus confortables qui soit, derrière peut-être l’adorable repose-tête lapin pour dormir du Yepp Mini.

Le RideAlong Mini a la même longévité que les autres sièges de chez Thule. Notre enfant de trois ans s’y sentait moins à l’étroit que dans les autres sièges avant. Et il est si facile à installer que « ça prend plus de temps de comprendre comment lire le manuel d’utilisation que de réellement l’assembler », s’amuse l’un de nos testeurs.

Les concurrents

Les sièges arrière

Le Thule RideAlong : ce siège était un bon candidat compte tenu de la durabilité, de la sécurité, du confort, du prix et de ses spécificités (il s’incline pour faire la sieste !), mais il ne se fixe qu’au cadre du vélo, et pas au porte-bagages. Nous avons trouvé l’installation sur le porte-bagages si rapide et si simple (offrant en plus la possibilité de transférer le siège facilement d’un vélo à un autre), que nous n’avons pas retenu ce modèle parmi nos favoris. Mais il est sans aucun doute en troisième position sur le podium, derrière le Yepp Maxi.

Le Thule RideAlong Lite : voici une version sans fioriture du Thule RideAlong. Son rembourrage est moins épais (et non détachable) et il ne s’incline pas, mais il joue bien son rôle, avec la durabilité et la sécurité qui font la réputation de Thule, le tout à un prix moindre. Nous l’avons écarté pour son manque de confort.

Le Schwinn Child Carrier (produit non disponible en France) : ce siège est vendu avec son propre socle, mais son système d’attache au vélo ne nous a pas rassurés. Au lieu de le visser directement au cadre du vélo, il faut l’attacher à des adaptateurs qui eux-mêmes se fixent au vélo. Ce qui donne une plateforme bien moins solide pour poser le siège ensuite. De plus, les encarts en caoutchouc destinés à protéger la peinture du vélo n’ont pas rempli leur mission. Mais son plus gros défaut à nos yeux est sa quincaillerie : l’un des boulons est si long qu’il a égratigné en continu l’intérieur des cuisses d’un de nos testeurs, à chaque tour de roue. Le petit passager s’est aussi plaint qu’il transpirait tout particulièrement dans ce siège par une journée d’été normale à 26°C, le temps idéal pour une sortie à vélo.

Le Bell Classic Cocoon Bicycle Child Carrier (produit non disponible en France) : nous avons tenté de fixer ce siège à deux vélos plutôt classiques, sans succès. La visse de fixation est trop épaisse pour entrer dans le trou standard de la tige de la selle. Nous sommes atterrés que les outils d’installation ne soient pas fournis avec — il faut prévoir sa propre clé à molette — ce qui n’est le cas d’aucun autre siège. Plus que tout, nous ne faisons pas confiance au support de fixation, dont le maintien paraît insuffisant.

Les sièges avant

Le Thule Yepp Nexxt Mini : tout comme la version pour l’avant du vélo — le Thule Yepp Nexxt Maxi — le Mini est incroyablement léger et dispose d’une boucle intelligente car difficile à ouvrir pour de petits doigts. C’est uniquement à cause d’un obstacle psychologique que ce modèle n’a pas été sacré premier choix parmi les sièges avant : nous nous sentons plus à l’aise avec le RideAlong Mini qui couvre plus largement, surtout les jambes, protégeant davantage en cas d’accident. « On a l’impression que l’enfant est plus vulnérable quand il est à l’avant, et l’entourer d’un maximum de protections est rassurant », analyse l’un de nos testeurs. Bien sûr, c’est un facteur défini par le seuil d’exigence de chaque parent.

Le Thule Yepp Mini : voici encore un modèle qui n’est pas passé loin d’être juste derrière le Thule RideAlong Mini. Il est vendu avec à peu près les mêmes caractéristiques appréciées du Yepp Maxi. Cela étant, on ne l’a pas choisi parce que ceux qui l’ont testé lui reprochent de rentrer dans la poitrine de l’adulte qui pédale.

Le Bobike One Mini : bien qu’il soit esthétiquement joli en vert olive (il existe en huit autres couleurs), ce siège semble bien plus lourd que les sièges avant de chez Thule, même si ce n’est que de quelques centaines de grammes. Nous n’avons pas reçu l’adaptateur nécessaire à temps avant la publication de ce guide mais nous ferons une mise à jour quand nous l’aurons testé.

L’iBert Child Bicycle Safe-T-Seat : ce siège est facile à installer mais on n’accepte pas le fait qu’il chancelle, avec un peu plus d’un centimètre de jeu une fois qu’il est fixé — ce qui ne nous étonne pas du fabricant. On soupçonne aussi une durée de vie assez limitée, étant donné qu’il y a des vis contre le métal sans joint pour les protéger, et du métal contre du métal à des emplacements charnières. Le guidon s’est abaissé plusieurs fois en route sur le modèle d’un autre rédacteur. iBert indique que ce problème (souvent dû à une pièce pivot cassée) n’a pas été résolu, mais que l’entreprise s’engage à garantir la pièce et à la remplacer le cas échéant.

Le Bell Shell Bike Child Carrier (produit non disponible en France) : ce siège est tout simplement trop arrondi et volumineux : il contraint l’adulte à arquer les coudes et ouvrir les genoux. En plus, nous n’avons pas été convaincus par son assemblage : « il se clipse comme un jouet de menu Happy Meal », relève l’un de nos testeurs.

Conseils de sécurité

Mêmes des planches en bois irrégulières n’ont pas contrarié la balade fluide du Thule Yepp Nexxt Maxi.

Il faut un peu de temps pour s’habituer au fait de rouler avec des enfants. On ajoute du poids sur la hauteur du vélo, donc il est important de savoir bien manier sa bicyclette avant d’intégrer l’enfant dans l’équation. « Apprenez à faire vos premiers pas », conseille Oil. « Ne roulez pas dans des coins où vous n’êtes pas à l’aise sans vous être entraîné d’abord. La plupart des gens qui ajoutent un siège à leur vélo ne se sentent pas à l’aise pour transporter les enfants. Prenez le temps, un week-end ou deux, de faire des tours d’essai dans un parc avant de vous lancer pour le trajet quotidien. »

Tous les spécialistes nous l’ont dit : investissez dans une double béquille. Sur les vélos hollandais, elles sont tout aussi naturelles que des roues. Cela permet de tenir le vélo droit lorsque vous le chargez ou le déchargez, moment le plus propice aux accidents. « Tenez fermement le vélo tant que l’enfant est dans son siège », préconise Davies sur Totcycle. « Ne posez pas le vélo contre un mur et ne vous fiez pas à la béquille. Ce sont les motifs principaux de chute pour les sièges pour enfants de vélo. »

Car oui, les chutes sont des choses qui arrivent. « La bonne nouvelle, c’est qu’en général les chutes se produisent à très, très faible vitesse », souligne Oil. « Comme par exemple, quand vous essayez de garer votre vélo — inévitablement, devant la belle-famille ou devant d’autres parents à la sortie de la crèche. Vos enfants s’en sortiront très bien. Sur mon vélo, la seule fois qu’il y a eu des pleurs, c’est parce qu’un morceau de pomme était tombé dans la terre. » Une fois, alors que nous nous garions, notre Xtracycle s’est renversé, du fait du poids en plus et du sol inégal. Notre fille, alors âgée de deux ans, était installée dans le siège. Elle était retenue par les sangles et nous a, en gros, regardés tout en tombant pratiquement la tête à l’envers. Nous l’avons rapidement remise à l’endroit et sortie du siège. Et elle allait très bien, comme le dit Oil.

Tous les spécialistes nous l’ont dit : investissez dans une double béquille.

La règle d’or : toujours porter un casque — et s’assurer que les lanières sont bien serrées. « Je dirais que dans 80 % des cas, les lanières du casque sont beaucoup trop lâches », estime Davies. Oil suggère de laisser le casque traîner à la maison, pour que les enfants jouent avec et s’y habituent, ce qui évite une prise de bec au moment de devoir le mettre. À cause du poids supplémentaire sur le vélo, il est essentiel de s’assurer aussi que les freins fonctionnent bien. Il faut les faire vérifier en boutique avant de commencer à rouler avec le siège.

Si vos enfants aiment à goûter pendant la balade, ou tiennent des objets dans leurs mains, attachez bien le tout. Davies prévient que les chutes d’objets peuvent enrayer la roue — ou faire couler quelques larmes, selon Oil.

Prochainement

Le Yepp Nexxt Maxi de Thule sera disponible en version à monter sur cadre, courant 2018. Nous le testerons à sa sortie.

Sources

  1. Davey Oil, copropriétaire de la boutique G & O Family Cyclery à Seattle, interview téléphonique, 2 mai 2017

  2. Julian Davies, docteur en médecine, pédiatre au centre pédiatrique de l’Université de Washington et fondateur de Totcycle, interview par e-mail, 2 août 2017

  3. Sylvia Romm, docteur en médecine, docteur auprès d’American Well et pédiatre, interview par e-mail, 21 juillet 2017
     

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